Madec a écrit: |
On ne connait pas toutes les données, mais en se tenant qu'à cette article je trouve insjuste de condamner l'hôpital. |
lisa_and_cie a écrit: |
Je suis d'accord avec toi dans l'absolu mais là, en situation d'urgence, quand et comment déterminer qu'il s'agit d'acharnement ?
Et puis qu'est-ce que ça veut dire aussi pour le corps médical ? ça pose bcp de questions et une telle décision a de lourdes répercussions à plein de niveaux. |
Mamienouche a écrit: | ||
un médecin, un spécialiste, un professeur, une puér... ont pour mission de guérir, donner la vie, soigner, réparer etc etc etc. Ils n'ont pas à s'impliquer affectivement et doivent garder un recul nécessaire et considérer les patients comme des "sujets"... mais la vie à tout prix... je ne suis pas du tout mais alors pas du tout convaincue. NOUS avons le choix de ne pas être des "sujets" d'observation... à nous de le revendiquer en posant des questions, en manifestant nos choix, quels qu'ils soient et de savoir que nous pouvons exiger des explications sur les démarches d'acharnement thérapeutiques. |
lisa_and_cie a écrit: |
l'article ne dit pas aussi quelle a été le souhait des parents à ce moment-là. |
virgulle a écrit: |
SI l'enfant n'avait rien eu : ça aurait été un miracle et aucune somme d'argent n'aurait pu être assez élevée pour remercier les médecins... Les parents ne s'étant pas opposé à la réanimation : les médecins ont fait un choix dans l'urgence.... |
quib a écrit: |
difficile de juger...25 minutes, c'est long...j'espère ne pas avoir à vivre une telle chose, je pense que dans un cas comme ça, on est hors du temps en tant que parent - donc que c'est difficile de fire stop maintenant- et que tout soignant qui est là pour accompagner une naissance est plus ou moins consciemment révolté de voir un enfant naitre en état de mort apparente...ça ne colle pas...dans l'urgence, on essaie de ramener la vie...
je n'en voudrais à personne dans un cas comme ça, je n'entammerais pas de poursuites même si au fond de moi, je préférerais que cet enfant n'ait pas été ramené à la vie. ![]() |
zzou a écrit: | ||
Les parents n'ont pas pu émettre le moindre souhait puisque, comme écrit dans l'article: "Après 25 minutes de réanimation, le gynécologue avait annoncé le décès aux parents, tandis que ses collègues poursuivaient la réanimation et faisaient réapparaître finalement une activité cardiaque." |
pepite a écrit: |
je ne sais pas comment on peut ,en tant que parent ,etre capable, dans des moments si terribles de dicerner si c'est de l'acharnement therapeutique ou pas |
lisa_and_cie a écrit: | ||
Voilà... Et les médecins ne sont pas aussi des devins, ils ont surement estimé qu'ils pouvaient faire qqchose, ce ne sont pas des "fous furieux". |
quib a écrit: |
difficile de juger...25 minutes, c'est long...j'espère ne pas avoir à vivre une telle chose, je pense que dans un cas comme ça, on est hors du temps en tant que parent - donc que c'est difficile de fire stop maintenant- et que tout soignant qui est là pour accompagner une naissance est plus ou moins consciemment révolté de voir un enfant naitre en état de mort apparente...ça ne colle pas...dans l'urgence, on essaie de ramener la vie...
je n'en voudrais à personne dans un cas comme ça, je n'entammerais pas de poursuites même si au fond de moi, je préférerais que cet enfant n'ait pas été ramené à la vie. ![]() |
lisa_and_cie a écrit: | ||
Voilà... Et les médecins ne sont pas aussi des devins, ils ont surement estimé qu'ils pouvaient faire qqchose, ce ne sont pas des "fous furieux". |
mirena a écrit: |
C'est très difficile de juger dans ces cas là et personne ne peut prédire le devenir d'un enfant réanimé certains s'en sortent bien. D'autre part il est inhumain de demander aux parents dans l'urgence ce qu'ils souhaitent car ils ne pourront jamais répondre. |
sofie a écrit: | ||
c'est exactement ça ...... et pour l'avoir vécu, à la fois la réanimation nous a permis de passer 24 heures avec notre bébé, à la fois j'avais été très en colère qu'on réanime Mia sans notre accord ! ces situations sont si chargées et si complexes qu'il n'existe pas et ne peut exister de solution / réponse applicable , et je crois qu'en plus, quelque soit la décision prise, elle ne peut qu'être mauvaise du point de vue du parent ! la colère évite probablement l'effondrement ...... |
lisa_and_cie a écrit: | ||||
J'imagine... ![]() Par contre sur le fait de porter plainte contre l'hopital ![]() |
lisa_and_cie a écrit: | ||||
J'imagine... ![]() Par contre sur le fait de porter plainte contre l'hopital ![]() |
@rmelle ![]() |
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C'est surement la seule façon d'avoir de l'aide financièrement pour affronter un problème aussi lourd...en réalité il n'y a pas "d'erreur" médicale, il y a du "on fait ce qu'on peut" puis un immense manque d'assistance face à un enfant qui coutera bien plus qu'un autre. S'il existait un fond et une structure pour assurer l'avenir d'enfants comme celui-là on n'en serait pas à accuser tout et n'importe quoi. Si on acceptait une marge de malchance et on prévoyait des "matelas" pour rebondir on n'aurait pas cette hantise de l'enfant handicapé. On peut s'amuser à placer le débat à un niveau spirituel si on veut mais dans le fond ce qui effraie face à l'hypothèse d'un enfant légume ou trisomique ou autre c'est "Mais qu'est-ce qu'on va en faire?" Si j'avais la certitude que mettre au monde un enfant handicapé ne comportait qu'un choix différent d'écoles, de structures, d'activités puis un parcours particulier comme adulte je ne m'embeterais meme pas avec une amnio, je jouerais peut-etre le jeu...mais la perspective d'avoir un gouffre financier et la fin de ma vie pour me consacrer à une personne dont personne ne veut...non merci! Donc les medecins ne sont pas plus coupables qu'un chat noir mais la détresse des parents est bien là...si la justice est le seul moyen pour obtenir de quoi faire face c'est dommage mais c'est comme ça, ce n'est pas "juste". On enfonce quelqu'un pour ne pas se noyer...rien n'est blamable, c'est juste animal. |
@rmelle ![]() |
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C'est surement la seule façon d'avoir de l'aide financièrement pour affronter un problème aussi lourd...en réalité il n'y a pas "d'erreur" médicale, il y a du "on fait ce qu'on peut" puis un immense manque d'assistance face à un enfant qui coutera bien plus qu'un autre. |
sofie a écrit: | ||
c'est exactement ça ...... et pour l'avoir vécu, à la fois la réanimation nous a permis de passer 24 heures avec notre bébé, à la fois j'avais été très en colère qu'on réanime Mia sans notre accord ! ces situations sont si chargées et si complexes qu'il n'existe pas et ne peut exister de solution / réponse applicable , et je crois qu'en plus, quelque soit la décision prise, elle ne peut qu'être mauvaise du point de vue du parent ! la colère évite probablement l'effondrement ...... |
zzou a écrit: |
Je suis globalement d'accord avec tout ce qui est écrit plus haut MAIS:
- à la base, il semble qu'il y ait quand même eu une 'faute' de l'hôpital (bien sûr, on peut argumenter sur le manque de personnel, etc, mais ça n'en reste pas moins une faute, globalement, de l'hôpital) qui n'a pas entendu l'appel de la mère qui sentait le problème en fin d'accouchement => non-assistance à personne en danger - au-delà du difficile choix: acharnement ou non? il y a aussi un mensonge, puisqu'on annonce aux parents que leur enfant est mort pendant qu'en même temps on continue encore pendant 20 minutes à le ranimer (alors que mirena nous dit que, dans l'hôpital où elle travaille, et ça me paraît plus raisonnable, on se limite à 5 minutes). Il ne s'agit donc pas juste d'une discussion éthique, mais bel et bien d'une faute et/ou d'un mensonge, non? |
Citation: |
Parce que celui qui s'en lave les mains c'est bien l'Etat comme "protecteur des plus faibles"...mais bon, c'est plus simple de déplacer le débat sur "la faute à la réanimation". |
@rmelle ![]() |
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Mais ça change quoi??? On vire les médecins s'ils sont incompétents? Pourquoi pas. Mais la recherche d'argent c'est bien qu'il y a un "état" qui n'assure pas l'assistance à ce genre d'accident bien banal malheureusement. La démarche la plus logique devrait etre: - Une famille se retrouve avec un enfant légume (pour X raisons): L'état prend en charge par devoir de solidarité. (couts, assistance, médecine...) - L'état constate que cette situation est due à une série d'erreurs: L'état se retourne contre ceux qui les ont commises et au choix vire, fait payer, exile, torture les responsables. Je trouve terrible que cette histoire pèse sur les épaules d'une famille qui aurait sans doute mieux à faire que courir les tribunaux. Parce que celui qui s'en lave les mains c'est bien l'Etat comme "protecteur des plus faibles"...mais bon, c'est plus simple de déplacer le débat sur "la faute à la réanimation". ![]() |
@rmelle ![]() |
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Mais ça change quoi??? On vire les médecins s'ils sont incompétents? Pourquoi pas. Mais la recherche d'argent c'est bien qu'il y a un "état" qui n'assure pas l'assistance à ce genre d'accident bien banal malheureusement. La démarche la plus logique devrait etre: - Une famille se retrouve avec un enfant légume (pour X raisons): L'état prend en charge par devoir de solidarité. (couts, assistance, médecine...) - L'état constate que cette situation est due à une série d'erreurs: L'état se retourne contre ceux qui les ont commises et au choix vire, fait payer, exile, torture les responsables. Je trouve terrible que cette histoire pèse sur les épaules d'une famille qui aurait sans doute mieux à faire que courir les tribunaux. Parce que celui qui s'en lave les mains c'est bien l'Etat comme "protecteur des plus faibles"...mais bon, c'est plus simple de déplacer le débat sur "la faute à la réanimation". ![]() |
Mamienouche a écrit: |
oui mais l'état, c'est NOUS ! |
Mamienouche a écrit: | ||||
oui mais l'état, c'est NOUS ! |
@rmelle ![]() |
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C'est surement la seule façon d'avoir de l'aide financièrement pour affronter un problème aussi lourd...en réalité il n'y a pas "d'erreur" médicale, il y a du "on fait ce qu'on peut" puis un immense manque d'assistance face à un enfant qui coutera bien plus qu'un autre. S'il existait un fond et une structure pour assurer l'avenir d'enfants comme celui-là on n'en serait pas à accuser tout et n'importe quoi. Si on acceptait une marge de malchance et on prévoyait des "matelas" pour rebondir on n'aurait pas cette hantise de l'enfant handicapé. On peut s'amuser à placer le débat à un niveau spirituel si on veut mais dans le fond ce qui effraie face à l'hypothèse d'un enfant légume ou trisomique ou autre c'est "Mais qu'est-ce qu'on va en faire?" Si j'avais la certitude que mettre au monde un enfant handicapé ne comportait qu'un choix différent d'écoles, de structures, d'activités puis un parcours particulier comme adulte je ne m'embeterais meme pas avec une amnio, je jouerais peut-etre le jeu...mais la perspective d'avoir un gouffre financier et la fin de ma vie pour me consacrer à une personne dont personne ne veut...non merci! Donc les medecins ne sont pas plus coupables qu'un chat noir mais la détresse des parents est bien là...si la justice est le seul moyen pour obtenir de quoi faire face c'est dommage mais c'est comme ça, ce n'est pas "juste". On enfonce quelqu'un pour ne pas se noyer...rien n'est blamable, c'est juste animal. |
Alaïs a écrit: | ||||
Je suis entièrement d'accord avec toi là-dessus. |
@rmelle ![]() |
Mais ça change quoi??? |
zzou a écrit: | ||
Ça change que, tant qu'à tout politiser et profiter de ce cas pour partir en croisière contre l'Etat pour demander des sous, je préfèrerais que ce soit pour des moyens supplémentaires pour les hôpitaux, pour qu'il y ait assez de personnel pour éviter une fin d'accouchement sans assistance, assez de personnel pour que les médecins ne soient pas crevés après 30h et parfois plus en continu, plutôt que des sous pour la prise en charge sur plusieurs dizaines d'années de toutes les victimes de ces erreurs médicales. Ce ne sont pas les conséquences qu'il faut traiter, ce sont les causes. Pour que ça ne se reproduise plus. ![]() |
sixtine a écrit: |
Moi, y'a un truc qui m'interpelle quand même , c'est le terme " mort apparente" ... parce que mort, c'est mort, que je sache, personne n'en revient, hein ....
Quand il y a un arrêt cardiaque et qu'on réanime, là, ok, je pige . Par contre, ce que je ne pige pas et ce serait bien que des personnes du milieu médical m'expliquent , c'est ces termes de mort apparente et le comment on imagine réinsuffler vie .. ? Est ce qu'une activité cérébrale aurait été quand même trouvée et aurait donné de l'espoir .. ? J'avoue que ça me laisse perplexe ... |