nathalaouen a écrit: |
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Voir son bébé refuser le sein est sans doute une des situations les plus déroutantes et les plus angoissantes que puisse vivre une femme qui allaite. Les nombreux témoignages que nous publions dans les pages suivantes en sont la preuve : "je me sentais rejetée", "j'avais l'impression qu'il ne voulait plus de moi", "c'était l'enfer", etc. Tous témoignent d'un désarroi intense. D'autant plus intense que très souvent, l'entourage médical et familial n'est alors d'aucune aide ("manifestement votre bébé préfère le biberon", "il doit sentir que vous ne désirez pas vraiment l'allaiter", "tu as essayé, c'est bien, n'insiste pas", "ton bébé veut sûrement se sevrer", etc.), quand il ne désapprouve pas ouvertement ce qu'il perçoit comme un "acharnement" inexplicable, voire pathologique. Pourtant, les épisodes de refus du sein et les "grèves de la tétée" ne sont pas si rares que cela, et peuvent survenir à divers moments de la relation d'allaitement. Si elles ne sont pas abusivement confondues avec un sevrage (1), les grèves de la tétée finissent généralement par se solutionner, soit qu'on en ait trouvé la cause et qu'on ait pu y rémédier, soit que, sans qu'on la connaisse jamais (il y a des grèves sans revendications affichées !), un peu de temps et d'attention résolve le problème. Nous ne ferons pas ici la liste exhaustive de toutes les causes possibles et imaginables de grève de la tétée (2), et nous contenterons d'évoquer quelques cas parmi les plus courants. Au fil de l'allaitement Comme on le verra dans les témoignages qui suivent, un bébé de quelques mois peut faire la grève de la tétée pour des raisons très diverses. Citons-en quelques-unes. Un bébé particulièrement sensible à l'humeur de l'entourage, et en premier lieu de sa mère, peut faire grève si le climat est trop "chargé", ou si la famille est trop occupée (cas typique du déménagement). Un bébé qui a mordu le sein et dont la mère a réagi trop vivement, peut être tellement sidéré et choqué qu'il en arrête de téter. Un bébé peut être dérouté par le goût "salé" qu'a souvent le lait juste après une mastite. Il faut savoir terminer une grève Si la cause de la grève ou du refus est bien identifiée, il faut bien évidemment travailler d'abord à la supprimer. Par exemple, si l'on pense que le bébé est incommodé par un parfum ou un déodorant, on commencera par s'en débarrasser. Mais la suppression de la cause (quand elle est connue, ce qui est loin d'être toujours le cas) ne suffit pas toujours à rétablir la situation. Il faut souvent, en quelque sorte, "réapprivoiser" le bébé, pour qu'il soit à nouveau convaincu du bonheur de téter. Pour cela on peut essayer d'allaiter le bébé dans une autre position et dans un autre environnement que d'habitude, l'allaiter quand il est à moitié endormi, l'allaiter en marchant, prendre un bain avec lui (méthode préconisée par les sages-femmes australiennes pour aider le bébé à retrouver les mouvements de succion), favoriser le plus possible le contact peau à peau, ... et essayer de se détendre ! Conclusion Fort heureusement, la plupart des grèves de la tétée se résolvent en deux ou trois jours, et rien ne peut égaler la joie qui inonde la mère - et le bébé - quand elle sent à nouveau son petit téter goulûment et avec bonheur. Cela aurait vraiment été trop bête de confondre cet épisode avec un sevrage... Claude Didierjean-Jouveau en collaboration avec Laure Marchand-Lucas (1) Pour distinguer sevrage et grève de la tétée, une règle simple, qui souffre peu d'exceptions : un refus brutal du sein ne peut pas être un sevrage induit par le bébé. (2) Nous renvoyons pour cela au Breastfeeding Answer Book, chapitres "Breast refusal", "Persuading the baby to take the breast" et "Refusal of one breast" (pp. 268-276), ainsi qu'aux articles de la LLLettre des Associés médicaux, "La grève de la tétée" (LLLAM n° 18, p. 5) et "Bébé refuse un sein" (LLLAM n° 9, p. 4). (3) Les médicaments donnés à la mère peuvent induire chez le bébé une léthargie, une somnolence pendant les premiers jours, qui peuvent être confondues avec un refus du sein. (4) Voir Allaiter aujourd'hui n° 28, p. 10. (5) Voir Dossiers de l'allaitement n° 28, p. 17. |
steph7 a écrit: | ||
merci pour l'article... je ne sais que penser. Alix ne refuse pas le sein. puisqu'elle mord. elle prend le sein ... mais c'est vrai que le climat est un peu lourd à la maison depuis qq jours. Zoline: je ne mets pas d'ordre d'importance. Tout est important. Peut-être qu'avec du recul je te dirai que oui, le moral de mon mari c'est plus important que le sevrage d'Alix... mais là, tout de suite, je ressens les deux choses violemment. |
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![]() Pour Alix...je ne suis pas d'aide dans la mesure où je suis toujours contente quand mes enfants me donnent l'impression qu'ils se prennent en charge. ![]() Timeo, à 7 mois a détourné la tete et en quelques jours le sevrage a été fait, tout simplement...mais il ne savait pas boire au bib', donc le p'tit dej' à la tasse ou à la petite cuillère... ![]() ![]() C'est vraiment une question de ressenti car je ne sens pas le refus de la tétée comme un rejet de moi...donc je le vis bien ![]() |
MARIKA a écrit: |
peut-être ta fille en effet te donne un signe fort : pense un peu plus à papa et laisse moi vivre ma vie.
la crise de la quarantaine, oui, mais c'est surtout sans doute l'adaptation à un élargissement de la famille. peut-être ton homme a-t-il envie de te retrouver enfin un peu plus femme et un peu moins maman ? et c'est normal !!! et même très très sain à la fois pour votre couple et pour bébé. et si vous vous organisiez quelque chose de "différent" pour le week-end prochain ? |
steph7 a écrit: |
Hier soir, mon homme faisait la tête. avant de s'endormir, je lui demande ce qui ne va pas. réponse après 5mn de silence " c'est pas l'endroit ni le moment d'en parler mais je crois que je couve une méga crise de la quarantaine..." (allez vous rendormir après ça !) |