Oui, plusieurs fois, et tu avais déjà lancé une discussion sur le sujet d'ailleurs:
http://www.maximomes.org/forum/viewtopic.php?t=4217
Mais je ne sais pas trop quoi te dire de plus, les miens y ont été confrontés jeunes. Les filles avaient rencontré un psy de l'hopital après la mort de leur grand-père, mais c'est dans l'ordre des choses de voir son grand-père mourir.
Et je me souviens qu'elles s'étonnaient de ne pas voir leur père pleurer, il leur a expliqué qu'il y a différentes façons de vivre son deuil, que certains pleurent et d'autres pas, ou pas en public.
Alaïs - Dim Sep 03, 2006 6:20 pm
Sujet du message:
Face à une mort qui n'est pas dans l'ordre des choses, il y a eu chez nous beaucoup de questions. Des questions pratiques, de la plus petite "comment ils vont faire, E. et B., sans leur maman?", des révoltes (n°2, 19 ans): "si Dieu existait, il ne permettrait pas ça", des interrogations, des pleurs, beaucoup de pleurs. Beaucoup, de comparaisons, aussi, car il y a quatre décès dans notre entourage proche en 15 mois, un cousin de 20 ans, une jeune mère de famille, deux personnes âgées. Et la difficulté à accepter, à réaliser. Même si c'est dur, on admet mieux qu'une grand-mère de 72 ans parte, ça nous semble plus dans la logique des choses. Qu'une mère de famille se tue en voiture à 30 ans, non.
Qu'a-t-on fait? Mes parents ont laissé pleurer, laissé parler, nous en encouragées à verser toutes les larmes voulues, à laisser aller nos révoltes, notre colère; ils n'ont pas cherché à répondre à la question "pourquoi?", alors que deux morts nous ont semblés tellement injustes. Lorsque ma soeur m'a dit "tu vois, A., je suis triste qu'elle soit morte mais elle était vieille, alors que pour F., je trouve ça dégueulasse", je n'ai pas cherché à répondre. Nous sommes allés aux obsèques religieuses, à l'inhumation, pour dire à-Dieu, pour réaliser, pour faire notre deuil.
Et puis, après seulement, nous nous sommes rappelés les bons souvenirs, les bons moments passé ensemble. Le manque est là, mais nous sommes croyants, et quand ils nous manquent, nous nous disons que de là-haut, ils nous regardent, nous encouragent, sont fiers de nous.
Marika, je te souhaite, à toi, à ta famille, tes enfants, ta soeur et ton beau-frère, beaucoup de courage. Je serai avec vous par la pensée, jeudi.
Dali - Dim Sep 03, 2006 7:33 pm
Sujet du message:
Marika je suis de tout coeur avec toi. Lorsque tu trouveras les mots pour le dire, tu trouveras aussi ici des personnes qui te soutiendront.
LAB - Dim Sep 03, 2006 7:54 pm
Sujet du message:
Bon courage MARIKA. Les enfants ont tous leur façon personnelle d'appréhender la mort. Il me semble que les plus jeunes trouvent des réponses assez "terre à terre" et basique.Un de mes neveux avaitdit que sa grand-mère était bien maintenant dans sa tombe à l'abri de la pluie...mais il a eu un moment où il ne voulait plus grandir pour ne pas mourir, mais ça lui a passé assez vite.
En tout cas
sofie - Dim Sep 03, 2006 9:07 pm
Sujet du message:
La mort fait partie de notre vie. Mes enfants l'ont malheureusement appris si tôt. Ils en parlent avec nous, et aussi entre eux. Je ne les sens pas apeurés. Pour mon grand bonhomme, Mia s'est réellement transformée en étoile. Chaque soir, il la nommait, pour lui, la 1ère étoile, celle qui brillait le plus dans le ciel de Corse était l'étoile de Mia. Ils ont aussi posé de nombreuses questions sur le devenir des corps et sur pourquoi la crémation. Quant à mon second bonhomme, il avait simplement dit que sûrement Mia n'avait pas eu besoin de vivre davantage..........
Elo - Dim Sep 03, 2006 9:15 pm
Sujet du message:
Je crois aussi qu'il y a pour eux (comme pour nous) la mort "normale" (quand on est vieux) et la mort "injuste" d'une personne "trop jeune" pour mourir...
Mes enfants ont la grande chance de n'avoir pas encore été confrontés à la seconde... Ils ont été confrontés à la mort de leur arrière-grand-mère il y a 2 semaines, ils la savaient malade (et surtout, déjà vieille
) et ne la voyaient pas souvent (elle vivait à 800 km) donc ça ne les a pas trop perturbés... Ils ont demandé "est-ce que J [son mari] est mort aussi ?" et la réponse négative les a laissés perplexes... Ils ont posé quelques questions sur le devenir du corps, l'inhumation... C'est à peu près tout.
Je pense que c'est une sitation très différente de celle que tu vis...
MARIKA - Lun Sep 04, 2006 8:47 am
Sujet du message:
on se rend compte que les enfants ont des idées bien à eux sur la mort ou la maladie, même s'ils ne l'expriment pas spontanément vis à vis des adultes. et que les mots choisis sont très importants, surtout pour les plus petits.
"il est parti pour toujours" est quelque chose d'étrange et déstabilisant.
maintenant je comprends la joie de mon bibou quand après une absence de quelques heures, il saute de joie et dit "youpi, maman est revenue !!!".
son cousin ne reviendra pas, mais comment faire la différence entre quelqu'un qui part assez longtemps (pour des vacances par exemple) et quelqu'un qui "est parti pour toujours".
c'est quoi "toujours" à 3 ans ?
papa et maman l'aiment aussi "toujours" mais parfois ils le grondent tout de même. le "toujours" a-t-il des exceptions ?
christèle - Lun Sep 04, 2006 9:28 am
Sujet du message:
il faut laisser tes enfants parler, pleurer et pleurer avec eux, ca ne sert à rien de se cacher.
les questions viennent et reviennent, même 1 an après, en fonction de chaque enfant, en fonction de comment il grandit.
les besoins de revoir les photos, la dernière (la plus importante à leurs yeux), de se souvenir de la voix, etc...
des questions sur le devenir du corps, sur le devenir de la ou des personnes qui restent, tout est extrèmement confu dans leur tête.
Nous n'avons rien caché aux enfants de la mort de leur arrière-grand-père, ils ont vu le corps, ont assisté à l'enterrerement et tout le reste, c'était notre choix.
bon courage pour la suite
mawel - Lun Sep 04, 2006 9:28 am
Sujet du message:
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