| Ejal a écrit: |
Tu vois Sylvie, les explications que tu as donné montrent bien que l'état de ton fils a deja des conséquences pour toute la famille, quand il est en crise avoir une maison est de toute façon inutile, il ne sera pas capable de la maintenir en etat, une assurance qui lui permettrait d'acheter un appart serait beaucoup plus valable, et tes deux autres enfants ne méritent pas de "patir" de la maladie de leur frere toute leur vie, face à certaines maladie il n'y a que les parents qui sont capables d'assez d'abnégation pour faire face, avec de la chance tes enfants se relaieront s'il t'arrive quelques chose pour s'occuper de leur frere.
Personnellement j'ai un frere qui est loin d'avoir les problemes de ton fils mais qui s'est eloigné de toute la famille, tout le monde dit que c'est son caractere, moi je suis persuadé que son etat a quelques chose de maladif, j'ai essayé de l'aider, de l'envoyer consulter quelqu'un, mais il n'a rien voulu savoir, et a prefere couper les ponts après m'avoir dit des horreurs, j'ai mal pour lui, c'est horrible, mais je suis totalement impuissante, tu dois te renseigner sur une possible curatelle, sur le prix d'un endroit ou ils sont pris en charge par quelqu'un sans que ce soit un hopital (des appartements avec une infirmiere qui gere le quotidien et qui donne l'alerte en cas de crise...)
Et vraiment pour l'argent ne fait pas trop de différence, tes deux autres enfants doivent deja bien souffrir de voir leur frere comme ça et des scenes de disputes etc... |
Ah non c'est certain que mes 2 autres enfants ne doivent pas en pâtir, d'ailleurs je ne les laisserais pas sans le sou.
Ils n'auront rien de moins qu'ils auraient aujourd'hui puisque l'état de Maxime fait en sorte que je prendrai une asusrance-vie supplémentaire.
Ce qui m'embête c'est que durant sa vie Maxime pourra avoir et être tout ce qu'il y a de plus normal avec une bonne médication, sa maladie pourrait être contrôlée et peu ou pas apparente. Mais ces personnes font souvent des rechutes, cessent leur médication, justement parce qu'ils vont trop bien et ne reconnaissent pas leur maladie.
Et ces gens sont bien souvent pas agréables, ce qui fait en sorte qu'ils finissent par vivre un isolement social et familial très profond.
(Tiens ça ressemble à ton frère ça n'est-ce pas?)
Une fois isolés, mal organisés, avec un jugement détraqué qui fait en sorte qu'ils se retrouvent souvent itinérants et subissant le jugement des gens les taxant de paresseux, lâches, malpropres, puilleux, fous, etc. rendus là, mon dieu, qu'est-ce qu'ils peuvent espérer de la vie.
Je veux prévenir et éviter ça à Maxime.
Peut-être qu'il ira bien et que tout çe ne sera qu'un mauvais rêve.
Mais peut-être aussi qu'il ira mal et qu'un encadrement adéquat ferait toute la différence.
Si je peux prévoir assez intelligemment les bonnes mesures à prendre, ça pourra aussi éviter à mes 2 autres enfants de vivre les tourments des responsabilités à prendre.
Ces personnes n'aiment pas, ne comprennent pas et n'acceptent pas d'être dirigées parce qu'ils ont leurs idées bien ancrées (en général, je ne les connais pas tous quand même 
)
Conçernant ton frère, tout ce que je peux dire c'est que si effectivement il souffre d'une maladie mentale, il ne faut pas le laisser seul à lui-même, pour éviter une plus grande détresse psychologique. S'il ne veut pas être aidé tu n'y peux rien, par contre rien ne t'empêche de lui tenir la main pendant qu'il se pète la gueule, ceci dit sans vouloir te dire quoi faire hein.
C'est juste pour papoter.
J'ai l'intention prochainement d'aller voir des organismes qui aident les familles au prise avec la maladie mentale. Il y a des rencontres, des échanges, des conférences. Ça pourrait aider, je sais pas.
La curatelle, oui, ça peut faire partie du plan, pour quand il sera adulte. J'essaie d'explorer toutes les avenues.
Chuis toujours à la recherche de la bonne formule!
virgulle - Mar Sep 11, 2007 7:53 am
Sujet du message:
Je ne connais pas la législation canadienne ... mais je connais pas mal les troubles schizo , mon demi-petit-frère étant lui aussi malade : pareil gros consommateur de fumette ( facteur déclenchant c'est certain ) puis même sans fumette ( du coup les psy disent que ce n'est pas à cause de la fumette mais que la fumette les aidaient à vivre : mais il y a des chercheurs qui disent : " s'ils n'avaient pas fumé de drogue , ils ne seraient pas devenu psychotique juste un peu fragile ! ). Il a commencé à aller mal vers 15/16 ans maintenant il en a 26.
Mon frère a des passages où il vole, devient très agressif, vend tout ce qui lui passe entre les mains, fait des chèques sans provision a des dealeurs, casse les portes, entre par effraction chez mes parents où il vit , leur extorque de l'argent .... mes parents vivent enfermé la nuit dans leur chambre à clé, n'osent pas aller aux toilettes s'il court dans l'appart à 4 heure du matin . Il faut savoir qu'il ne fait que fumer de l'herbe !!! mais il a un comportement de toxicoman accro ( pareil réponse aux toxique nulle le plus souvent, sinon juste cannabis ) . Bon je te raconte tout cela ( même si ce n'est pas gai et surement très différent de ton fils bien sur ) : pour dire qu'à ta place je serais plus dans la protection de mes biens que dans l'avantage de mon fils ! deplus les malades ont souvent un entourage borderline qui les volent quand ils sont le plus désorienté ....
à ta place je laisserais la jouissance de la maison à mon fils malade et la nu-propriété à ses frères : pour que l'ainé ne puisse pas vendre la maison ou se la faire saisir et vendre aux enchères car il aura contracté des dettes ( ou on lui aura fait signé n'importe quoi ) . La curatelle n'est pas facile a obtenir et l'état à autre chose à faire que de surveiller les comptes des gens qui ont des passages fous et le reste stable .
Au bout de 10 ans, il n'est pas stabilisé, vivre avec lui est un enfer, il ne peut pas vivre seul, il est obsédé par l'idée d'arrêter ses médicaments 
mais même avec ... au lieu de grimper au rideau, il est prostré .. il a travaillé toute l'année dernière mais en septembre a donné sa démission comme ça : et là pareil impossible de revenir en arrière : pas de curatelle possible : pourtant il n'aurait jamais du donner sa dem' mais simplement se faire arrêter en maladie pour un moment : mais les gens se fichent bien des malades : ils leur font signer une démission comme un rien ! c'est impossible de le protéger de lui ( personnellement je me protège moi c'est tout ! ) ni des autres .
SI mon frère finit dans la rue : ce sera de son fait ... pour l'instant mon père est vivant donc il n'est pas dans la rue mais après .... je ne le recevrais pas chez moi ( merci bien pour qu'il terrorise mes enfants me pique ma carte bleue et vende mon fer à repasser je ne ferais pas comme ma mère qui dort avec son sac sous son oreiller ) ...SI il a une maison mais ne prend pas ses médicaments , les voisins appelleront la police, si c'est un centre médicalisé : il n'aura qu'une idée s'enfuir loin des médicaments .... mon frère sera soit guérit soit dans la rue 
Sylvie - Mar Sep 11, 2007 3:03 pm
Sujet du message:
Quelle terrible expérience, hou laaaa...
Je comprends très bien ton point de vue et c'est tout ce qu'il y a de plus normal. C'est bien ça le drame, ces gens ne sont pas aimables, ils sont tout juste tolérés dans des milieux adaptés, c'est tout.
Maxime n'a pas de type de comportement, pas encore? jamais j'espère. Mais c'est un fait que ça me fait peur, justement parce que j'en au vu des gens comme ton frère.
Y en a aussi qui tuent leurs parents à coups de hache hein.
Puis Maxime me déteste souvent, il m'a fait quelques atteintes plus physiques au fil de son hospitalisation, parfois me lancer des papiers, des chips, me traite de jonquille.
Je ne veux pas lui léguer de l'argent, je veux faire en sorte d'organiser mon leg pour le mettre en sécurité, afin qu'il ne soit jamais à la rue, afin que justement aussi ses frère et soeur n'en soient pas responsable autrement qu'en suivant des consignes fermes dont ils n'auraient pas la responsabilité. Pas facile.
Je ne sais pas vers quoi sa maladie évoluera.
Il y a des symptômes positifs et des négatifs à la schizophrénie. Les + sont ceux qui sont là et ne devraient pas y être.
Les négatifs c'est caractérisé parce ce qui devrait être là mais ne l'est pas.
Les + : délire, hallucination, etc.
Les - : dépression, envie de rien, aucun affect, rigidité psychologique, dormir +++, etc.
Et quand je dis envie de rien c'est incapacité d'avoir envie de quelque chose, non pas simple paresse.
Maxime a les négatifs même si certaines choses ont été observées, comme par exmple sembler attraper des choses dans le vide, sourire ou éclater de rire sans raison. Mais on sait pas, il ne parle pas.
C'est très déstabilisant et je comprends ta mère de dormir sur son sac.
Consommer la droque n'aide certainement pas ton frère, au contraire, comme tu dis c'est bien souvent un élément déclencheur, parce que ça fait libérer un truc dans le cerveau et les transmetteurs détraquent.
Comment ça a commencé sa maladie au tout début à 15-16 ans?
Merci, je retiens bien ton conseil de protéger mes biens dans le même temps.
Vos réponses me font grand bien et m'éclaire sur des choses que je n'aurais pas pensé.
Ejal - Mar Sep 11, 2007 3:28 pm
Sujet du message:
Oui Sylvie, j'aurais bien aimé pouvoir l'aider, mais il 40 ans maintenant, a demenagé sans prevenir personne, et je chercher regulierement par internet dans toutes les régions pour le trouver, heureusement on a un nom pas courant, mais je n'ai pas encore trouvé, et puis il est en France et moi au québec, depuis des années c'est toujours moi qui appelait, et la maintenant si j'appelle je sais que ça le met en colere alors.... au dernier appel, malgré ses insultes je lui ai dit qu'il pouvait toujours appeler et parler avec moi, peut être qu'un jour j'aurais des nouvelles...
Sylvie - Mar Sep 11, 2007 5:49 pm
Sujet du message:
Que c'est triste 
C'est dire, on trouve la misère humaine sous toutes formes. Ce qui est déplorable de ces gens c'est que bien souvent ils épuisent leur entourage, leurs aidants et à force, finissent dans l'isolement total. Bien souvent, même les intervenants finissent par dire "ah bon il l'a cherché".
Pourtant, à la source, ce sont des troubles de santé mentale. Mais que peut-on y faire quand effectivement, quelqu'un ne veut pas s'aider.
Pour ton frère ça a commencé comment?
Qu'est-ce qui t'a fait penser à faire une distinction entre un mauvais caractère et la maladie?
Ejal - Mar Sep 11, 2007 6:03 pm
Sujet du message:
¨ca a commencé à l'adolescence, des conflits avec mes parents classiques pour l'adolescence soi-disant. pendant longtemps j'ai cru que c'était un conflit non reglé avec mes psrents mais je n'en suis plus si sure, car je trouve ses reactions limite paranoiaques, et surtout avec le temps il deforme les faits, maniaque sur certaines choses et fait des fixations. c'est sur que ça peut être juste les reaction d'une personne qui ne peut pas controler sa jalousie vis à vis des autres qui voit toujours ce que les autres ont et pas lui, mais j'ai du mal à croire que ça se resume à ça, c'est très dur pour moi d'en parler, il a été mon heros quand j'étais petite (il a 3 ans de plus) et maintenant il dit que j'ai été un boulet dans son enfance, qu'il ne m'aime pas, que j'ai été méchante avec lui, que je voulais le mettre dehors de la maison, et que j'ai imaginé tous les bons souvenirs que j'ai dans ma tete etc ....
Si de dire tout ça lui avait permis d'être heureux je m'en ficherais mais ce n'est pas le cas, j'ai decidé de rester à distance (de toute façon maintenant je n'ai plus le choix je n'ai plus ses coordonnées) en esperant que loin de la famille il arrive à se reconstruire, j'avais réussi à lui dire d'aller voir quelqu'un, je ne sais pas sil l'a fait.
virgulle - Mar Sep 11, 2007 6:12 pm
Sujet du message:
Mon frère a commencé par consommer beaucoup d'herbe, être odieux, tout en étant très brillant scolairement ( il est parti de l'écrit de math au bac au bout d'une heure sans relire et a eu plus de 16 ) : il s'est de plus en plus isolé : de moins en moins de copains sauf les gamins qui viennent fumer ou vendre ... de plus en plus enfermé dans sa chambre à regarder le plafond ( après un épisode très jeux électronique 24/24 puis un autre très boite de nuit ) ... en fait il s'est de plus en plus refermé sur lui même : on a pensé : adolescence difficile puis consommation de drogue 
n était à 1000 lieux de la schizophrénie !
il était de plus en plus déconnecté puis ça a empiré entre les période où il ne bouge plus du tout ( jusqu'à faire dans son lit ) et celles où il court dans l'appart comme un hamster cocaïné dans une cage ... sans compter que la folie décuple la force : il faut voir les trous qu'il peut faire dans une porte !
à 19 ans il a organisé 2 cambriolages chez mes parents , puis il s'est mis à vendre TOUT chez cash convertor : les télés, le sèche cheveux, le micro ondes : chaque jour ma mère partait au boulot quand elle rentrait il manquait quelquechose .... elle a essayé de l'enfermer dehors la journée : 300 euros de porte fenètre cassé ... elle a mis beaucoup de temps a le faire interner et il ne lui garde jamais plus de 30 jours ( deux fois en 5 ans c'est tout ) ... le reste du temps elle vit en ayant peur, peur qu'il se jette sur elle, peur qu'il jette toutes les fourchettes à la poubelle, qu'il utilise en une nuit 12 rouleaux de pq , qu'il lui sert la gorge dans son sommeil ...
Pour te donner une idée du ras le bol de la fratrie : mon frère ainé s'est renseigné pour savoir s'il avait un devoir de secour envers lui car il avait peur de devoir payer toute sa vie les frasques du petit . Il faut dire qu'il fume 2 paquets par jour ne veux manger que des pizza livrés et bouffe son RMI en 5 jours après quoi ma mère doit acheter 11 euros de clopes par jour .... et ce week end il l'a harcelé pendant 4 heures pour avoir 200 euros ........ la mère de mon demi-frère était maniaco-dépressive lourde , il a surement une sensibilité génétique mais je pense que s'il était passé à coté de la beu il n'aurait pas été aussi bargeot
Sylvie - Mar Sep 11, 2007 6:48 pm
Sujet du message:
Merci de partager vos expériences avec moi. Désolée d'avoir remué le couteau dans les plaies 
Ejal, effectivement il y a de quoi se questionner.
C'est le problème avec la maladie mentale, on l'a pas écrit dans le front, on peut pas mettre un plâtre sur le cerveau. La personne est là devant soi, on peut la toucher, mais on peut pas l'atteindre, comme si on parlait une autre langue.
Si ça peut te consoler j'aurais envie de te dire de conserver précieusement ces souvenirs de ton frère, ils sont réels et le fait qu'ils les nient ou ne s'en souvienne plus hé ben ça ne te les fait pas disparaître pour autant. Au contraire, ton "vrai" frère, c'est celui de ton souvenir.
Dans vos histoires je perçois également des similitudes avec Maxime. Je pense que ça a été une bonne chose de l'avoir emmené à l'hôpital parce qu'il était vraiment sur cette pente de demeurer immobile, regard fixe, etc.
Virgulle, quelle horreur tes parents doivent vivre, ils doivent passer par une gamme d'émotions incroyables. J'ai beaucoup de sympathie.
Que c'est dur.
Vous savez, c'est mon bébé Maxime. Je l'ai désiré pendant plusieurs années, et comme je l'ai voulu et aimé. En vieillissant il y a un certain détachement qui s'opère vis à vis nos enfants, c'est normal, faut leur laisser vivre leur vie. Mais dans la maladie comme ça, hé ben c'est l'amour du petit bébé qui ressort, intact.
Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
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) et + j'y pense, + j'aime l'idée.
me souviens pas 
)
