isabelle2 a écrit: |
Je ne veux pas rentrer dans le débat, mais je voudrais juste dire que moi, prof de langues en collège depuis 10 ans, je fais mes 18 heures par semaine, + environ 6 ou 7 de prép et de correction, mettons 25 heures max
je suis loin de passer mes vacances à bosser, vraiment loin... et pourtant je pense que je suis bien plus efficace qu'au début où je bossais largement plus un peu d'honnêteté quand même je me sens largement privilégiée dans mon rythme de travail avec mes 16 semaines de congé et je ne pense pas que bcp de salariés aient cela (les militaires ou les vacances judiciaires peut-être, mais ce sont aussi des fonctionnaires) je reconnais que j'avais plus de boulot pdt mes 5 ans de lycée, mais je débutais maintenant que les élèves soient plus pénibles qu'avant, que les sanctions soient taboues, que les exigences attendues soient bien moindres et que l'on veuille brader tous les diplômes, c'est un autre débat et celui là m'intéresserait davantage |
ju a écrit: |
desolée de ne pas pleurer avec cette femme ![]() ![]() |
bibiche a écrit: | ||
1700 par mois, il y a tant de gens qui ne les ont pas ... les horaires sont indéniablement arrangeants quand on a des enfants, et le travail bien moins lourd au bout de quelques années comme le souligne isabelle2 bref, encore un truc pour mettre le feu aux poudres ..... |
isabelle2 a écrit: |
Je ne veux pas rentrer dans le débat, mais je voudrais juste dire que moi, prof de langues en collège depuis 10 ans, je fais mes 18 heures par semaine, + environ 6 ou 7 de prép et de correction, mettons 25 heures max
je suis loin de passer mes vacances à bosser, vraiment loin... et pourtant je pense que je suis bien plus efficace qu'au début où je bossais largement plus un peu d'honnêteté quand même je me sens largement privilégiée dans mon rythme de travail avec mes 16 semaines de congé et je ne pense pas que bcp de salariés aient cela (les militaires ou les vacances judiciaires peut-être, mais ce sont aussi des fonctionnaires) je reconnais que j'avais plus de boulot pdt mes 5 ans de lycée, mais je débutais maintenant que les élèves soient plus pénibles qu'avant, que les sanctions soient taboues, que les exigences attendues soient bien moindres et que l'on veuille brader tous les diplômes, c'est un autre débat et celui là m'intéresserait davantage |
bénédicte72 a écrit: |
Il y a beaucoup de points intéressants dans cette lettre, notamment en ce qui concerne le mode de rémunération des professeurs souvent ignoré.
Concernant le niveau des profs de langue, j'ai une anecdote à ce sujet : je me suis trouvée une fois quand j'étais étudiante à accompagner une classe du collège de mon frère au Pays de Galles. J'avais été logée chez une prof de français... Effectivement, elle avait beaucoup de mal à soutenir une conversation de manière fluide, n'avait lu que quelques romans classiques français, sûrement pas plus d'une dizaine. Quand à parler de certains auteurs (classiques) anglais que je dévorais à l'époque, c'était impossible : elle n'en avait quasiment lu aucun. En revanche les professeurs y avaient un temps de présence au collège qui allait au-delà des heures de cours, ce qui leur permettait de répondre à certains besoins des élèves ou de l'établissement. Mais ce genre d'exigence fait pousser les hauts cris chez nous. Serait-ce contraire à la dignité de nos professeurs ? Cependant, on pourrait se demander pourquoi, avec des professeurs aussi compétents, le niveau en France peine à atteindre la moyenne des pays de l'OCDE, aussi bien dans les matières scientifiques que littéraires. Faut-il vraiment avoir un niveau de quasi-chercheur (le niveau de l'aggrégation est extrèmement élevé, personne ne le conteste) pour enseigner à des jeunes de collège ou même de lycée ? Le système allemand (qui n'est d'ailleurspas toujours si performant que cela) me semblerait un peu plus adapté, avec l'exigence pour les professeurs d'être en mesure d'enseigner 2 matières différentes (en n'ayant sans doute pas un tel degré de spécialisation)... Cela peut aider à résoudre au passage la question des matières peu choisies pour lesquelles on met donc très peu de postes au concours (ce qui en relève d'autant les exigences). Enfin, 1,5 heures de préparation pour 1 heure de cours... Est-ce vrai dans toutes les matières, à tous les niveaux pour les professeurs confirmés ? Evidemment pour les jeunes, c'est normal, il faut qu'ils se forgent leur expérience et leur corpus général. |
laurence a écrit: |
Et Isabelle, je suis épatée que tu y arrives en si peu d'heures, je n'ai jamais travaillé assez d'années pour amortir un cours, mais de toute façon, avec les programmes et les techniques qui changent sans cesse en physique, les TPE, les copies, mes collègues n'étaient pas dans ce rythme. |
SPQR a écrit: |
Bon, je m'étais promis de ne pas introduire le débat, ms franchement, je trouve aussi que prof de collège et prof de lycée, ce ne sont pas les mêmes métiers... j'ai pu comparer !
Et autant la vie de prof de collège (c'est la mienne) est vraiment "paisible" (je n'ai pas dit que c'était du foutage de gueule hein, juste que le salaire perçu me semblait correspondre aux efforts fournis : on peut bosser avec à charge une famille nb en s'organisant correctement ; ce n'est pas le cas de tous les métiers), autant la position d'un prof de lycée est beaucoup + douteuse : il bosse énormément, fournit un travail hautement intellectuel... pour le même salaire et la même charge horaire... Cela ne me semble pas normal. Je vais jusqu'à dire qu'il faudrait un concours spécifique à chaque niveau d'enseignement. Pas besoin d'aller chercher bien loin d'ailleurs, puisqu'il existe déjà 2 concours différents... |
quib a écrit: | ||
c'est vrai que c'est pas le même boulot : entre un cours de 6ème sur le fonctionnement du collège et un cours de terminale sur la mondialisation, c'est pas vraiment le même temps de travail ![]() |
@rmelle ![]() |
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Je bosse en lycée et pour le meme prix je ne bosserais pas volontiers en collège...faire de la discipline et avoir affaire à des petits ça me gaverait. ![]() ![]() |
Laury a écrit: |
Juste pour dire que dans chaque boulot, il y a des contraintes : de la vendeuse de chaussures qui reste debout 8h par jour, avec la réserve sous les toits à plus de 40° l'été ou les portes obligatoirement ouvertes en plein hiver (et elle sans blouson), au restaurateur à 70h par semaine, à l'infirmière, l'aide à domicile en passant par l'agriculteur, ou tout autre....
Je crois que pour tenir, il faut aimer ce qu'on fait.... |