Natachke a écrit: |
En lisant le poste sur l'amnio. Je remarque que certaines disent 'je garde le bb, quoi qu'il se passe'
Alors je me demandais dans quelle limite ce genre de réponse est vraiment réflechi et sur quelle base elle est appuyée. Est ce qeu quand vous dites je garde a tous prix, vous parlez aussi d'un enfant atteint d'une maladie incurable, d'un enfant qui a besoin d'assistance 24 h/24 ou bien est ce qu'il y a d'autres limites. Oui je sais c'est un sujet débat, mais je pense qu'on peux en avoir de ce genre aussi de temps en temps |
Natachke a écrit: |
Mais est ce qeu celle qui disent on garde, garderais aussi si l'enfant souffre?
Ca je me demande alors l'intéret de garder l'enfant. Je précise je ne juge pas, j'essaye juste de comprendre ayant moi même été de l'autre côté. |
zzou a écrit: |
Je pense qu'il est impossible de répondre tant qu'on n'a pas été dans la situation. N'ayant jamais été placée devant une telle décision, ma réponse n'est donc qu'une réponse de principe, et je suis bien persuadée que je pourrais réagir bien différemment 'en vrai'.
Je crois que je ne voudrais pas interrompre volontairement la grossesse. Par contre, je m'opposerais à toute forme d'assistance médicale destinée à soutenir la vie de ce bébé. A l'exclusion, bien sûr, de l'assistance médicale permettant juste d'adoucir sa souffrance, que je ne refuserais évidemment pas... Voilà pour mes principes. Maintenant, en vrai, je ne sais pas. Je suis vraiment heureuse de ne jamais avoir dû prendre une telle décision. |
ju a écrit: |
tu vois angelique, ce que tu souleves m'interpelle et c'est ce qui m'effrayait le plus, la detresse et la souffrance des parents, ce qui est mediatisé c''est le petit enfant trisomique qui vit dans une famille heureuse, choyé par ses parents, qui est moyennement atteint et quand on regarde ça on se dit, oaui finalement etre trisomique c'est pas si terrible, on ne montre pas souvent une pathologie comme mon bb pouvait etre atteint, une trisomie effectivement mais une tetralogie de fallo en plus avec un pb renal associé, ça personne ne montre ce que ça implique..... |
titounette a écrit: | ||
on ne le montre pas mais on peut aussi l'avoir vécu savoir ce que ça implique et prendre sa décisions en conséquence sans qu'elle ait moins de valeur qu'une autre si on décide de garder cet enfant malgré tout. ![]() La trisomie 21 ce n'est pas la fête tous les jours , mais c'est vrai que c'est aussi beaucoup d'amour et surtout par rapport à d'autres pathologies il y a un échange de cet amour (et quel échange ![]() La trisomie 18 en revanche nous y avons été confronté l'été dernier avec la naissance d'un petit cousin suivi de son décès très rapidement c'était très dur mais aussi très serein , aujourd'hui d'ailleurs la maman est très sereine et n'a aucuns regrets . Après ça dépend surement de l'histoire familiale , du soutien (ici nous sommes très unis dans la famille) , et peut être une dose d'inconscience . |
titounette a écrit: | ||
oui ici c'est reflechi , c'est un choix qui a été fait plusieurs fois dans ma famille je sais donc ce qu'il peut impliquer. Mais ici nous pensons que chaque vie vaut la peine d'être vécue (et c'est juste mon opinion hein) c'est pourquoi je refuse le tritest à chaque grossesse. |
flore a écrit: | ||||
je me reconnais tout à fait dans ce que tu dis ![]() |
titounette a écrit: | ||
on ne le montre pas mais on peut aussi l'avoir vécu savoir ce que ça implique et prendre sa décisions en conséquence sans qu'elle ait moins de valeur qu'une autre si on décide de garder cet enfant malgré tout. ![]() La trisomie 21 ce n'est pas la fête tous les jours , mais c'est vrai que c'est aussi beaucoup d'amour et surtout par rapport à d'autres pathologies il y a un échange de cet amour (et quel échange ![]() La trisomie 18 en revanche nous y avons été confronté l'été dernier avec la naissance d'un petit cousin suivi de son décès très rapidement c'était très dur mais aussi très serein , aujourd'hui d'ailleurs la maman est très sereine et n'a aucuns regrets . Après ça dépend surement de l'histoire familiale , du soutien (ici nous sommes très unis dans la famille) , et peut être une dose d'inconscience . |
MARIKA a écrit: |
je n'ai pas fait d'amnio pour bb4 (né à quelques semaines de mes 38 ans).
zom et moi on était prêts à prendre le risque d'un enfant différent. pendant les vacances avec mon gros ventre on a croisé une colo d'enfants handicapés. les petits trisomiques, franchement c'était les plus "sympas" dans le lot. il y a des pathologies auxquelles je ne me senterais pas la force de faire face au long terme (et pourtant ce sont des choses qui peuvent arriver par la suite). pour BB5, on s'est reposé la question. on était prêts à accepter une bonne surprise, mais on ne se sentait plus capable d'accueillir un enfant différent (plus d'enfants, plus âgés, moins de dispo de mon mari pour raisons professionnelles, moins de patience,...). amnio en sachant que si le résultat était mauvais, on prendrait une décision difficile. je crois que le choix n'est pas forcément linéaire dans la vie, que c'est une aventure dans laquelle on embarque toute une famille. ceci dit on a véçu 3 semaines 1/2 avec un diagnostic erroné d'une pathologie pas grave mais handicapante au quotidien. cela a été un moment très difficile où toutes mes convictions ont été chamboulées (d'autant plus qu'on a tout gardé pour nous). le rétablissement de la vérité (pas de pathologie) a été un grand soulagement. mais je sais maintenant que s'il y avait un enfant disons gravement différent, je ne jouerais pas les saintes et les martyrs. j'ai énormément de peine quand je vois des enfants porteurs de lourds handicaps (je ne parle pas de la trisomie légère dans un environnement privilégié) et je me dis que ce n'est pas forcément toujours une preuve d'amour de ne pas avoir pris à priori une décision difficile à prendre. les parents d'enfants différents ne recommenceraient pas. pour certains cela a été une grande épreuve pour le couple qui n'en sort jamais indemne. et puis il faut penser à l'enfant qui grandit qui devient un adulte, qui n'acquiera jamais d'autonomie. c'est nettement moins réjouissant. on a déjà assez à faire quand un de ses enfants en pleine santé est atteint d'un handicap en cours de vie (accident, maladie,...) |
Natachke a écrit: |
je sias que quand on a été confronté à ce choix on s'était fixé une limite et la notre était la limite à laquelle on pouvait rendre un enfant heureux. |
MARIKA a écrit: |
j'ai énormément de peine quand je vois des enfants porteurs de lourds handicaps (je ne parle pas de la trisomie légère dans un environnement privilégié) et je me dis que ce n'est pas forcément toujours une preuve d'amour de ne pas avoir pris à priori une décision difficile à prendre. les parents d'enfants différents ne recommenceraient pas. pour certains cela a été une grande épreuve pour le couple qui n'en sort jamais indemne. et puis il faut penser à l'enfant qui grandit qui devient un adulte, qui n'acquiera jamais d'autonomie. c'est nettement moins réjouissant. on a déjà assez à faire quand un de ses enfants en pleine santé est atteint d'un handicap en cours de vie (accident, maladie,...) |
mirena a écrit: |
Non c'est clair que non la vie a tout prix, encore faut il savoir ce que l'on entend par "vivre" si c'est juste être vivant.
Je n'ai par chance jamais été confrontée au problème directement mais je m'occupe de ces enfants qui sont nés avec de graves pathologies incurables et jamais je ne voudrais faire vivre cela a un de mes enfants. C'est un sujet très douloureux et tout a fait d'actualité car nous avons plusieurs enfants dans ce cas là en ce moment, de lourdes malformations cardiaques ou cérébrales et quand 10 fois par nuit tu les "réanime" parcequ'ils sont en grande défaillance et que tu vois leur regard horrifié où tu y lis la peur et la douleur ![]() ![]() ![]() Une fois qu'ils sont nés on ne peut que faire au mieux pour alléger leur souffrance, des enfants qui grandiront de centre en centre et qui jamais ne serons a la maison avec en plus très souvent des parents démissionnaires une fois que l'enfant est là. Alors quand on le sait avant non même après 26 années d'expérience professionnelle je ne comprends pas mais je ne juge pas non plus. Juste de l'incompréhension.... |
SPQR a écrit: | ||
Ne le prends pas mal Marika, je voudrais juste te faire part de mon ressenti relativement à ce que j'ai vécu, précisément quand la question s'est posée pour bb4 : souvt, on me disait "avorter, ça peut être une preuve d'amour, pense à ton pauvre bb qui sera peut-être un légume". Et je peux te jurer sur ce que j'ai de + sacré, que jamais, au grand jamais, je n'ai conçue la possibillité de mettre un terme à la grossesse comme un "acte d'amour"... Quand je flippais, et Dieu sait que j'en ai passé des nuits blanches à appréhender l'avenir, je me demandais tjs ce qu'il allait advenir de MOI, pourquoi je devais accepter la possibilité de GACHER MA VIE. Et je sentais bien que si je décidais de recourir à l'avortement, c'est tout simplement parce que je n'avais pas envie de m'infliger une telle épreuve, parce que j'avais peur de n'être pas capable d'aimer un enfant que le regard des autres stigmatiserait souvt comme rien moins qu'un monstre. Ms quand il m'arrivait de penser à ce bb, je savais au fond de moi qu'il serait tjs mieux pour lui de recevoir le don de la vie, quelles que soient les souffrances possibles associées à ce cadeau, que de retourner du néant d'où il venait après avoir été rejeté par sa propre mère (moi, en l'occurence) Pour résumer, je pense que moins entourée (encore une fois, merci mon amour !) , j'aurais pu laisser mes belles théories de côté et céder à la pression pour avorter, ms je savais pertinemment que c'était pour m'épargner MOI, non POUR L'ENFANT. Dieu merci, Nil est né. Et il se porte comme un charme, pour le + gd bonheur de tous. ![]() |
SPQR a écrit: |
[
une fois que bébé est là, on a obligation de le maintenir en vie par tous les moyens qu'à a la médecine, mais parfois, on devrait éviter l'acharnement thérapeutique (la frontière est fine par rapport à l'euthanasie). j'étais à 100% pro-life à tout prix jeune, mais les chemins de la vie m'ont beaucoup nuancées. il y a des IMG qui sont des actes d'amour. |
tulipe a écrit: |
Je pense comme Maxie.
Le problème pour moi, n'est pas d'avoir ou non un enfant handicapé. ça ne me poserait aucun problème d'en élever un. |
titounette a écrit: |
Mais ici nous pensons que chaque vie vaut la peine d'être vécue (et c'est juste mon opinion hein) c'est pourquoi je refuse le tritest à chaque grossesse. |
flore a écrit: | ||||
je me reconnais tout à fait dans ce que tu dis ![]() |
Sanssouci a écrit: | ||
Je suis bien d'accord et me sent incapable de répondre.... ![]() |
titounette a écrit: | ||
bien évidemment complètement OK avec la première partie de ton post. Tjs peu convaincue (encore une fois, pas de jugement de ma part ou de diktat, mais juste un sentiment né d'une situation à laquelle je fus moi-même confrontée ![]() ![]() Si j'avais avorté, j'aurais aimé avoir le courage d'assumer ma décision aux yeux des autres et de pouvoir dire que je l'avais fait parce que je voulais profiter aussi de la vie et laisser mes enfants en dehors de tout ça : c'est un choix éminement respectable (et je le comprends particulièrement chez les personnes non croyantes. La question du "sens" de la souffrance est forcément plus pénible à élucider...). Mais je crois que j'aurais eu honte de moi si je m'étais entendue dire que je l'avais fait "par amour". C'aurait été faux. Archi-faux. Bon, pas drôle cette discut', ça me fout le moral à zéro ! ![]() |
taticati a écrit: |
J'ai été confrontée à ce choix quand j'étais enceinte de trois mois de Petite Nana...
Un matin, je me suis réveillée le corps complétement couvert de boutons. Je me suis précipitée chez mon médecin, prise de sang et verdict... j'avais la rubéole !!!! Ce n'était pas possible, mes parents étaient formels, je l'avais eu enfant et d'ailleurs, elle était notifiée sur mon carnet de santé... mais notifiée deux fois !!! Deux fois !!! ![]() Pourtant le doute n'était pas possible, mon taux d'anti corps explosait !!! Jamais deux sans trois, oui, c'est possible, ça arrive, la preuve.... Je connaissais les risques de la rubéole sur les foetus et j'étais tétanisée par la peur... De plus haut que remontent mes souvenirs, j'ai toujours crié haut et fort que je ne garderai JAMAIS un enfant anormal, JAMAIS JAMAIS JAMAIS !!!!! J'ai été voir un grand professeur à Marseille, j'ai eu droit à des examens en tout genre et il m'a fallu attendre trois mois pour connaitre le verdict, voir si le bébé était touché ou pas. Trois mois, c'est long, très long, surtout lorsque toute la famille du mari se ligue contre vous et que BM vous déclare tout de go que vous avez "un bout de magnolia" dans le ventre, et qu'il faut absolument s'en débarrasser !!! Mais en même temps, avais-je le droit de vie ou de mort sur mon enfant sans lui donner la moindre chance ? Puisque j'avais trois mois à attendre, j'attendrai !!! J'avais une belle soeur enceinte comme moi, elle était traitée comme une petite reine qu'il fallait ménager, tandis que j'étais traitée comme une criminelle pestiférée. Le problème, c'est que plus leur comportement m'agressait, plus je m'attachais à ce petit être qui se développait en moi et plus j'avais envie de le protéger. Je l'aimais déjà !!!!!! Tellement, si fort !!!!!!!!!!!!!!!!!! .... Heureusement la vie nous a épargné et trois mois plus tard, le verdict est tombé, bébé a été protégé par mes premiers anticorps et est en bonne santé. OUFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Si j'avais écouté toutes ces gentilles personnes, j'aurais tué ma poupette sans même lui laisser le bénéfice du doute ! Heureusement aussi, je n'ai pas eu à prendre de décision, elle était en bonne santé. Mais si cela avait été le contraire.... je ne sais pas si au bout de ces trois mois d'attente, j'aurais eu la force de la "faire partir", je l'aimais déjà tellement et j'avais développé un tel sentiment de mère lionne qui protége son enfant que je ne pense pas que j'aurais pu.... |
booboon a écrit: |
me laissent perplexes sur la façon dont nous acceptons les différences, dont la société (nous) prenons en charge les personnes handicapées, et comment ils sont accueillis, le pb se pose dès l'école et jusqu'à lâge adulte.... Faut-il euthanasier des personnes humaines sous le seul prétexte que les structures ne sont pas assez nombreuses ? pas adaptées ? pardon, je dépasse du sujet ![]() |
SPQR a écrit: |
[
Bien sur qu'on prend ce genre de décission aussi par acte d'amour. Nous on a pas un instant pensé a nous même quand on a décidé. C'est pas comme si on se débarasse d'un vieux chiffon ou d'une vieille sacoche. Notre fils était un bb très désirée et aimé. Mais l'idée de lui infliger des intervention or qu'il n'y avait rien a faire pour lui et bien désolé je vois pas l'utilité. On ne prévoyait même pas qu'il puisse sortir de l'hopital. Alors qu'est ce que ça aurait pu apporter comme "vie" à ce petit bonhomme. Naitre pour subir, souffrir et mourir. Ca aurait peut-etre été plus simple pour nous, au moins on aurais pas décidé de la date à laquelle il décédait. Alros quand la seule chose qu'on peut faire en tant que parents, c'est d'épargner cela et bein oui c'est aussi aimer son enfant. |
booboon a écrit: |
cette discussion est dure mais très passionnante....
je suis perplexe devant deux choses : - dans l'école des enfants, il y a un enfant dont la maman est devenue une amie...; pendant sa grossesse, on lui a dit que son fils était atteint d'une maladie orpheline qui lui laissait 18 mois d'espérance de vie, avec beaucoup sans doute de souffrances (mais on n'en était pas très sûrs....) . Ses parents ont décidé de l'accompagner durant toute la vie qu'il devrait vivre sans achernement thérapeutique. Aujourd'hui cet enfant a 9 ans, il est en pleine forme, ne souffre pas Il a régulièrement des examens à l'hôpital et ce sont des périodes difficiles à vivre qui lui rappelle que sa vie ne tient qu'à un fil, mais il est tellement heureux. On dit que c'est un miracle..... moi, je crois à ce genre de miracle. - autre chose : nos enfants qui naissent en bonne santé, comme nous d'ailleurs, peuvent très bien un jour avoir un grave accident et devenir handicapé, légume, souffrant etc..... et là, nous n'aurons pas le choix de savoir s'ils ou nous vivront (ons) ??? enfin pas encore..... mais les débats actuels sur la mort voulue demandée etc... me laissent perplexes sur la façon dont nous acceptons les différences, dont la société (nous) prenons en charge les personnes handicapées, et comment ils sont accueillis, le pb se pose dès l'école et jusqu'à lâge adulte.... Faut-il euthanasier des personnes humaines sous le seul prétexte que les structures ne sont pas assez nombreuses ? pas adaptées ? pardon, je dépasse du sujet ![]() |
ju a écrit: |
tu vois angelique, ce que tu souleves m'interpelle et c'est ce qui m'effrayait le plus, la detresse et la souffrance des parents, ce qui est mediatisé c''est le petit enfant trisomique qui vit dans une famille heureuse, choyé par ses parents, qui est moyennement atteint et quand on regarde ça on se dit, oaui finalement etre trisomique c'est pas si terrible, on ne montre pas souvent une pathologie comme mon bb pouvait etre atteint, une trisomie effectivement mais une tetralogie de fallo en plus avec un pb renal associé, ça personne ne montre ce que ça implique..... |
sofie a écrit: |
je me sens très proche de tes propos spqr, même si j'aurais tellement préféré être sans avis ![]() donc oui nous avons également été violemment confrontés à cette question avec Arto ![]() ![]() donc oui , et profondément oui , nous étions prêts à avoir un enfant peut-être différent peut-être très malade , peut-être qui ne pourrait pas vivre longtemps une multitude de peut-être en fait ....... cet enfant là qui suivait l'enfant plus là , il était inimaginable pour nous de ne pas le garder ![]() |
kenavo a écrit: |
Et nous y avons réflechi.nous refusons quenos autresenfants aient à subir et subvenir à la vie d'un de leur frere/soeur,c'est NOTRE choix d'avoir une grandefamille, nous ne souhaitons pasqu'ils "subissent",et plus généralement, je me sais incapable d'accompagner un enfant dans une vie si difficile qu'il soit perpetuellement unecharge pour tous.Je ne sais si je m'exprime convenablement. |
sistamanue a écrit: |
Je n'arrive pas à me projeter dans ces réflexions ![]() ![]() ![]() Mais, c'est intéressant de vous lire. Merci ![]() |
vaccla a écrit: |
Avant je ne sais pas, ou je ne sais plus mais aujourd'hui à la lumière de ce que je sais avec Mathys, je sais que je n'aurai pas le courage alors non je ne le garderai pas si on me l'offrais mais si le choix ne m'était pas donné j'assumerai sans aucun problème ça je le sais aussi. |
MARIKA a écrit: | ||
oui, mais pour Matthys c'est un handicap très gérable, même s'il y a beaucoup de contraintes. et déjà cela fait changer ton regard. je crois que tous ceux qui disent "je me sens prêt à assumer" devraient faire un stage d'une semaine dans un service où il a des gens qui souffrent du handicap de leur enfant à naître pour savoir ce à quoi ils s'engagent. on a des forces insoupsonnées en soi, mais illimitées ???? et avoir un enfant différent pour le laisser dans une structure d'accueil ? parfois sans avoir le choix car il faut faire bouillir la marmite et le conjoint s'est barré, n'assumant pas. tout cela ce sont des réalités que j'ai croisé toutes ces dernières années. et aussi les témoignages des enfants, pourtant peu handicapés (parfaitement lucides). une de mes anciennes collègues, handicapée (suite à une naissance très prématurée), lourdement appareillée, a voulu avoir néanmoins un enfant, mais pas sans un suivi génétique. pour elle qui est en plein dedans, hors de question de prendre le moindre risque d'avoir un enfant qui vive les mêmes différences qu'elle. et par rapport à certains handicaps, le sien est proportionnellement léger (elle peut travailler, avoir une famille,...). bien sûr qu'elle a développé une grande force de caractère et que cela aurait été dommage de ne pas l'avoir sur cette terre, cela j'y pense aussi. mais je sais aussi qu'elle a beaucoup souffert en temps qu'enfant, qu'adolescente et que jeune femme. |
titounette a écrit: | ||||
Et pourquoi ne pas laisser à tous ceux qui ne sont pas de ton avis le bénéfice du doute ? Seraient ils trop crétins pour ne pas mesurer leur parole au contraire de toi? Pour ma part je pense savoir ce que ça implique , je suis bénévole dans un hopital ou j'ai été en contact avec les enfants du service onco ou des handicapés , j'ai un grand oncle trisomique , un cousin autiste , bref des cas divers j'en ai vu , ne t'en déplaise , et même si ça n'avait pas été le cas je regrette mais j'ai encore le droit d'exprimer une opinion , si nous devions avoir testé tout ce pour quoi nous prenons position , excuse moi mais nous ne serions pas sortis de l'auberge . Quand à ton amie , je ne comprend pas ta position. Sur la souffrance , tu poses un jugement de l'extérieur sur son existence , est ce que pour toi une vie de souffrance n'en vaudrait pas une autre , qui es tu pour dire que sa vie n'étant que ? souffrance à cause de son handicap elle n'aurait pas du la vivre ? Handicap =souffrance=pas de vie donc on supprime ? Tout cela est tellement réducteur. Toi aussi je t'invite à aller faire un tour dans un hopital et à savoir voir la joie et l'amour qui peuvent se cacher derrière ces existences , histoire de temporiser un peu tes propos. Maintenant je conçois egalement que certains ne se sentent pas la force d'affronter tout cela , mais noircir le tableau en ne donnant à ces vies aucune valeur c'est injuste pour les parents qui ont fait le choix de les garder. |
zzou a écrit: |
Je pense qu'il est impossible de répondre tant qu'on n'a pas été dans la situation. |
ju a écrit: |
heu la je t'arrete Marika, le protocole d'img est super lourd, ça ne se decide pas en 24 heures, ce n'est pas un medecin non plus, moi pour avoir l'accord, j'ai du passer par Becler/Port Royal et Debré trois hopitaux avec des tetes en chefs de services qui m'ont ausculté, comparé leurs resultats et il fallait que les trois soient d'accord, avec en prime l'avis d'un geneticien, ça prend un mois tout ce cirque, j'ai du mal a croire que des imgs puissent se faire avec un faux diagnostic... |
ju a écrit: |
tu as fait une psychotherapie Natachke aprés ? |
syntax error a écrit: |
Que ne voulais pas d'un enfant "anormal" je ne voulais pas d'un enfant qui le mot vivre serais synonyme de souffrance.POUr tt les raison qui on été évoqué...et d'autre encore..
Mais j'étais enceinte de + de 7 mois1/2!!! Qui je suis pour décider que cette vie a sa place au sein de notre famille? Qui je suis pour faire subir a ma famille et a cet enfant autan de souffrance? Vais-je etre a la hauteur?Y arriverais-je?Pourais-je l'aimer? Je pense que l'amour nous porte;nous permet de nous dépasser. Mais on est humain avec nos limite. Dire stop là on ne va pas plus loin et connaitre ses limites c'est du courage de l'amour... |
Citation: |
la société porte quoiqu'on en dise un regard lourd sur les femmes qui font le choix de ne pas garder un enfant, alors que le garder suscite de l'admiration |
booboon a écrit: | ||
oui ça c'est vrai aussi.... |
mirena a écrit: |
Les "amis" partent en courant, la moitié des couples ne résistent pas non plus, c'est quand même très très lourd de conséquences et cette discussion même si elle est difficile, elle est très riche.
|
Alaïs a écrit: | ||
Sans donner mon avis sur la discussion, d'après une amie qui connaît malheureusement très bien le sujet de l'IMG et du deuil périnatal, 1/3 des couples se séparent après une IMG ou la perte d'un enfant à la naissance, quelle qu'elle soit. |
bougnette a écrit: | ||
je pense avoir compris ce que tu exprimes, j'ai la même vision des choses, et mon homme aussi. |
ju a écrit: |
oui enfin tous les trisomiques ne sont pas comme le heros du 8 eme jour et les autismes bien loin de Rain Man ![]() je me retrouve bcp dans ce que Mirena peut avancer dans le sens ou vivre un deuil d'enfant est qque chose d'abominable mais vivre la souffrance de son enfant est bien pire, en cancero ou je travaillais, j'ai vu des parents rongés par la douleur et le desespoir, l'agressivité, la destruction de soi a tel point que les petits malades portaient en eux la culpabilité de leur maladie... Béné, je n'ai jamais dis non plus qu'on ne pouvait pas garder un enfant si on ne connaissait pas le pb ![]() ![]() Qu'assumer cet acte ainsi que "l'aprés" c'est tout aussi louable, ce sont des convictions differentes c'est tout et pour moi efffectivement une vie de souffrance ne vaut la peine d'etre vecue. |
Citation: |
je crois que tous ceux qui disent "je me sens prêt à assumer" devraient faire un stage d'une semaine dans un service où il a des gens qui souffrent du handicap de leur enfant à naître pour savoir ce à quoi ils s'engagent. on a des forces insoupsonnées en soi, mais illimitées ???? |
Bénédicte BZH a écrit: | ||||
et je ne pense pas avoir "joué la carte des convictions".....je dis juste ce qu'il en est pour moi, sans chercher ds une quelconque idéologie les raisons de mes éventuels choix.......pour mon mari c'est encore plus clair, il se revendique comme absolument pas guidé par quelque religion pour lui c'est simplement son choix, son idéal de vie, sa façon de réagir perso.... effectivement on voit souvent à la télé des handicapés menant quasiment une vie normale.......moi ça me fais mal qd au moment de la journée de l'autisme chaque année ils font voir des autistes très légers, allant bosser, vivant seuls en toute autonomie.......je me dis à chaque fois "pouvu que Marie-P ne voit pas ce reportage, ça doit être douloureux pour elle de voir des gens atteints de la mm chose que son fils vivant une vie aussi autonome alors que le cousin de mon mari lui n'est mm pas capable de faire une phrase, dit seulement han, ne se lave pas seul, ne fait rien sans aide à part taper sur le sol ses petites voitures (il a 27 ans)"......et effectivement les gens qui ne connaissent l'autisme que via la tv ce disent "oh ce n'est que ça cela ne m'a pas l'air bien grave!"....... |
Natachke a écrit: |
Mais est ce qeu celle qui disent on garde, garderais aussi si l'enfant souffre?
Ca je me demande alors l'intéret de garder l'enfant. Je précise je ne juge pas, j'essaye juste de comprendre ayant moi même été de l'autre côté. |
ane de france a écrit: | ||
parce que faire mourir un enfant est pour moi pire encore , car c est l empecher definitivement de grandir , de vivre, de decouvrir ...je connais des adultes handicapés mais vivant leur vie, en s arrangeant avec leur handicap. ils font plein de choses, qu ils n auraient pas pu faire si qqun avait "terminé" leur vie à cause du handicap ou de la souffrance. la souffrance peut etre soigné, etre temporaire , s ameliorer en grandissant. arreter une vie c est definitif, pas possible de revenir en arriere. |
MARIKA a écrit: |
je crois qu'on ne se rend pas toujours compte de la chance d'avoir des enfants en pleine santé. ce n'est en aucun cas un dû, mais une chance, un privilège (pas toujours acquis à vie). |
ane de france a écrit: | ||
tout à fait d accord j essaye de le rappeler à ma belle soeur qui se plaint que son 3 eme est fatiguant (moi je le trouve calme mais bon).... |
sofie a écrit: | ||||
mouais ![]() ![]() |
Mélissandre a écrit: | ||||||
Mais oui, on a le droit ![]() ![]() |
sofie a écrit: | ||||||||
![]() ![]() |
SPQR a écrit: |
Evidemment qu'on ne garde pas un bb polyhandicapé parce qu'on est inconscient, insouciant, irresponsable et qu'on ne mesure pas les conséquences. On sait bien qu'on en prend pour toute notre vie (et l'entourage se charge bien de nous le rappeler...), et c'est ce qui rend cette décision si pénible à prendre ! Si louable aussi, je persiste.
Ces parents là forcent mon admiration. |
sofie a écrit: | ||||
mouais ![]() ![]() |
aleksandra a écrit: | ||
![]() ![]() ![]() ![]() En tout cas, bravo pour la tolérance, je n'ose imaginer ce que certaines pensent de l'ivg ![]() |
aleksandra a écrit: | ||
![]() ![]() ![]() ![]() En tout cas, bravo pour la tolérance, je n'ose imaginer ce que certaines pensent de l'ivg ![]() |
MARIKA a écrit: | ||||||
mais on a le droit d'être contre. de toutes façons je crois qu'on ne peut pas être POUR l'ivg (ce n'est jamais une BONNE solution, mais une moins mauvaise parfois). mais à condition que ce soit une conviction personnelle et non une obligation dictée par des personnes qui pensent mieux savoir que toi. et que chacun respecte les choix de l'autre. perso j'ai su le jour où je suis entrée en salle d'op pour ma GEU et que j'ai entendu le mot "curetage" que jamais je ne pourrais faire d'IVG pour convenance perso. j'aurais tout donné pour que le bébé ait décidé de grandir au bon endroit, même si ce n'était certainement pas le meilleur moment). mais j'ai su aussi quelques années plus tard que si je portais un enfant polyhandicapé, incurable, je ferais une IMG, la mort dans l'âme peut-être, mais par amour (pour cet enfant qui souffrirait, pour mes autres enfants,...) ce sont des choses que j'ai ressenti au plus profond de mes tripes qui sont des convictions personnelles, dictée par aucune personne extérieure (ni medecin, ni instance religieuse, ni entourrage,...). par contre si je comprends qu'on puisse à titre perso être contre l'IVG, j'ai beaucoup de mal avec les commandos anti-IVG, qui ne tiennent aucun compte de la souffrance d'une personne qui décide parfois de ne pas donner la vie la mort dans l'âme. je suis pour que chacun ait le choix en son âme et conscience. que dirais-tu si quelqu'un faisait un commando pour avorter des personnes qui souhaitent garder un enfant différent, au nom de l'eugénisme ? ce serait tout aussi scandaleux. |
MARIKA a écrit: | ||||||
mais on a le droit d'être contre. de toutes façons je crois qu'on ne peut pas être POUR l'ivg (ce n'est jamais une BONNE solution, mais une moins mauvaise parfois). mais à condition que ce soit une conviction personnelle et non une obligation dictée par des personnes qui pensent mieux savoir que toi. et que chacun respecte les choix de l'autre. perso j'ai su le jour où je suis entrée en salle d'op pour ma GEU et que j'ai entendu le mot "curetage" que jamais je ne pourrais faire d'IVG pour convenance perso. j'aurais tout donné pour que le bébé ait décidé de grandir au bon endroit, même si ce n'était certainement pas le meilleur moment). mais j'ai su aussi quelques années plus tard que si je portais un enfant polyhandicapé, incurable, je ferais une IMG, la mort dans l'âme peut-être, mais par amour (pour cet enfant qui souffrirait, pour mes autres enfants,...) ce sont des choses que j'ai ressenti au plus profond de mes tripes qui sont des convictions personnelles, dictée par aucune personne extérieure (ni medecin, ni instance religieuse, ni entourrage,...). par contre si je comprends qu'on puisse à titre perso être contre l'IVG, j'ai beaucoup de mal avec les commandos anti-IVG, qui ne tiennent aucun compte de la souffrance d'une personne qui décide parfois de ne pas donner la vie la mort dans l'âme. je suis pour que chacun ait le choix en son âme et conscience. que dirais-tu si quelqu'un faisait un commando pour avorter des personnes qui souhaitent garder un enfant différent, au nom de l'eugénisme ? ce serait tout aussi scandaleux. |
ane de france a écrit: | ||||||||
tout à fait. chacune est responsable de ses actes et face à sa propre conscience. je ne suis pas d accord avec les commandos non plus car pour moi on doit essayer de convaincre par la discussion, pacifiquement et pas par la violence. par contre je suis sceptique sur ce que tu dis sur les convenances personnelles. j ai entendu un certain nombre d histoires de femmes qui avortaient pour des raisons futiles (une minorité evidemment) . mais comme c etait y a une dizaine d années, peut etre que des choses ont changés dans la pratique. |
titounette a écrit: | ||||||||||
Ane de France ce que tu décris ce sont justement les raisons que l'on regroupe sous le nom de "convenances personnelles" entre autre , elles formaient la majorité des avortements , loin devant en tout cas les cas de detresse pour lesquels la loi avait été votée .J'aimerai retrouver les chiffres pour voir si ça a changé . Mais on s'éloigne du sujet là quand même , dommage que ça ait dérapé pour l'instant la discussion n'avait pas tourné à la polémique . spqr , bien d'accord sur le mot tolérance , galvaudé et mis à toutes les sauces à notre époque , on m'a toujours appris tolerer = accepter l'erreur ce qui n'est pas très flatteur pour l'interlocuteur. |
SPQR a écrit: | ||||
Bonjour la polémique, bonjour la tolérance, je te souhaite de te "prendre" un jour une telle remarque sur une "erreur" que tu aurais pu commettre... Purée, Anne de France a raison ! Pas moyen d'exprimer une conviction tranchée sans qu'on nous remettre une louche de tolérance à toutes les sauces. M'enfin ! Où est l'intolérance ds tout ce que tu as pu lire ? Sans vouloir faire ma prof d'histoire à 2 balles, ce concept est galvaudé, il me fiche la gerbe, parce qu'on oublie aujourd'hui que "tolérer" = juste reconnaitre la possibilité que des personnes pensent différemment de soi, ce qui ne revient en aucun cas à dire qu'ils ont raison eux aussi. cf. l'édit de tolérance dit de Nantes = tolérer l'"hérésie" protestante ms persister à considérer qu'elle est une erreur. Bon, nous sommes dc ds une société tolérante, et tant miuex, je m'en réjouis. Quant à confondre tolérance avec l'idée, très tendance aujourd'hui, que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et que, d'abord, personne n'a tort, parce que chacun ses goûts, n'est-ce pas ma bonne dame ?, c'est à mon avis consternant au plan intellectuel. C'est la défaite de la pensée et de l'intelligence. Pour en revenir au propos initial, j'exprime l'idée que l'IMG puisse être une "erreur", ms je ne jette la pierre à personne. Il me semble de surcroit que je suis particulièrement bien placée pour savoir de quoi je parle, ayant été confrontée à la question fort douloureusement moi-même et ayant senti ma "faiblesse" face à la possibilité d'avoir à charge un enfant lourdement handicapé à vie. Je fais part de ce qu'on appelle une "conviction", conviction qui, effectivement, a un aspect clairement exclusif. Je constate que d'autres personnes ont des convictions différentes, toute aussi exclusives, et je leur reconnais bien évidemment ce droit. Nous ne sommes pas d'accord sur la question. C'est ce qu'on appelle la tolérance. Pas plus. |