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toutes les discussions - collège unique

fraueza - Dim Sep 12, 2010 10:03 pm
Sujet du message: collège unique
pensez vous que le collège public en France est un collège unique ne donnant aucun chance aux enfants différents ?

j'attends vos expériences de parent et de profs clin d'oeil
@rmelle ;) - Dim Sep 12, 2010 10:11 pm
Sujet du message:
C'est pour quand? ça compte dans la moyenne? Si je n'ai pas de feuille double je peux le faire sur deux feuilles simples? On est obligés de sauter une ligne après la date? On peut le faire en groupe? Mais si on ne pense rien, on peut inventer?


je me fais les ongles Je n'ai pas de réponse, mais j'ai plein de questions reverence
fraueza - Dim Sep 12, 2010 10:15 pm
Sujet du message:
c'est le DST du jour, tu as 4 heures pour rendre ta copie et j'accepte tous les supports même les serviettes en papier grimace
virgulle - Dim Sep 12, 2010 10:49 pm
Sujet du message:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...
Lila - Dim Sep 12, 2010 10:50 pm
Sujet du message:
fraueza a écrit:
c'est le DST du jour,


hein ? Je crois que c'est un DM, plutôt.
tulipe - Lun Sep 13, 2010 6:29 am
Sujet du message:
ici le DST a lieu le mercredi matin, donc je ne répondrai pas avant grimace
MARIKA - Lun Sep 13, 2010 6:57 am
Sujet du message:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...


euh la Baule une fois les vacances terminées, c'est encore la Baule que tu connais !!!! réfléchis roule de rire
cilou - Lun Sep 13, 2010 6:57 am
Sujet du message:
Je pense que ça dépend du collège, et des profs.

Mon dys avait l'an dernier un PAI, pour avoir plus de temps, des dictées plus courtes, une notation différentes (pas en fonction de ses fautes sauf en dictée bien sur)...

Il est tombé sur une vieille prof de français, qui n'a jamais du se remettre en question ou suivre de formation...
Pour elle la dyslexie c'est de la paresse... elle n'a jamais tenu compte du PAI... contrairement aux profs des autres matières!

Cette année la prof connait le soucis, car elle a aussi un enfant DYS...
Et elle fera tout pour tirer vers le haut mon grand.
SPQR - Lun Sep 13, 2010 6:57 am
Sujet du message:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...


Je n'ai jamais enseigné à la Baule, juste dans le 93 clin d'oeil , mais ça m'a suffi pour penser que le "collège unique", même si Virgulle a raison de dire qu'il n'existe que dans les slogans de certains, est une ineptie qui empêche les meilleurs de donner leur pleine mesure et les moins "scolaires" de... donner leur pleine mesure pff n'importe quoi .

Comme les classes aisées trouvent tjs des solutions (et c'est tant mieux pour leurs enfants), ce n'est pas un si gros pb pour eux et leur progéniture, mais ce qui devient très embêtant, c'est quand le fameux "ascenseur social" cher à l'école française républicaine semble ne plus marcher du tout (ou bien juste à la marge...).

Rien que le fait de proposer des classes de "niveau", particulièrement ds les collèges difficiles où j'ai bossé, me semblerait salutaire pour ne pas faire fuir les meilleurs et donner aux moins bons des chances d'apprendre qq. trucs sans bordéliser la classe. Mais rien à faire, lors de la constitution des classes, j'ai tjs claqué la porte. Et pourtant, je suis prête à prendre les classes "difficiles". Je trouverais ça encore moins angoissant que de devoir culpabiliser toute l'année parce que les 4 super bons et bosseurs qu'on a ds chaque classe se retrouvent ds l'impossibilité d'apprendre vraiment parce que je suis obligée de surencadrer les 5 gosses analphabètes qui ne bitent rien et qui, parce qu'il ne bitent rien d'ailleurs, foutent la magnolia si je ne leur prête pas une attention extrême (et je ne leur jette pas la pierre, leurs situations sont parfois -souvt- consternantes et/ou dramatiques).

C'est vraiment le fruit de mon expérience personnelle de prof en ZEP : dur mais vrai, j'ai tjs été obligée de sacrifier les bons élèves pour me consacrer aux mauvais/pénibles. Et c'est loin de m'enthousiasmer.

Quant à mon expérience de parent, mes filles sont encore à l'école primaire. C'est une école publique du 20ème, et jusqu'au niveau collège, je trouve que ça ne pose aucun pb et que tous les gosses y trouvent leur compte. C'est après que le bât blesse je pense.
pleine lune - Lun Sep 13, 2010 7:46 am
Sujet du message:
SPQR a écrit:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...


Je n'ai jamais enseigné à la Baule, juste dans le 93 clin d'oeil , mais ça m'a suffi pour penser que le "collège unique", même si Virgulle a raison de dire qu'il n'existe que dans les slogans de certains, est une ineptie qui empêche les meilleurs de donner leur pleine mesure et les moins "scolaires" de... donner leur pleine mesure pff n'importe quoi .

Comme les classes aisées trouvent tjs des solutions (et c'est tant mieux pour leurs enfants), ce n'est pas un si gros pb pour eux et leur progéniture, mais ce qui devient très embêtant, c'est quand le fameux "ascenseur social" cher à l'école française républicaine semble ne plus marcher du tout (ou bien juste à la marge...).

Rien que le fait de proposer des classes de "niveau", particulièrement ds les collèges difficiles où j'ai bossé, me semblerait salutaire pour ne pas faire fuir les meilleurs et donner aux moins bons des chances d'apprendre qq. trucs sans bordéliser la classe. Mais rien à faire, lors de la constitution des classes, j'ai tjs claqué la porte. Et pourtant, je suis prête à prendre les classes "difficiles". Je trouverais ça encore moins angoissant que de devoir culpabiliser toute l'année parce que les 4 super bons et bosseurs qu'on a ds chaque classe se retrouvent ds l'impossibilité d'apprendre vraiment parce que je suis obligée de surencadrer les 5 gosses analphabètes qui ne bitent rien et qui, parce qu'il ne bitent rien d'ailleurs, foutent la magnolia si je ne leur prête pas une attention extrême (et je ne leur jette pas la pierre, leurs situations sont parfois -souvt- consternantes et/ou dramatiques).

C'est vraiment le fruit de mon expérience personnelle de prof en ZEP : dur mais vrai, j'ai tjs été obligée de sacrifier les bons élèves pour me consacrer aux mauvais/pénibles. Et c'est loin de m'enthousiasmer.

Quant à mon expérience de parent, mes filles sont encore à l'école primaire. C'est une école publique du 20ème, et jusqu'au niveau collège, je trouve que ça ne pose aucun pb et que tous les gosses y trouvent leur compte. C'est après que le bât blesse je pense.


Je suis d'accord avec toi.
ENcore une fois, je suis hollandais, et en Hollande il n'y a pas de collège unique, il y a des collèges pour tous les gouts et les couleurs: collège technique qui amène à un diplome technique pour les garçons pas scolaire, collège pour les filles qui veulent travailler comme aide familiale, qui apprennent à cuisiner et à tenir une maison dès 12 ans, collège pour élèves moyens(Mavo), plus scolaires (Havo), je l'ai fait moi) très studieux (Athenéum et Gymnasium), et surtout pour les élèves qui ont du mal c'est bien mieux que d'être mélangé à des "têtes" qu'ils n'arriveront jamais à égaler.
Non, le système français n'est pas à mon goût et tant que ça ne changera pas, ce sera comme ça!
virgulle - Lun Sep 13, 2010 8:02 am
Sujet du message:
MARIKA a écrit:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...


euh la Baule une fois les vacances terminées, c'est encore la Baule que tu connais !!!! réfléchis roule de rire


J'ai une copine qui enseigne là clin d'oeil
Je ne vais pas en vacances en France : je ne connais pas la Baule en vacances Marika :Toi tu penses me connaitre mais tu ne me connais pas clin d'oeil
MARIKA - Lun Sep 13, 2010 8:07 am
Sujet du message:
le système scolaire français est d'une hypocrisie criminelle !!!

autant pour ceux qui veulent apprendre dans les ZEP que pour ceux qui ont besoin d'un moule différent pour se structurer et s'épanouir.

si on ne rentre pas dans le moule unique, on est "laissé pour compte" avec tout ce que cela comporte comme destructuration sociale. on ne peut pas avoir autant d'électrons libres dans une société. car tous ne sublimeront pas leur liberté dans la création artistique ou des révolutions positives.
caillou - Lun Sep 13, 2010 8:11 am
Sujet du message:
Il y a peut être un collège unique, mais certainement pas un enseignement unique.
Du fait de la population très hétérogène, on n'enseigne pas la même chose (en quantité en en qualité) à une classe qu'il faut cadrer, discipliner, avec des élèves qui parfois savent tout juste déchiffrer, qu'à une classe d'élèves studieux sans gros pb de discipline. Ni dans un petit collège à la campagne que dans un gros bahut en ZEP, j'imagine.
Donc je crois que le concept est un peu utopique, et je ne pense pas qu'il soit souhaitable non plus d'ailleurs, comme le disait SPQR, bien mieux que moi : en fait, il ne serait fait que pour les élèves "moyens", ni super doués ("ils ont déjà des bonnes notes, on n'est pas là pour former une élite") ni très mauvais (malgré les efforts faits, on n'a l'impression que cela ne résout en rien les pb de ces gamins, qui seraient peut être mieux ailleurs qu'au collège).

Ca fait longtemps que je n'ai pas eu de devoirs à faire, alors mon argumentation pèche un peu sans doute, mais j'espère que la prof sera indulgente clin d'oeil
MARIKA - Lun Sep 13, 2010 8:13 am
Sujet du message:
virgulle a écrit:
MARIKA a écrit:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...


euh la Baule une fois les vacances terminées, c'est encore la Baule que tu connais !!!! réfléchis roule de rire


J'ai une copine qui enseigne là clin d'oeil
Je ne vais pas en vacances en France : je ne connais pas la Baule en vacances Marika :Toi tu penses me connaitre mais tu ne me connais pas clin d'oeil


c'était de l'humour Virgulle.
je pense que c'est un peu moins BCBG en hiver qu'en été.
je sais que tu ne vas pas en vacances en France ! clin d'oeil
mirena - Lun Sep 13, 2010 8:31 am
Sujet du message:
De toute façon de la maternelle aux études supérieures l'enseignement n'est pas adapté aux enfants "hors norme" si tu ne rentre pas dans le moule c'est difficile, mes aînés rentraient dans le moule ils n'ont pas eu de soucis.
Pour n°4 joker clin d'oeil
sandrac - Lun Sep 13, 2010 8:47 am
Sujet du message:
je pense que dès qu'un enfant rentre pas dans le moule c'est dificile.

que ce soit privé, ou public.

en privé plus de dialogue, mais pas nom plus toujours simple.

il faudrait d'autre forme se structure pour les enfants hors moule.
Charlotte - Lun Sep 13, 2010 8:49 am
Sujet du message:
Je pense que malheureusement je n'aurais jamais l'occasion de savoir à quoi ressemble un collège public pff n'importe quoi
SPQR - Lun Sep 13, 2010 9:21 am
Sujet du message:
Charlotte a écrit:
Je pense que malheureusement je n'aurais jamais l'occasion de savoir à quoi ressemble un collège public pff n'importe quoi


Mais réjouis-toi Charlotte : le collège unique, c'est aussi valable dans le privé ! hourrah hourrah hourrah
Charlotte - Lun Sep 13, 2010 9:38 am
Sujet du message:
SPQR a écrit:
Charlotte a écrit:
Je pense que malheureusement je n'aurais jamais l'occasion de savoir à quoi ressemble un collège public pff n'importe quoi


Mais réjouis-toi Charlotte : le collège unique, c'est aussi valable dans le privé ! hourrah hourrah hourrah


En fait je ne suis même pas sûre d'avoir compris la question grand sourire

La seule chose que je peux dire dire concernant le privé que je commence à bien connaître c'est qu'il y a de grandes différences d'un établissement à l'autre et que oui il peut exister des pédagogies différentes et qu'on peut quand même trouver des établissements qui tiennent compte de la personnalité de l'enfant.........
booboon - Lun Sep 13, 2010 9:45 am
Sujet du message:
Moi je dis que le collège ça ne sert à rien..... honte sifflote innocemment caché derrière la porte
Gwenaelle - Lun Sep 13, 2010 10:18 am
Sujet du message:
MARIKA a écrit:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...


euh la Baule une fois les vacances terminées, c'est encore la Baule que tu connais !!!! réfléchis roule de rire


nous avons habité à La Baule quelques années et certes ce n'est pas le 93 (que je ne connais pas) ,mais surtout pas La Baule que tu fréquentes l'été clin d'oeil
mimosa - Lun Sep 13, 2010 10:19 am
Sujet du message:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...

idem !
Sanssouci - Lun Sep 13, 2010 10:26 am
Sujet du message:
Charlotte a écrit:
SPQR a écrit:
Charlotte a écrit:
Je pense que malheureusement je n'aurais jamais l'occasion de savoir à quoi ressemble un collège public pff n'importe quoi


Mais réjouis-toi Charlotte : le collège unique, c'est aussi valable dans le privé ! hourrah hourrah hourrah


En fait je ne suis même pas sûre d'avoir compris la question grand sourire

La seule chose que je peux dire dire concernant le privé que je commence à bien connaître c'est qu'il y a de grandes différences d'un établissement à l'autre et que oui il peut exister des pédagogies différentes et qu'on peut quand même trouver des établissements qui tiennent compte de la personnalité de l'enfant.........


si je ne me trompe pas honte la notion de collège unique est l'idée que TOUS les enfants vont au collège. Système typique français qui est de temps en temps remis en question.
En Allemagne : il y a l'école primaire (4 ou 6 ans selon les "Länder ; 4 ans, je trouve cela pour le coup trop court)
puis après la différenciation :
- lycée (si tu as moins une certaine moyenne) qui prépare à l'"Abitur"
- école plus souple dans laquelle tu peux après 4 ans soit faire des études courtes, soit un "Abitur"
- école préparant une formation "diplômante" et technique

Attention, à cela s'ajoute le fait qu'avec une formation courte et technique, tu peux intégrer l'université clin d'oeil et il n'est pas mal vu de ne pas aller au lycée clin d'oeil clin d'oeil

Il n'a pas donc moins longtemps ce mélange d'élèves qui n'aiment pas l'école et sont très manuels et ceux qui sont fait pour étudier longtemps, longtemps, longtemps..... grand sourire
SPQR - Lun Sep 13, 2010 10:53 am
Sujet du message:
Sanssouci a écrit:
Charlotte a écrit:
SPQR a écrit:
Charlotte a écrit:
Je pense que malheureusement je n'aurais jamais l'occasion de savoir à quoi ressemble un collège public pff n'importe quoi


Mais réjouis-toi Charlotte : le collège unique, c'est aussi valable dans le privé ! hourrah hourrah hourrah


En fait je ne suis même pas sûre d'avoir compris la question grand sourire

La seule chose que je peux dire dire concernant le privé que je commence à bien connaître c'est qu'il y a de grandes différences d'un établissement à l'autre et que oui il peut exister des pédagogies différentes et qu'on peut quand même trouver des établissements qui tiennent compte de la personnalité de l'enfant.........


si je ne me trompe pas honte la notion de collège unique est l'idée que TOUS les enfants vont au collège.


Voilà, idée selon laquelle, sous couvert d'égalité des chances, tous doivent recevoir la même nourriture exactement. Le truc, c'est qu'on ne reçoit pas tous les mêmes cartes au départ... Pour que le plus grand nb puisse "gagner", il semblerait donc opportun de tenir compte du jeu de chacun...

Mais comme c'est également farfelu de prétendre demander aux profs de s'adapter à chaque élève au sein de classes où tous sont mélangés, il me semble que le ppe de réalisme exigerait qu'on crée des types d'écoles/classes différentes à partir du collège (encore une fois, avant, je trouve plutôt super le ppe d'école unique).
mimosa - Lun Sep 13, 2010 11:14 am
Sujet du message:
je trouve juste l'analyse de SPQR, en primaire thomas a eu du mal à "rentrer dans le moule" et comme ct mon cas au collège (ps au lycée où j'étais dans une section qui revendiquait les différences)je sais ce que c'est d'être le mouton à 5 pattes alors je veille !! je ne dis rien, j'observerai au fur et à mesure quitte à changer d'école si.., parce que c fou les dégâts causés par certains profs même ps mal intentionnés (avec ma nièce malentendante, heureusement que sa maman a assuré envers et contre tous)
laurence - Lun Sep 13, 2010 1:11 pm
Sujet du message:
Sanssouci a écrit:


Il n'a pas donc moins longtemps ce mélange d'élèves qui n'aiment pas l'école et sont très manuels et ceux qui sont fait pour étudier longtemps, longtemps, longtemps..... grand sourire


Après le problème qui se pose, c'est qu'à 11 ans c'est un peu jeunot pour savoir vraiment si l'enfant est fait pour étudier ou pas. Il y a ceux qui se révèlent un peu tard, il y a ceux qui font illusion mais vont se vautrer dès qu'on leur demandera de franchir certains caps...

Et ensuite ce qui est amusant c'est qu'on fait le distinguo manuel/intellectuel.
On fait quoi de ceux qui ne sont pas des flèches, et qui ont deux mains gauches ? Sans compter que un bon artisan n'est certainement pas que manuel.

Et en France ça reste moins bien vu de ne pas aller au lycée. C'est ça le gros problème.
Jusque dans les années 60, il était admis que chacun restait dans son milieu d'origine.Du coup les revendications, c'était pour améliorer la vie des ouvriers, petites gens...
mais après le discours a changé: tous auraient accès à la même (et meilleure ) éducation, et auraient la même chance. Ceux qui ne réussissent pas brillamment, ça serait leur entière faute, qu'ils n'aillent pas après réclamer augmentations ou avantages divers.

Seulement le problème c'est que ça ne marche pas du tout, même avec les mêmes programmes, avec le collège unique, chacun est cantonné dans sa sphère, aussi sûrement que dans une caste hindoue...
mimosa - Lun Sep 13, 2010 1:19 pm
Sujet du message:
laurence a écrit:
Et en France ça reste moins bien vu de ne pas aller au lycée

en 1980 j'étais au lycée général, à côté du lycée technique et y'avait cette espèce de snobisme tarte envers "le technique" hein ? je suis bien sûre que les BTS de l'époque et autres Bac pro ont su mieux se faire une place sur le marché de l'emploi que nous, là j'ai un client dont le gamin ne fichait rien à l'école, cette année à 15ans il s'éclate dans un Centre de Formation où il va préparer un CAP Cuisine, ç'aurait servi à quoi de le forcer à aller jusqu'au bac alors qu'il passait son temps à mettre du désordre en classe?
SPQR - Lun Sep 13, 2010 1:30 pm
Sujet du message:
laurence a écrit:

Et ensuite ce qui est amusant c'est qu'on fait le distinguo manuel/intellectuel.
On fait quoi de ceux qui ne sont pas des flèches, et qui ont deux mains gauches ? Sans compter que un bon artisan n'est certainement pas que manuel.



J'ai lu un livre génial cet été d'un américain qui disait exactement ce que tu pointes : pour lui, cette distinction est artificielle et construite historiquement. Elle n'existait pas avant l'introduction des méthodes fordistes et tayloristes. Auparavant, il allait de soi qu'un professionnel compétent, quel que soit son "métier" (au sens ancien du terme) était à la fois doté d'un incontestable savoir-faire et d'un solide cerveau.

Ce type a abandonné une carrière brillante au sein d'un think tanks pour un atelier de réparation de motos. Il dit qu'il n'a jamais eu autant le sentiment d'utiliser pleinement toutes ses compétences, manuelle et intellectuelles que depuis lors... Je le crois sans peine !

Ceci dit, là où te suis moins, c'est que s'agissant de certains élèves, y a pas à tortiller, à 11 ans, tu sais déjà que c'est très très mal barré scolairement et laisser ces élèves suivre le même cursus que les autres (tjs sous prétexte d'égalité des chances patati patata), c'est précisément à la fois ne leur donner aucune chance (ils sont écrasés, stigmatisés, marginalisés etc...) et tirer les autres vers le bas. Evidemment, je ne parle pas du "ventre mou" des élèves là, mais d'expérience, des élèves déjà clairement identifiables comme étant en graves difficultés à l'entrée au collège, il y en a bon nombre... Pour d'autres, il est tout aussi évident qu'ils sont brillantissimes et le resteront. Pourquoi ne pas les booster dès qu'on l'a remarqué, je veux dire, autrement que juste en leur filant des travaux supplémentaires pdt qu'on gère les singeries des autres en classe et des listes de bouquins à lire à la maison ?
laurence - Lun Sep 13, 2010 1:35 pm
Sujet du message:
le titre et l'auteur ?
SPQR - Lun Sep 13, 2010 1:41 pm
Sujet du message:
laurence a écrit:
le titre et l'auteur ?


Eloge du carburateur, Mathiew B. Crawford, Editions la Découverte

Je te le conseille vivement !

grand sourire grand sourire
Brune - Lun Sep 13, 2010 1:49 pm
Sujet du message:
Prof en ZEP, même constat et mêmes convictions que SPQR, et même difficulté à faire entendre sa voix !
Je pense que les classes hétérogènes nuisent principalement aux élèves en difficutés; il faut que la barre reste accessible pour qu'un élève essaye de l'attrapper.
Les très bons végètent : "de toutes façons, ça va..."

Ce qui me fascine, c'est que là où l'EN refuse les classes de niveaux, les loisirs le font sans aucune gêne. Dans le sport ou la musique, on mélange rarement les ceintures blanches et les marrons.
barnaby - Lun Sep 13, 2010 1:52 pm
Sujet du message:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.

D'ailleurs, comme le dis SPQR, les classes les plus favorisés dont les enfants sont scolairement orientés vers tel ou tel collège du secteur et dont le niveau ne les satisfait pas s'organisent pour mettre leurs enfants ailleurs.

Il y a tout de même quelques uns qui s'en sorte malgré tout mais ils sont loins de constituter une majorité.
Aujourd'hui, c'est un fait, il vaut mieux habiter près du lycée Louis Le Grand à Paris que du Lycée de la Courneuve si on espère faire, par la suite, une grande école.
Brune - Lun Sep 13, 2010 1:59 pm
Sujet du message:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.
SPQR - Lun Sep 13, 2010 2:11 pm
Sujet du message:
barnaby a écrit:

Aujourd'hui, c'est un fait, il vaut mieux habiter près du lycée Louis Le Grand à Paris que du Lycée de la Courneuve si on espère faire, par la suite, une grande école.


Non seulement ça, mais réciproquement, et tout aussi dingue, le fait de ne pas pouvoir/avoir envie de faire de grande école/longues études ne devrait pas être considéré comme un handicap pour trouver du taf.

Si des gamins pas scolaires sont bien formés professionnellement (manuels ou pas n'est plus la question ; pas besoin d'être manuel pour bosser avec compétence dans l'hotellerie), ils trouveront un emploi. Et rien ne les empêchera, lorsque l'envie reviendra, de lire Sartre le we... clin d'oeil

Evidemment, ceci impliquerait qu'on ait autant d'"intérêt" à embrasser ces carrières à filières courtes qu'à devenir trader. Et donc, que le travail soit mieux considéré et rémunéré qu'il ne l'est aujourd'hui...

Ce qui me bouffe, c'est qu'on ait aujourd'hui une conception purement utilitariste (trouver un taf bien payé) des "études". Alors qu'on devrait garder à l'esprit que c'est une chose que de former nos jeunes à la vie professionnelle, c'en est une autre que de leur transmettre des savoirs hérités des siècles.

A force de tout confondre, on en oublie à la fois de faire l'un ( former des jeunes qui vont connaître une réelle "réussite sociale" sans passer par la case "études") et l'autre (préserver une exigence intellectuelle élitiste véritable et une conception du savoir "gratuite")
Sanssouci - Lun Sep 13, 2010 2:11 pm
Sujet du message:
booboon a écrit:
Moi je dis que le collège ça ne sert à rien..... honte sifflote innocemment caché derrière la porte


alors tu pourrais l'expliquer à la dame de l'inspection académique qui vient de nous annoncer que nos enfants devront passer un test pour déterminer leur niveau idee idee plus de test et pas de français à travailler sérieusement avant le départ hourrah hourrah
SPQR - Lun Sep 13, 2010 2:15 pm
Sujet du message:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.


C'est drôle, c'est ce que je me tue systématiquement à dire ! Je suis d'ailleurs favorable au maintien de la carte scolaire, seul moyen de préserver cette mixité (encore qu'une véritable politique de la ville doit être mise en oeuvre parallèlement... Parce qu'avec 2 pour cent de logements sociaix ds le 16ème, c'est pas gagné...)

Moi aussi je laisserais sans pb mes gosses ds le collège de secteur du 20ème si on me garantissait des classes homogènes...

Marrant, d'habitude, mes collègues ne sont pas du tout d'accord avec moi sur cette question : les très bons et les très mauvais doivent impérativement être "répartis équitablement" dans toutes les classes... pff n'importe quoi
Sanssouci - Lun Sep 13, 2010 2:17 pm
Sujet du message:
laurence a écrit:
Sanssouci a écrit:


Il n'a pas donc moins longtemps ce mélange d'élèves qui n'aiment pas l'école et sont très manuels et ceux qui sont fait pour étudier longtemps, longtemps, longtemps..... grand sourire


Après le problème qui se pose, c'est qu'à 11 ans c'est un peu jeunot pour savoir vraiment si l'enfant est fait pour étudier ou pas. Il y a ceux qui se révèlent un peu tard, il y a ceux qui font illusion mais vont se vautrer dès qu'on leur demandera de franchir certains caps...

Et ensuite ce qui est amusant c'est qu'on fait le distinguo manuel/intellectuel.
On fait quoi de ceux qui ne sont pas des flèches, et qui ont deux mains gauches ? Sans compter que un bon artisan n'est certainement pas que manuel.

Et en France ça reste moins bien vu de ne pas aller au lycée. C'est ça le gros problème.
Jusque dans les années 60, il était admis que chacun restait dans son milieu d'origine.Du coup les revendications, c'était pour améliorer la vie des ouvriers, petites gens...
mais après le discours a changé: tous auraient accès à la même (et meilleure ) éducation, et auraient la même chance. Ceux qui ne réussissent pas brillamment, ça serait leur entière faute, qu'ils n'aillent pas après réclamer augmentations ou avantages divers.

Seulement le problème c'est que ça ne marche pas du tout, même avec les mêmes programmes, avec le collège unique, chacun est cantonné dans sa sphère, aussi sûrement que dans une caste hindoue...


C'est pourquoi j'ai rajouté que cela fonctionne dans une société acceptant de multiples passerelles (après la 10ème, après le diplôme de fin de cursus cours)
mais le défaut reste quand même que des garçons pas très disciplinés (les compétences sociales comptent au tiers, au même poids que la moyenne et le RDV personnel d'entrée) n'intègrent pas tous un lycée qu'ils auraient probablement réussi ! Il faut accepter que ton enfant se "révèle" plus tardivement et connaisse un parcours moins rectiligne clin d'oeil
Dans une société qui privilégie le développement personnel, cela fonctionne bien (ce n'est pas parfait) ; chez nous faisons la paix faisons la paix faisons la paix à mon avis, ce n'est pas transposable soupire
Brune - Lun Sep 13, 2010 2:18 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.


C'est drôle, c'est ce que je me tue systématiquement à dire ! Je suis d'ailleurs favorable au maintien de la carte scolaire, seul moyen de préserver cette mixité (encore qu'une véritable politique de la ville doit être mise en oeuvre parallèlement... Parce qu'avec 2 pour cent de logements sociaix ds le 16ème, c'est pas gagné...)

Moi aussi je laisserais sans pb mes gosses ds le collège de secteur du 20ème si on me garantissait des classes homogènes...

Marrant, d'habitude, mes collègues ne sont pas du tout d'accord avec moi sur cette question : les très bons et les très mauvais doivent impérativement être "répartis équitablement" dans toutes les classes... pff n'importe quoi

Ne t'inquiète pas, avec moi non plus grimace
Maëlouche - Lun Sep 13, 2010 2:23 pm
Sujet du message:
isabelle2 a écrit:
SPQR a écrit:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.


C'est drôle, c'est ce que je me tue systématiquement à dire ! Je suis d'ailleurs favorable au maintien de la carte scolaire, seul moyen de préserver cette mixité (encore qu'une véritable politique de la ville doit être mise en oeuvre parallèlement... Parce qu'avec 2 pour cent de logements sociaix ds le 16ème, c'est pas gagné...)

Moi aussi je laisserais sans pb mes gosses ds le collège de secteur du 20ème si on me garantissait des classes homogènes...

Marrant, d'habitude, mes collègues ne sont pas du tout d'accord avec moi sur cette question : les très bons et les très mauvais doivent impérativement être "répartis équitablement" dans toutes les classes... pff n'importe quoi

Ne t'inquiète pas, avec moi non plus grimace

En tant que parent d'élèves je confirme: les classes de niveau sont politiquement incorrectes en ce moment. Cette idée fait bondir la plupart des enseignants.
booboon - Lun Sep 13, 2010 2:24 pm
Sujet du message:
isabelle2 a écrit:
SPQR a écrit:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.


C'est drôle, c'est ce que je me tue systématiquement à dire ! Je suis d'ailleurs favorable au maintien de la carte scolaire, seul moyen de préserver cette mixité (encore qu'une véritable politique de la ville doit être mise en oeuvre parallèlement... Parce qu'avec 2 pour cent de logements sociaix ds le 16ème, c'est pas gagné...)

Moi aussi je laisserais sans pb mes gosses ds le collège de secteur du 20ème si on me garantissait des classes homogènes...

Marrant, d'habitude, mes collègues ne sont pas du tout d'accord avec moi sur cette question : les très bons et les très mauvais doivent impérativement être "répartis équitablement" dans toutes les classes... pff n'importe quoi

Ne t'inquiète pas, avec moi non plus grimace


Ah bon, vous me rassurez.... j'étais en train de me dire "si tous les profs sont d'accord pourquoi ça ne change pas " ?? grimace
Sanssouci - Lun Sep 13, 2010 2:29 pm
Sujet du message:
Quelles raisons avancent les profs qui sont contre ??
barnaby - Lun Sep 13, 2010 2:30 pm
Sujet du message:
Isabelle2, si je suis ton raisonnement, il vaut mieux un niveau "homogène " pour chaque classe plutôt que le mélange des niveaux scolaires comme c'est le cas actuellement grosso modo les plus scolaire avec les plus scolaire et vice versa.
Mais tu ne crois pas que c'est déjà le cas avec les choix de langues (anglais, allemand, russe, latin,grec) où, souvent, les meilleurs élèves ont accès.

Il est un fait tout de même, c'est qu'un élève, dans une école dont les enfants sont exclusivement issue de classes dites favorisées, même avec des niveaux "hétérogène" aura statistiquement plus de chance de réussir scolairement qu'une autres école où les enfants sont issues majoritairement de classes défavorisées, c'est comme même bien une histoire de classe sociale et de mixité ou non???.
laurence - Lun Sep 13, 2010 2:36 pm
Sujet du message:
Concernant les classes de niveau, l'écueil c'est que si le programme reste le même pour tous, le prof qui a les bons va se faire plaisir, le prof qui a les cancres s'arracher les cheveux, s'il doit tenir le même rythme. Il faudrait donc avancer avec des objectifs très différents.

Ce qui ne suffirait peut-être pas: si les cancres fichent le bazar c'est qu'ils ne comprennent rien donc ne s'intéressent pas, et s'ennuient, certes.
Mais l'inverse est vrai aussi: n'arrivant pas à se discipliner, ils n'écoutent pas donc ne comprennent rien. S'ils ont décidé que faire du français (même à un niveau simple, juste savoir s'exprimer ! même avec des oeuvres de leur temps !) c'est nul, eh bien ils n'écouteront pas.

Enfin pour les classes de niveau au lycée: c'était le cas de facto dans le lycée de mes grands il y a quelques années, puisque les classes étaient regroupées genre latin, grec, allemand...le nouveau proviseur a décidé de tout mélanger. Résultat, des emplois du temps usine à gaz soupire mais les résultats du lycée au bac ont bondi ! ça donne à penser
tout de même.
Brune - Lun Sep 13, 2010 2:38 pm
Sujet du message:
barnaby a écrit:
Mais tu ne crois pas que c'est déjà le cas avec les choix de langue (anglais, allemand, russe, latin,grec) où, souvent, les meilleurs élèves ont accès.

Il est interdit de faire des classes de langues. Dans mon collège, j'ai pour ma classe de 4e par ex, 5 élèves de 4e1, 5 élèves de 4e2, 5 élèves de 4e3, qui ne sont regroupés que pour venir avec moi en allemand.
C'est le cas dans tous les collèges publics de mon département.

barnaby a écrit:

Il est un fait tout de même, c'est qu'un élève, dans une école dont les enfants sont exclusivement issue de classes dites favorisée, même avec des niveaux "hétérogène" aura statistiquement plus de chance de réussir scolairement qu'une autres écloe ou les enfants sont issues majoritairement de classes défavorisée, c'est comme même bien une histoire de classe sociale et de mixité ou non???.


Bien sûr qu'il a plus de chance de réussir, vu ce qu'il entend à la maison, ce que les parents peuvent réexpliquer le soir...etc...
On ne pourra de toutes façons jamais "lutter" contre cela.
C'est d'ailleurs la vaste blague qui a consisté à ne plus donner de devoirs le soir pour ne pas pénaliser ceux que les parents ne peuvent pas aider. Sauf que mainteant, les parents "qui peuvent aider" donnent eux-mêmes des devoirs et les autres n'ont plus rien.

La question est donc pour tous les autres.
Est-ce qu'on les aide mieux en les regroupant selon leurs difficultés ou en les mélangeant avec ceux qui n'ont pas de difficultés ?

Je pense malheureusement qu'il y a de très gros intérêts financiers derrière tout cela, loin derrière la pédagogie et l'intérêt des élèves. Les redoublements coûtent chers, les classes techniques coûtent chers. Dans les classes hétérogènes ont peut mettre tout le monde. Pour camoufler l'ensemble, on baisse un petit coup les exigences (genre, cette année au bac, en expression écrite en allemand, si on avait 8/22 à la question posée, on devait mettre 10/20 à la copie...)
Et hop, tout le monde est content.
sybel - Lun Sep 13, 2010 3:50 pm
Sujet du message:
booboon a écrit:
isabelle2 a écrit:
SPQR a écrit:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.


C'est drôle, c'est ce que je me tue systématiquement à dire ! Je suis d'ailleurs favorable au maintien de la carte scolaire, seul moyen de préserver cette mixité (encore qu'une véritable politique de la ville doit être mise en oeuvre parallèlement... Parce qu'avec 2 pour cent de logements sociaix ds le 16ème, c'est pas gagné...)

Moi aussi je laisserais sans pb mes gosses ds le collège de secteur du 20ème si on me garantissait des classes homogènes...

Marrant, d'habitude, mes collègues ne sont pas du tout d'accord avec moi sur cette question : les très bons et les très mauvais doivent impérativement être "répartis équitablement" dans toutes les classes... pff n'importe quoi

Ne t'inquiète pas, avec moi non plus grimace


Ah bon, vous me rassurez.... j'étais en train de me dire "si tous les profs sont d'accord pourquoi ça ne change pas " ?? grimace


Moi je trouve que de plus en plus de profs pensent comme cela. Souvent, mais pas toujours, les profs de moins de 40 ans ont cette position, contrairement à ceux qui arrivent en fin de carrière...
Si la constitution des classes ne change pas c'est, à mon avis, parce que les chefs d'établissements appliquent les directives ministérielles qui elles vont très clairement dans le sens des classes hétérogènes. Ce ne sont pas les profs qui décident des classes...même si ce sont les profs et non pas les grands chefs qui sont dans les classes!
SPQR - Lun Sep 13, 2010 4:47 pm
Sujet du message:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Mais tu ne crois pas que c'est déjà le cas avec les choix de langue (anglais, allemand, russe, latin,grec) où, souvent, les meilleurs élèves ont accès.

Il est interdit de faire des classes de langues. Dans mon collège, j'ai pour ma classe de 4e par ex, 5 élèves de 4e1, 5 élèves de 4e2, 5 élèves de 4e3, qui ne sont regroupés que pour venir avec moi en allemand.
C'est le cas dans tous les collèges publics de mon département.

barnaby a écrit:

Il est un fait tout de même, c'est qu'un élève, dans une école dont les enfants sont exclusivement issue de classes dites favorisée, même avec des niveaux "hétérogène" aura statistiquement plus de chance de réussir scolairement qu'une autres écloe ou les enfants sont issues majoritairement de classes défavorisée, c'est comme même bien une histoire de classe sociale et de mixité ou non???.


Bien sûr qu'il a plus de chance de réussir, vu ce qu'il entend à la maison, ce que les parents peuvent réexpliquer le soir...etc...
On ne pourra de toutes façons jamais "lutter" contre cela.
C'est d'ailleurs la vaste blague qui a consisté à ne plus donner de devoirs le soir pour ne pas pénaliser ceux que les parents ne peuvent pas aider. Sauf que mainteant, les parents "qui peuvent aider" donnent eux-mêmes des devoirs et les autres n'ont plus rien.

La question est donc pour tous les autres.
Est-ce qu'on les aide mieux en les regroupant selon leurs difficultés ou en les mélangeant avec ceux qui n'ont pas de difficultés ?

Je pense malheureusement qu'il y a de très gros intérêts financiers derrière tout cela, loin derrière la pédagogie et l'intérêt des élèves. Les redoublements coûtent chers, les classes techniques coûtent chers. Dans les classes hétérogènes ont peut mettre tout le monde. Pour camoufler l'ensemble, on baisse un petit coup les exigences (genre, cette année au bac, en expression écrite en allemand, si on avait 8/22 à la question posée, on devait mettre 10/20 à la copie...)
Et hop, tout le monde est content.


Encore une fois entièrement d'accord.


Et Laurence, ton exemple est un lycée, c'est différent du collège comme type de publique (et Isabelle est prof en ZEP, comme moi, ce qui a certainement tendance à nous rendre un peu "pessimistes" sur l'état réel de l'EN) On ne parle d'ailleurs pas de lycée unique : dans le dernier collège où j'ai enseigné, 18 pour cent des troisièmes allaient au lycée...
Forcément, je me suis un peu questionnée sur l'intérêt pour les autres de suivre pdt 5 années laborieuses EXACTEMENT le même cursus que les 18 pour cent (et, théoriquement, sur le papier, le même cursus que les collégiens de La Baule). Et pour les 18 pour cent de devoir être sans cesse ralentis par ceux qui avaient beaucoup de mal à trouver un sens à leur présence dans ces murs...

D'autre part, l'exemple que tu cites est intéressant mais tu n'expliques pas pourquoi le mélange des "niveaux" a été au final si bénéfique pour les résultats obtenus. Et comme ça, c'est pas le truc le plus rationnel que j'ai pu lire alors je suis curieuse : quelle raisons ont été avancées pour justifier de tels progrès, juste en mixant les élèves ?

Sinon, bien sûr, tu as raison, revenir aux classes de niveau impliquerait d'assouplir la notion de "programmes scolaires" mais ça va de soi lorsqu'on est plutôt défavorable au collège unique. L'idée serait précisément qu'on n'est pas obligés d'apprendre tous la même chose pdt 16-18 longues années... clin d'oeil
laurence - Lun Sep 13, 2010 5:03 pm
Sujet du message:
J'ai été confrontée aussi en lycée technologique aux classes où on sacrifie les 3-4 qui ont le niveau "normal" au reste qui est complètement à la masse...

L'explication sinon donnée par le proviseur c'est justement qu'il n'y a plus de classes "balai" et que dans chaque classe il y a un groupe moteur qui mobilise le reste.

De toute façon la revisite des programmes se fait par la force des choses, je me rappelle sur un point précis avoir fait part de ma perplexité à mes collègues. Sur la notion juste avant les élèves avaient du mal, et là c'était un cas particulier compliqué. Réponse des collègues "oh ben ça ça fait longtemps qu'on ne le fait plus ! "
quib - Lun Sep 13, 2010 5:18 pm
Sujet du message:
virgulle a écrit:
Je pense qu'il n'existe pas de collège unique en France et que ce que tu fais dans le 93 n'a rien à voir avec ce que tu fais à la Baule...


tout comme la dame reverence et je rajouterai même que dans deux classes du même collège tu ne fais pas la même chose en fonction du public que tu as en face de toi...
quib - Lun Sep 13, 2010 5:33 pm
Sujet du message:
Maëlouche a écrit:
isabelle2 a écrit:
SPQR a écrit:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.


C'est drôle, c'est ce que je me tue systématiquement à dire ! Je suis d'ailleurs favorable au maintien de la carte scolaire, seul moyen de préserver cette mixité (encore qu'une véritable politique de la ville doit être mise en oeuvre parallèlement... Parce qu'avec 2 pour cent de logements sociaix ds le 16ème, c'est pas gagné...)

Moi aussi je laisserais sans pb mes gosses ds le collège de secteur du 20ème si on me garantissait des classes homogènes...

Marrant, d'habitude, mes collègues ne sont pas du tout d'accord avec moi sur cette question : les très bons et les très mauvais doivent impérativement être "répartis équitablement" dans toutes les classes... pff n'importe quoi

Ne t'inquiète pas, avec moi non plus grimace

En tant que parent d'élèves je confirme: les classes de niveau sont politiquement incorrectes en ce moment. Cette idée fait bondir la plupart des enseignants.


c'est peut être politiquement incorrect, ça fait peut être bondir pas mal d'enseignants mais, les classes de niveau existent bel et bien d'une façon ou d'une autre- si ce n'est pas les langues et encore ça reste à prouver...car les bilangues, les latinistes et les langues orientales drainent quand même beaucoup de bons élèves...le tri se fait sur le projet de classe...parce qu'adhérer à un projet sur l'évolution artistique au XIXème siècle ou sur un autre sur le cinéma anglo saxon de l'entre 2 guerres, il faut déjà un minimum de culture...donc forcément il y a un tri. Et il faut bien l'avouer, en tant que prof, on apprécie quand même d'avoir une "bonne classe"...pour des tas de raisons...c'est plus reposant nerveusement, culturellement on peut se faire plaisir en les tirant vers le haut etc...
mes 2 classes de 3ème cette année, n'ont rien à voir avec celles de l'an dernier et oui, là, j'enseigne et je me fais plaisir...je ne m'épuise pas.
Alaïs - Lun Sep 13, 2010 6:20 pm
Sujet du message:
Sur le papier, je suis contre les classes de niveau (notamment parce que c'est généralement toujours les mêmes - les petits jeunes - qui se coltinent les classes les moins bonnes), mais dans les faits, je suis plus dubitative.
Pour moi, en tout cas en français (et là j'espère que mon IPR ne me lit pas roule de rire), le problème, c'est le programme. Des tas de notions, des trucs invraisemblables à faire bosser dans tous les sens aux élèves à partir de textes, et dans le même temps on est censé leur donner le goût de la lecture, tout en affublant les textes qu'on fait étudier aux élèves de tas d'explications barbares et de notions linguistiques qui finissent par dégoûter du texte. On peut faire toutes les classes de niveau qu'on veut, avec un programme pareil, on arrive à l'égalité recherchée: les élèves s'em..., sauf si on a bétonné un super projet interdisciplinaire qui demande du temps et de l'énergie (qu'on n'a pas toujours).
nelcy - Lun Sep 13, 2010 6:35 pm
Sujet du message:
isabelle2 a écrit:
barnaby a écrit:
Les chances de réussites scolaire dépendent de la mixité sociale dans laquelle se trouve les élèves. Rien n'a évolué.
Et malgré la création des ZEP qui a certe rajouter des moyens techniques, financiers aux écoles, s'il n' y a pas de mixité sociale suffisament forte, le niveau scolaire moyen des élèves ne suivra pas.


Ce n'est pas la mixité sociale qui fait fuir les familles des collèges de ZEP, mais "la mixité de niveau" des classes.
Je recherche des classes un tant soit peu homogènes pour mes enfants. Et j'aimerais qu'elles soient socialement mixtes, c'est différent.


Ha tout à fait. J'habite dans un quartier populaire, écoles et collège ZEP, je n'ai aucun problème avec ce quartier, on y a même acheté un appart clin d'oeil , les enfants vont au primaire ici et je n'ai rien à dire, de l'écoute, du dynamisme et mes enfants ont été pris en charge quand il le fallait. Au collège, les enfants grandissent, sont plus durs à tenir et donc moins suivis...résultat au collège un jour sur 2 tu as la municipale à la sortie du collège triste et les profs passent plus de temps à faire de la discipline que des cours re triste et du coup quand tu as des enfants qui s'ennuient en classe et qu'on te propose de leur faire sauter une classe, puis 2, tu les mets dans le privé même si ça n'était pas dans tes convictions de départ, parce que le bien être et l'éducation harmonieuse des tes enfants passent avant les idéaux...
LAB - Lun Sep 13, 2010 7:18 pm
Sujet du message:
Alaïs a écrit:
Sur le papier, je suis contre les classes de niveau (notamment parce que c'est généralement toujours les mêmes - les petits jeunes - qui se coltinent les classes les moins bonnes), mais dans les faits, je suis plus dubitative.
Pour moi, en tout cas en français (et là j'espère que mon IPR ne me lit pas roule de rire), le problème, c'est le programme. Des tas de notions, des trucs invraisemblables à faire bosser dans tous les sens aux élèves à partir de textes, et dans le même temps on est censé leur donner le goût de la lecture, tout en affublant les textes qu'on fait étudier aux élèves de tas d'explications barbares et de notions linguistiques qui finissent par dégoûter du texte. On peut faire toutes les classes de niveau qu'on veut, avec un programme pareil, on arrive à l'égalité recherchée: les élèves s'em..., sauf si on a bétonné un super projet interdisciplinaire qui demande du temps et de l'énergie (qu'on n'a pas toujours).

Entièrement d'accord avec toi sur le jargon employé en Français, pas étonant que les élèves décrochent.
Je crois pas que les classes de niveau soient une bonne chose mais ce serai bien si l'hétérogénéité était moins grande. Mes enfants ont connu un collège de secteur pas trop mal, même s'ils se sont plaints de qques élèves perturbateurs, mais les cours ont été assurés.
booboon - Lun Sep 13, 2010 7:44 pm
Sujet du message:
Je dévie un peu du sujet mais j'aimerais l'avis de profs avisés...

J'avais lu une fois une proposition d'un internaute (idéaliste sûrement clin d'oeil ) sur le collège, proposition qui m'avait paru tout à fait intéressante ...
Au lieu de faire des classes par âge, il proposait de faire des classes par compétence.

Je dis n'importe quoi mais admettons que sur les années collège il y ait 20 compétences à acquérir en tout. Un jeune pourrait travailler sur 3 compétences en même temps selon ses désirs. Et il passerait à la compétence suivante quand une serait complètement acquise, et ce, quelque soit l'âge.... ce qui permettrait aux rapides d'aller vite et aux plus lents de prendre leur temps....



question
Maëlouche - Lun Sep 13, 2010 9:37 pm
Sujet du message:
quib a écrit:


c'est peut être politiquement incorrect, ça fait peut être bondir pas mal d'enseignants mais, les classes de niveau existent bel et bien d'une façon ou d'une autre- si ce n'est pas les langues et encore ça reste à prouver...car les bilangues, les latinistes et les langues orientales drainent quand même beaucoup de bons élèves...le tri se fait sur le projet de classe...parce qu'adhérer à un projet sur l'évolution artistique au XIXème siècle ou sur un autre sur le cinéma anglo saxon de l'entre 2 guerres, il faut déjà un minimum de culture...donc forcément il y a un tri. Et il faut bien l'avouer, en tant que prof, on apprécie quand même d'avoir une "bonne classe"...pour des tas de raisons...c'est plus reposant nerveusement, culturellement on peut se faire plaisir en les tirant vers le haut etc...
mes 2 classes de 3ème cette année, n'ont rien à voir avec celles de l'an dernier et oui, là, j'enseigne et je me fais plaisir...je ne m'épuise pas.


Nous on a un collège qui arrive même à mélanger les langues dans les classes pour éviter justement la sélection type allemand/latin pff n'importe quoi . Sinon oui je suis assez d'accord avec ce que tu écris.
Sanssouci - Mar Sep 14, 2010 8:24 am
Sujet du message:
booboon a écrit:
Je dévie un peu du sujet mais j'aimerais l'avis de profs avisés...

J'avais lu une fois une proposition d'un internaute (idéaliste sûrement clin d'oeil ) sur le collège, proposition qui m'avait paru tout à fait intéressante ...
Au lieu de faire des classes par âge, il proposait de faire des classes par compétence.

Je dis n'importe quoi mais admettons que sur les années collège il y ait 20 compétences à acquérir en tout. Un jeune pourrait travailler sur 3 compétences en même temps selon ses désirs. Et il passerait à la compétence suivante quand une serait complètement acquise, et ce, quelque soit l'âge.... ce qui permettrait aux rapides d'aller vite et aux plus lents de prendre leur temps....

question


Ca me rappelle (un peu) Montessori, non ?? clin d'oeil
Sanssouci - Mar Sep 14, 2010 8:29 am
Sujet du message:
Et pour répondre au mélange social... ici donc pas de collège unique mais... tu maintiens la mixité.... il ne faut pas croire qu'il n'y a que des bosseurs, des craks et des "qui en veulent" et sont emballés par tout. La classe de ma N°1 est par exemple "difficile" et donne du fil à retordre aux profs (et malheureusement ma nana n'aide pas au schmilblick honte pff n'importe quoi ) mais d'autres élèves (de sa primaire) sont entrés dans des écoles moins scolaires (tu peux choisir sport à la place d'une 2ème langue vivante parce que se concentrer correctement sur une langue (anglais) semble plus important que de mélanger deux langues étrangères et au final : échec sur toute la ligne !)

je crois qu'il serait possible de réfléchir sans pour autant penser que cela affecte la mixité sociale parce qu'il y a un fond d'hypocrisie, non ?? (quand on lit que les parent doivent corriger les devoirs, j'ai du mal à croire à la volonté de la même chance pour tous)
MARIKA - Mar Sep 14, 2010 8:56 am
Sujet du message:
mais avant de penser "collège", il n'y a pas tout un travail à faire au niveau du primaire ?
parce que finalement c'est au primaire que beaucoup se joue.
et que c'est théoriquement au primaire que l'on pourrait gommer les différences de chance à la base (tant sur le plan des compétences scolaires que des attitudes comportementales).
SPQR - Mar Sep 14, 2010 9:08 am
Sujet du message:
booboon a écrit:
Je dévie un peu du sujet mais j'aimerais l'avis de profs avisés...

J'avais lu une fois une proposition d'un internaute (idéaliste sûrement clin d'oeil ) sur le collège, proposition qui m'avait paru tout à fait intéressante ...
Au lieu de faire des classes par âge, il proposait de faire des classes par compétence.

Je dis n'importe quoi mais admettons que sur les années collège il y ait 20 compétences à acquérir en tout. Un jeune pourrait travailler sur 3 compétences en même temps selon ses désirs. Et il passerait à la compétence suivante quand une serait complètement acquise, et ce, quelque soit l'âge.... ce qui permettrait aux rapides d'aller vite et aux plus lents de prendre leur temps....



question


Personnellement, pour le coup, je suis assez sceptique. Pas sur le ppe dans l'idéal, mais sur les moyens qu'il faudrait engager pour y parvenir alors que, finalement, on sait qu'on a un système potentiellement efficace, si tant est qu'on arrive à le faire fonctionner. D'ailleurs, pour la majorité des écoliers français, ça le fait à peu près. Le problème est que ça ne marche plus pour une grosse minorité.

Et du reste, répartir par "compétences", ça serait encore un avatar de collège unique puisqu'on considèrerait que tous doivent impérativement au final acquérir les mêmes "compétences" (lesquelles ? Pourquoi ?) ce que je conteste (d'ailleurs, ce jargon managerial m'énerve, l'école étant pour moi avant tout un lieu de transmission de "savoirs" et "savoirs-faire"). Faire des classes de niveau et des filières différentes me semblerait plus facilement réalisable (d'ailleurs, ce n'est pas un hasard si les écoles Montessori sont très nbx à l'école mais beaucoup plus rares dans le secondaire... Or, Fraueza parlait ici du collège)

Il faut lire à ce sujet Marcel Gauchet qui pointe la contradiction essentielle à nos systèmes d"éducation "modernes" : montée en puissance à la fois de l'individualisme et revendication de l'"autonomie" (ce que tu appellerais "laisser s'épanouir chacun à son rythme et en fonction de sa personnalité propre") ET exigence de plus en plus forte vis-à-vis de l'école qui nécessite tout le contraire de cette autonomie, à savoir la production d'un moule (programmes, structures gigantesques et très couteuses) et l'exercice d'une contrainte forte sans laquelle le gros machin bureaucratique sensé nous "épanouir" ne peut pas fonctionner. Je le cite :

"Le ppe d'autonomie ds la différence en arrive ainsi à remettre en question la possibilité même de l'entreprise destinée traditionnellement à lui donner corps." (à savoir, l'acceptation de l'autorité, un système bureaucratique lourd, la nécessité de se soumettre à certaines conventions, normes)

Bref, le même moule pour tous, si longtps, à tout prix (le collège unique donc), je suis contre, mais je suis persuadée qu'il est nécessaire (pas possible autrement, pure question de réalisme) de conserver des cadres et contraintes auxquels les élèves doivent apprendre à se plier, et pas le contraire.

grand sourire grand sourire
mimosa - Mar Sep 14, 2010 9:11 am
Sujet du message:
MARIKA a écrit:
mais avant de penser "collège", il n'y a pas tout un travail à faire au niveau du primaire ?
parce que finalement c'est au primaire que beaucoup se joue.

je suis bien ok avec ça!!! mais je suis très étonné(e) de voir le boulot administratif, et surtout les stats à la noix qui faussent les données et asphyxient le boulot des instits, sans compter les programmes qui changent, je me demande bien comment faire du boulot à long terme dans ces conditions!
SPQR - Mar Sep 14, 2010 9:11 am
Sujet du message:
Sanssouci a écrit:

je crois qu'il serait possible de réfléchir sans pour autant penser que cela affecte la mixité sociale parce qu'il y a un fond d'hypocrisie, non ?? (quand on lit que les parent doivent corriger les devoirs, j'ai du mal à croire à la volonté de la même chance pour tous)


Tout à fait.
SPQR - Mar Sep 14, 2010 9:15 am
Sujet du message:
Alaïs a écrit:
Sur le papier, je suis contre les classes de niveau (notamment parce que c'est généralement toujours les mêmes - les petits jeunes - qui se coltinent les classes les moins bonnes), mais dans les faits, je suis plus dubitative.
Pour moi, en tout cas en français (et là j'espère que mon IPR ne me lit pas roule de rire), le problème, c'est le programme. Des tas de notions, des trucs invraisemblables à faire bosser dans tous les sens aux élèves à partir de textes, et dans le même temps on est censé leur donner le goût de la lecture, tout en affublant les textes qu'on fait étudier aux élèves de tas d'explications barbares et de notions linguistiques qui finissent par dégoûter du texte. On peut faire toutes les classes de niveau qu'on veut, avec un programme pareil, on arrive à l'égalité recherchée: les élèves s'em..., sauf si on a bétonné un super projet interdisciplinaire qui demande du temps et de l'énergie (qu'on n'a pas toujours).


Complètement d'accord avec toi sur les programmes.

Mais pour le reste, franchement Alaïs, pour l'avoir vécu (et on parle ici des collèges, pas du lycée et de la fac), même quand tu es une petite jeune, tu préfères te taper une classe toute pourrie et une classe chouette plutôt que deux classes hétérogènes avec azalée à la clef où tu pleures tous les soirs parce que tu sais que les bons éléments, tu es en train de les sacrifier juste parce qu'il te faut tenir un minimum ta barque...
LAB - Mar Sep 14, 2010 5:36 pm
Sujet du message:
mimosa a écrit:
MARIKA a écrit:
mais avant de penser "collège", il n'y a pas tout un travail à faire au niveau du primaire ?
parce que finalement c'est au primaire que beaucoup se joue.

je suis bien ok avec ça!!! mais je suis très étonné(e) de voir le boulot administratif, et surtout les stats à la noix qui faussent les données et asphyxient le boulot des instits, sans compter les programmes qui changent, je me demande bien comment faire du boulot à long terme dans ces conditions!

D'accord avec vous sur le primaire, c'est là que tout devrait se jouer. Mon mari prof des école sest aussi effaré du nombre de fiches à remplir au détriment de l'attention porté à chaque élève. Il me smeble plus facile de s'occuper des élèves à pbs dans une école primaire qu'au collège ne serait ce parce qu'il y a moins d'élèves.
Oelita - Mar Sep 14, 2010 10:46 pm
Sujet du message:
Le collège unique, c'est des classes homogènes entre elles, mais surtout un programme unique pendant 4 ans obligatoires pour tout le monde (à part les 3ème DP6 qui se font en lycée pro, et sans LV2, mais on ne vous le propose pas forcément... ). Même ceux qui rament depuis la maternelle, quitte à les faire redoubler.
Le contraire, ce n'est pas juste des classes de niveau, c'est des orientations plus précoces pour ceux qui n'accrochent pas au système scolaire.

Et là, en fait, ce sont les parents surtout qui ne suivent pas, et veulent maintenir au maxi leur enfant dans le "meilleur" système, le généraliste. Ne veulent pas se "fermer des portes", en attendant un hypothétique déclic.
Quand j'ai décidé de ne pas faire redoubler mon n°3, et de l'orienter vers un lycée pro, j'ai eu pas mal de remarques décourageantes de tous côtés...
SPQR - Mer Sep 15, 2010 7:36 am
Sujet du message:
Oelita a écrit:
Le collège unique, c'est des classes homogènes entre elles, mais surtout un programme unique pendant 4 ans obligatoires pour tout le monde (à part les 3ème DP6 qui se font en lycée pro, et sans LV2, mais on ne vous le propose pas forcément... ). Même ceux qui rament depuis la maternelle, quitte à les faire redoubler.
Le contraire, ce n'est pas juste des classes de niveau, c'est des orientations plus précoces pour ceux qui n'accrochent pas au système scolaire.

Et là, en fait, ce sont les parents surtout qui ne suivent pas, et veulent maintenir au maxi leur enfant dans le "meilleur" système, le généraliste. Ne veulent pas se "fermer des portes", en attendant un hypothétique déclic.
Quand j'ai décidé de ne pas faire redoubler mon n°3, et de l'orienter vers un lycée pro, j'ai eu pas mal de remarques décourageantes de tous côtés...


Oui, tu as raison, ce n'est pas juste une question de classes de niveau, loin s'en faut mais je n'évoquais le refus de faire des classes de niveau de la part de la majorité des profs que pour mieux exprimer le blocage total s'il s'agissait de remettre carrément en question le modèle "collège unique"... pff n'importe quoi

C'est marrant, j'ai pensé à toi en répondant à ce post. Tu sembles avoir un gosse assez doué pour pas mal de choses mais carrément pas fait pour le seul modèle proposé en France. Et typiquement, ds des cas comme ça, on serait tous gagnants à proposer d'autres voies, mais pas des voies au rabais comme c'est le cas à présent.

Et, oui, les parents sont très réticents à oser faire des choix "différents" pour leurs enfants, quitte à les fourvoyer dans des voies archi-bouchées (combien de gosses en deug de sciences humaines, qui n'ont aucune vocation -ni même le niveau d'ailleurs- pour une carrière de prof/chercheurs et qui n'auront guère d'autre alternative ?) mais c'est aussi parce que le corps enseignant ne leur envoie pas les signaux les plus encourageants.
Très honnêtement, à chaque conseil de classe de fin de troisième auquel j'ai assisté, c'était la déprime totale pour moi parce que j'entendais systématiquement quand un gosse très moyen (il fait dire qu'on n'en avait pas des masses là où j'étais, les gosses moyens, c'étaient des champions...) voulait s'orienter vers du pro.: "non, il est certes ric-rac, mais tant qu'il peut continuer en générale, il doit continuer, c'est tjs la meilleure solution".
Tout ça au motif de garder le + longtps d'hypothétiques portes ouvertes, en clair, on refuse une solution concrète pour une possibilité future.
C'est tout notre époque ça, la hantise d'avoir à faire des choix. Et au final, on plombe des mômes qui n'ont rien à faire au lycée général (ni le niveau, ni l'envie) et dans le même tps, on dévalorise également la filière générale où tout le monde va (idem pour les universités qui sont vraiment ds un sale état...).

Quoiqu'il en soit, j'espère que vous serez contents de la solution trouvée pour ton fils.


virgulle - Mer Sep 15, 2010 8:24 am
Sujet du message:
En même temps c'est la théorie: en pratique tu as drôlement intérêt a faire une vraie recherche pour ton orientation : parce qu'envoyer un enfant dans un lycée PRO : ce n'est pas non plus le lycée PRO unique grimace te retrouver dans une classe avec des élèves qui ne savent pas vraiment lire parce qu'on est démotivé triste a apprendre les départements et les chefs-lieux en géo à la place des climats... ce n'est pas spécialement plus motivant clin d'oeil Heureusement il y a la pratique la formation en alternance mais quand même triste je comprends les parents qui sont réticents triste Un lycée ce n'est pas que le programme c'est aussi l'ambiance de travail...
Oelita - Mer Sep 15, 2010 12:32 pm
Sujet du message:
Tout-à-fait, Virgulle, et mon fils l'a bien noté aussi à son arrivée... mais c'est la même cause : le pro est dévalorisé, c'est la solution de rejet.
Mais je ne pouvais laisser mon fils dans le général, c'était impossible, il faisait un gros rejet, après 2 ans (en 4ème et 3ème) de n'importe quoi où il avait décroché. En pro, c'est clair, il est dans les "intellos"... (ce sont ses mots) et ça le perturbe, il ne sait plus trop où est sa place. C'est vraiment dommage, tout ce gâchis, et cette dévalorisation des filières pro (au rabais, comme tu dis, SPQR).

Mais au moins, ça le remue, il se pose des questions sur son avenir que le collège ne lui faisait pas du tout apercevoir. Cet "autoroute" du bac général est tellement écrasant...

D'un autre côté, a-t'on besoin de connaître les climats ? Les départements et les chefs-lieux, c'est pas si mal... et oui, c'est plus motivant pour mon fils, parce qu'il aime savoir où on passe quand on voyage, s'intéresse beaucoup aux villes, à leur nombre d'habitants ; il potasse l'atlas routier à l'arrière de la voiture.
SPQR - Mer Sep 15, 2010 2:06 pm
Sujet du message:
Mais bien sûr Virgulle, tu dis ce que je déplore : et pas sûre que le jour où ma fille, si elle continue de très bien se débrouiller à l'école, me dira qu'elle veut faire menuiserie, me mettra très à l'aise : je sais assez, comme prof, qu'on y fourre tous ceux avec qui on ne sait plus quoi faire...

Oelita a fait un choix courageux. Et je souhaite sincèrement que tout soit mis en oeuvre pour que ce type d'attitude soit encouragée et récompensée. Mais soyons honnêtes : ce ne sera pas le cas tant qu'on continuera à parler de collège unique et à valoriser plus que tout les filières générales (ce qui sous-entends que les autres voies sont des voies liées à l'échec).

Moi, en attendant, j'ai tjs rêvé de travailler le bois. Mais ni mes parents ni mes profs (ni même moi, du coup, il faut être honnête, on est vite conditionné) ne m'auraient laissée me coltiner ce genre de filière alors que je pouvais "faire mieux". Résultat, tu peux sortir d'HIV, être agrégée à 21 ans et être prof en ZEP ds le 93 pdt 10 ans... Je ne pleure pas sur mon sort et j'aime même plutôt mon actuel boulot, mais je ne crois pas que c'est l'idée que mes parents avaient au départ en m'évitant la filière pro... Et au final, je rêve de reprendre une formation pour décrocher un CAP ébénisterie, alors que ça aurait été plus facile, quand on y pense, de me former au métier difficile et technique du bois lorsque j'étais jeune tout en continuant à bouquiner Tolstoï puisque j'aimais, que l'inverse (rien que d'y penser, je me dis que je n'y arriverai jamais pff n'importe quoi )

bref, j'aime beaucoup l'expression utilisée par Oelita, l'"autoroute du bac général". C'est effectivement très écrasant. Et j'approuve également, même si ça n'est pas politiquement correct, ce qu'elle dit sur le fait qu'on n'a pas tous à tout savoir sur les climats et les différentes périodes de la révolution. Une bonne culture générale de base peut déjà être acquise à l'école primaire. On peut continuer à creuser un peu par ci par là par la suite, même en imaginant d'autres filières (sans parler de la possibilité de se cultiver tout seul à la bibliothèque si on aime vraiment ça, ou d'y revenir sur le tard, avec les cours du soir etc...). Mais considérer que c'est essentiel et que ça rend les citoyens plus éclairés, plus intelligents, ça me fait bien rigoler. Et encore une fois, d'un autre côté, ça "abaisse" le niveau d'exigence des vraies filières "intellectuelles" (cf. les universités) pour le coup. Ou comment perdre sur toute la ligne.
laurence - Mer Sep 15, 2010 2:23 pm
Sujet du message:
Tu penses vraiment que tu aurais lu Tolstoï avec la même pertinence et le même plaisir si tu avais arrêté tes études en 3° ? je ne le crois pas...

Et concernant le "public" hors filière générale, et même pas en pro, mais en technologique, franchement je pousserai mes enfants à rester dans le général, si ça reste possible même si le programme et les perspectives sont bien ailleurs. C'est très difficile de rester motivé avec des compagnons si démobilisés. Il y en a quelques uns qui le réussissent, et surtout ceux qui étaient passés par les anciens BEP, et qui avaient plus de recul et de maturité.
@rmelle ;) - Mer Sep 15, 2010 2:28 pm
Sujet du message:
c'est vrai que je vois une autre réalité ici: seulement 3 ans de collège puis orientation vers ce qui pourrait ressembler au général (scientifique ou classique ou linguistique) au technique (ça passe de la gestion, au tourisme, au secrétariat trilingue...) ou au pro (mécanique, couture...) ...grosso modo.

Pour les "pas scolaires" ou les "très scolaires", le choix est vite fait. (ou le lycée, ou le pro)
Pour les déjà passionnés de quelque chose ou qui ont des idées claires, c'est facile aussi.

Mais pour la plupart des autres, pour les moyens, pour les indécis.... gros yeux les pauvres! C'est hyper tot de choisir à 13 ans vers quel bac s'orienter!
Et paradoxalement c'est bien de 3 ans de plus de collège unique dont ils auraient besoin!


En France, à mon époque, il y avait ceux qui passaient en cppn à la fin de la sixième...c'est à reprendre en considération comme idée?
SPQR - Mer Sep 15, 2010 2:36 pm
Sujet du message:
laurence a écrit:
Tu penses vraiment que tu aurais lu Tolstoï avec la même pertinence et le même plaisir si tu avais arrêté tes études en 3° ? je ne le crois pas...

Et concernant le "public" hors filière générale, et même pas en pro, mais en technologique, franchement je pousserai mes enfants à rester dans le général, si ça reste possible même si le programme et les perspectives sont bien ailleurs. C'est très difficile de rester motivé avec des compagnons si démobilisés. Il y en a quelques uns qui le réussissent, et surtout ceux qui étaient passés par les anciens BEP, et qui avaient plus de recul et de maturité.


Oui, je suis d'accord avec tout ça. Et tu as raison sur Tolstoi clin d'oeil mais c'est justement ce que je déplore : le système tel qu'il est ne permet pas d'envisager des filières autres que la générale tout en cultivant ses goût/talents pour les humanités. Pourtant, si tu sors d'une filière générale + études type sciences humaines en fac sans brio et que tu n'a pas de concours d'enseignement, tu te retrouves au chômage (ou tu fais un truc débile que tu n'aimes pas) alors qu'on pourrait imaginer qu'il est possible d'acquérir un savoir-faire (type métiers du bois, en ce qui me concerne) tout en continuant à faire des matières dites "intellos" (pour ceux qui le veulent/peuvent). Tu dis "si tu avais arrêté tes études en troisième" : c'est une sorte de lapsus révélateur... Car c'est effectivement à peu près ce qui se passe (à part l'apprentissage technique) quand on opte pour du pro aujourd'hui. Moi, je parle de filières qui seraient tellement intégrées par tous qu'elles seraient tout aussi considérées comme des "études" qu'une filière générale.

Bref, tu as raison, ce que je rêve est quasiment impossible en l'état actuel des choses. Et j'ai dit plus haut à Oelita qu'elle avait fait un choix courageux que je ne serais pas sûre de faire si les choses restaient en l'état pour mes enfants, parce que j'ai le même regard sur les sections techno. et pro. que toi. Mais c'est dommage. C'est pourquoi je suis de ceux qui pensent qu'il serait bon de changer un tel système...Et ça commence inévitablement par remettre en cause le collège unique.
SPQR - Mer Sep 15, 2010 2:41 pm
Sujet du message:
@rmelle clin d'oeil a écrit:

Pour les "pas scolaires" ou les "très scolaires", le choix est vite fait. (ou le lycée, ou le pro)
Pour les déjà passionnés de quelque chose ou qui ont des idées claires, c'est facile aussi.



Ben ça fait déjà un bon paquet de gosses qui vont là où ils doivent être, ce qui n'est pas le cas ici.


Et pour les autres, effectivement, rien ne presse !

grand sourire
@rmelle ;) - Mer Sep 15, 2010 2:44 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:
@rmelle clin d'oeil a écrit:

Pour les "pas scolaires" ou les "très scolaires", le choix est vite fait. (ou le lycée, ou le pro)
Pour les déjà passionnés de quelque chose ou qui ont des idées claires, c'est facile aussi.



Ben ça fait déjà un bon paquet de gosses qui vont là où ils doivent être, ce qui n'est pas le cas ici.


Et pour les autres, effectivement, rien ne presse !

grand sourire
...le problème c'est que les moyens sont la majorité et qu'ils se retrouvent à faire de la gestion ou un lycée pédagogique "parce qu'il y a un peu toutes les matières"... c'est dur aussi le choix obligé quand on ne sait pas quoi choisir.
SPQR - Mer Sep 15, 2010 2:55 pm
Sujet du message:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
SPQR a écrit:
@rmelle clin d'oeil a écrit:

Pour les "pas scolaires" ou les "très scolaires", le choix est vite fait. (ou le lycée, ou le pro)
Pour les déjà passionnés de quelque chose ou qui ont des idées claires, c'est facile aussi.



Ben ça fait déjà un bon paquet de gosses qui vont là où ils doivent être, ce qui n'est pas le cas ici.


Et pour les autres, effectivement, rien ne presse !

grand sourire
...le problème c'est que les moyens sont la majorité et qu'ils se retrouvent à faire de la gestion ou un lycée pédagogique "parce qu'il y a un peu toutes les matières"... c'est dur aussi le choix obligé quand on ne sait pas quoi choisir.


Oui, mais comme le disait Oelita, certains attendent souvt un "déclic" genre miraculeux qui en fait est un truc purement fantasmatique. Pour ces gens là (majoritaires effectivement), contraindre un minimum le choix en me semble pas criminel. ça peut les libérer d'un fardeau. Sans parler du fait qu'il est quasiment criminel pour le coup de faire croire à des gosses qu'on fait ce qu'on veut/aime dans la vie. Surtout en ce qui concerne le boulot (qui, encore une fois, jusqu'à avant il y a 50 ans, a tjs été considéré comme un fardeau et une aliénation, plus que comme une facteur d'émancipation et d'épanouissement...)
Et Sanssouci parlait bien de la nécessité de garder des passerelles aisément pratiquables pour ne jamais rendre un choix à un moment donné irrévocable. De même que quand tu pars pour un CAP au début et que tu te découvres à la fois une passion pour un métier et que, la maturité aidant, tu veux renouer avec une approche plus "intellectuelle" de la chose, rien ne t'empêche de continuer en bac pro, BTS, IUT, master et tout le bazar (pour finir conservateur de musées ou restaurateur d'antiquités , pourquoi pas ?).

Encore une fois, cette question du "choix" me laisse perplexe.
Nous vivons ds un monde où on fantasme le choix tjs ouvert comme la meilleure des choses, au risque finalement d'aboutir au danger tant redouté : finir par s'être fermé toutes les portes en croyant que ne franchir le seuil d'aucune d'entre elles était la meilleure garantie de les garder ouvertes.
Brune - Mer Sep 15, 2010 3:16 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:
Sans parler du fait qu'il est quasiment criminel pour le coup de faire croire à des gosses qu'on fait ce qu'on veut/aime dans la vie. .


Je suis souvent bluffée de voir à quel point il est diffcile pour les profs d'admettre que qqn n'est pas bon en tout, sans justification, comme ça, en soi.
On peut n'être pas bon en maths, point.
On me dit souvent que je n'étais pas bonne en maths parce que je n'y croyais pas, que je n'étais pas motivée, que l'on m'avait mis cette idée en tête...etc...
Pourquoi est-ce si dur d'accepter que l'on n'a pas tous les mêmes facilités ? et pourquoi ne pas plutôt accentuer sur les domaines de réussite de chacun plutôt que de courir après le train ?
quib - Mer Sep 15, 2010 5:09 pm
Sujet du message:
Maëlouche a écrit:
quib a écrit:


c'est peut être politiquement incorrect, ça fait peut être bondir pas mal d'enseignants mais, les classes de niveau existent bel et bien d'une façon ou d'une autre- si ce n'est pas les langues et encore ça reste à prouver...car les bilangues, les latinistes et les langues orientales drainent quand même beaucoup de bons élèves...le tri se fait sur le projet de classe...parce qu'adhérer à un projet sur l'évolution artistique au XIXème siècle ou sur un autre sur le cinéma anglo saxon de l'entre 2 guerres, il faut déjà un minimum de culture...donc forcément il y a un tri. Et il faut bien l'avouer, en tant que prof, on apprécie quand même d'avoir une "bonne classe"...pour des tas de raisons...c'est plus reposant nerveusement, culturellement on peut se faire plaisir en les tirant vers le haut etc...
mes 2 classes de 3ème cette année, n'ont rien à voir avec celles de l'an dernier et oui, là, j'enseigne et je me fais plaisir...je ne m'épuise pas.


Nous on a un collège qui arrive même à mélanger les langues dans les classes pour éviter justement la sélection type allemand/latin pff n'importe quoi . Sinon oui je suis assez d'accord avec ce que tu écris.


soit, sauf si les parents rusent - ce qui je l'avoue sans honte est mon cas grimace - et que tu fais faire : bilangue+latin+section européenne et là avec les contraintes des emplois du temps...ben c'est bingo...les bons profs, les bonnes classes...en tant qu'enseignante je fais de mon mieux mais pour mes gamins j'utilise le système...et j'avoue aussi que je suis loin d'être la seule.
LAB - Mer Sep 15, 2010 5:10 pm
Sujet du message:
On a une expérience en ce moment du bac pro, puisque numéro 3 est en joaillerie. Certes ils sont triés sur le volet et seuls les bons dossiers sont acceptés. Il trouve l'ambiance très bonne en tout cas bien meilleure qu'au collège. Pour avoir fait les portes ouvertes j'ai vu des gamins souriants et motivés bien plus que lorsqu'on visite un lycée normal ,où bcp font la tête.
On a eu des profs au collège qui étaient heureux de voir un élève qui sache ce qu'il veut faire et n'ont pas fait blocage malgré son bon dossier; j'en ai été surprise moi même. Bien sur la filière pro fait peur, mais quand on voit son gamin heureux c'est le principal. Sans vouloir vous vexer, je me fiche complètement qu'il ne prenne pas plaisir à lire Tolstoï, du moment qu'il s'éclate à limer ces pièces de bijou....J'ai un papa qui n'a pas fait bcp d'études mais qui s'est intéressé de lui même à ce qui l'entourait et il n'est pas plus ignare qu'un autre et pourtant il ne faut pas lire ses bulletins scolaires.
Je trouve que le programme d'histoire géo de ces classes est "branché" sur le pratique et le quotidien, ça l'intéresse en tout cas, même si il préfèrerait ne pas refaire ces matières. clin d'oeil
La prof d'atelier, qu'il a eu en 1ere année le pousse vers l'excellence et le soutient cette année alors qu'il redouble pour perfectionner sa technique, elle ne le dévalorise pas et ne lui fait pas recommencer depuis le début; je la trouve franchement très bien. Ca nous change de ce qu'on a parfois connu ailleurs.
quib - Mer Sep 15, 2010 5:12 pm
Sujet du message:
isabelle2 a écrit:
SPQR a écrit:
Sans parler du fait qu'il est quasiment criminel pour le coup de faire croire à des gosses qu'on fait ce qu'on veut/aime dans la vie. .


Je suis souvent bluffée de voir à quel point il est diffcile pour les profs d'admettre que qqn n'est pas bon en tout, sans justification, comme ça, en soi.
On peut n'être pas bon en maths, point.
On me dit souvent que je n'étais pas bonne en maths parce que je n'y croyais pas, que je n'étais pas motivée, que l'on m'avait mis cette idée en tête...etc...
Pourquoi est-ce si dur d'accepter que l'on n'a pas tous les mêmes facilités ? et pourquoi ne pas plutôt accentuer sur les domaines de réussite de chacun plutôt que de courir après le train ?


parce qu'il faudrait justement indivisualiser les parcours de réussite et que même si c'est écrit dans la lettre de rentrée, ben on fait pas parce que ça coute cher pff n'importe quoi alors après faut vraiment croire en ses gosses pour les pousser à faire ce qu'ils ont envie de faire et de leur dire qu'on peut réussir sans passer par la case S...
SPQR - Mer Sep 15, 2010 5:27 pm
Sujet du message:
quib a écrit:
isabelle2 a écrit:
SPQR a écrit:
Sans parler du fait qu'il est quasiment criminel pour le coup de faire croire à des gosses qu'on fait ce qu'on veut/aime dans la vie. .


Je suis souvent bluffée de voir à quel point il est diffcile pour les profs d'admettre que qqn n'est pas bon en tout, sans justification, comme ça, en soi.
On peut n'être pas bon en maths, point.
On me dit souvent que je n'étais pas bonne en maths parce que je n'y croyais pas, que je n'étais pas motivée, que l'on m'avait mis cette idée en tête...etc...
Pourquoi est-ce si dur d'accepter que l'on n'a pas tous les mêmes facilités ? et pourquoi ne pas plutôt accentuer sur les domaines de réussite de chacun plutôt que de courir après le train ?


parce qu'il faudrait justement indivisualiser les parcours de réussite et que même si c'est écrit dans la lettre de rentrée, ben on fait pas parce que ça coute cher pff n'importe quoi alors après faut vraiment croire en ses gosses pour les pousser à faire ce qu'ils ont envie de faire et de leur dire qu'on peut réussir sans passer par la case S...


Non mais justement, sans aller jusqu'à "individualiser les parcours de réussite", ce qui est en effet de la pipe en barre, on peut un minimum diversifier les filières non ? Ce n'est peut-être pas l'idéal mais c'est un bon compromis. Et ça existe ailleurs...

Parce que là, mince, je rejoins ce que disait Oelita sur les climats : devoir te taper 15 ans d'école jusqu'à la TS + la suite, pour juste "réussir", dans quelque domaine que ce soit, c'est naze. Un tas de gosses n'ont ni le besoin ni l'envie d'étudier les intégrales à fond pendant si longtemps !

Et pour ce qui est des classes de niveau, je t'assure que dans les 5 collèges où j'ai enseigné jusqu'à présent, il n'y avait aucune manière de "regroupement" des bons. Impossible de "contourner", mes collègues y étant de toute façon absolument opposés.
Oelita - Mer Sep 15, 2010 6:54 pm
Sujet du message:
Je rejoins Lab : j'ai fait plusieurs lycées pro en portes ouvertes au printemps dernier, et j'ai trouvé les élèves souriants et sympas. Un peu comme mon fils, d'ailleurs, toujours souriant et sympa sourit Il y a ptet un lien, finalement, entre les deux !!

A propos de Tolstoï... Mon frère, il y a certes 20 ans, était fâché avec le collège. Après avoir redoublé sa 3ème pour rien (à part avoir fondé une secte d'adorateurs du Bresse Bleu qui se réunissait dans les toilettes du collège en taggant les murs, ce qui a bien fait marrer ma mère quand elle s'est fait convoquer), bref, mon frère a été orienté en BEP, et il a choisi l'horticulture sans grande passion.
Il y a découvert, en stage, que les jardiniers de la Ville de Paris étaient des alcoolo et qu'il ne voulait pas devenir comme eux. Il y a surtout découvert un club de théâtre. Après son BEP, il a donc repris le lycée pour passer un bac pro horticole, pour pouvoir retourner ensuite vers la fac. Bon, n'étant vraiment pas fait pour les études, il a laissé tomber la fac, mais il a poursuivi sa voie personnelle dans le théâtre. Il est certes intermittent qui gagne mal sa vie, mais il a participé avec sa troupe à la création d'une salle, il joue, il met en scène et il anime des cours de théâtre (pour les ados de banlieue). Et il lit plein de bouquins bien plus intellos que les miens, sans avoir suivi de parcours littéraire du tout.
C'est le parrain de mon fiston, donc il y a ptet un lien là aussi...
adromaca - Mer Sep 15, 2010 7:03 pm
Sujet du message:
oelita et vous toutes, j'approuve !!

celà dit j'ai entendu le même discours il y a ..... 25 ans

quand en fin de 3ème élève moyenne je ne savais pas quoi faire
donc seconde générale avec le tout nouveau truc la gestion sourit

puis ratage de seconde donc ré orientation en bep commerce et là les places aussi étaient "chères" ....

et je me suis éclatée en bep commerce, ok ce n'était pas mon choix, mais c'était un choix moins pire que d'autres sourit

ensuite j'ai testée les nouvelles premières d'adaptation, c'était en 1985 - 1986 , en gestion évidemment après le bep commerce, pas trop le choix et j'ai eu mon bac g3 haut la main, ok un bac technologique !!! mais quand même et surtout j'avais renoué avec la réussite scolaire
(j'ai eu mon bac avec mention bien et j'avais eu le bep avec plus de 17 de moyenne ) ...

ensuite fac et replantage donc je me suis vite ré orientée sur un bts !! alors oui c'était pas le boulot de mes rêves mais j'avais un diplôme et un boulot sourit

et pareil les filières bep étaient dénigrées aussi a l'époque, les filles avec moi en seconde, ne me disaient plus bonjour en bep et j'avais passée l'année avec elle triste et j'étais dans le même établissement ... j'étais regardée de travers etc etc .............

j'ai bien l'impression que de ce côté là rien n'a changé en fait triste

pour mes enfants oui je préfère la voix générale s'ils n'ont pas de projets pro sourit mais le projet peut venir en seconde ou avant ... certains veulent la voix générale mais ils en ont largement les capacités , s'ils veulent faire du pro ils le feront et j'espère qu'ils seront "acceptés" aussi ... parce que je sais que c'est de plus en plus sélectif ........ et que même s'ils s'intéressent a "autre chose" j'espère qu'ils ne seront pas trop en décalage ...........

pas facile de toute façon tout ça ............. c'est certain
LAB - Mer Sep 15, 2010 7:06 pm
Sujet du message:
Oelita a écrit:
Je rejoins Lab : j'ai fait plusieurs lycées pro en portes ouvertes au printemps dernier, et j'ai trouvé les élèves souriants et sympas. Un peu comme mon fils, d'ailleurs, toujours souriant et sympa sourit Il y a ptet un lien, finalement, entre les deux !!

A propos de Tolstoï... Mon frère, il y a certes 20 ans, était fâché avec le collège. Après avoir redoublé sa 3ème pour rien (à part avoir fondé une secte d'adorateurs du Bresse Bleu qui se réunissait dans les toilettes du collège en taggant les murs, ce qui a bien fait marrer ma mère quand elle s'est fait convoquer), bref, mon frère a été orienté en BEP, et il a choisi l'horticulture sans grande passion.
Il y a découvert, en stage, que les jardiniers de la Ville de Paris étaient des alcoolo et qu'il ne voulait pas devenir comme eux. Il y a surtout découvert un club de théâtre. Après son BEP, il a donc repris le lycée pour passer un bac pro horticole, pour pouvoir retourner ensuite vers la fac. Bon, n'étant vraiment pas fait pour les études, il a laissé tomber la fac, mais il a poursuivi sa voie personnelle dans le théâtre. Il est certes intermittent qui gagne mal sa vie, mais il a participé avec sa troupe à la création d'une salle, il joue, il met en scène et il anime des cours de théâtre (pour les ados de banlieue). Et il lit plein de bouquins bien plus intellos que les miens, sans avoir suivi de parcours littéraire du tout.
C'est le parrain de mon fiston, donc il y a ptet un lien là aussi...


Voila on peut découvrir les livres ailleurs qu'à l'école.
Pour ce qui est des parrains, c'est très marrant chez nous, mais les trois ont des points en commun avec leur parrain.
SPQR - Ven Sep 17, 2010 9:14 am
Sujet du message:
Pour celles qui s'intéressent à cette question, voici un rapport publié par une bande de mathématiciens/chercheurs de haut niveau dont Lafforgue, médaille Fields, sur l'état de l'enseignement en France à tous les niveaux.
Il préconise pas mal d'aménagements, entre autre la fin du collège unique, un recentrage sur les savoirs fondamentaux qui seuls structurent la pensée humaine (et donc, toutes les activités qui en dérivent), une revalorisation des filières courtes/techniques/pro/"manuelles"(qu'il ne distingue pas pour autant des filièrse "intellectuelles" puisque, pour lui, ce n'est pas affaire d'intelligence mais bien de dispositions naturelles ou culturelles à l'étude conceptuelle) en même tps qu'une plus grande "sélection" pour les filières longues, nécessaire au relèvement de l'université etc...
C'est très concret, très bien écrit, pas prétentieux pour deux sous. Bref, très constructif, quoiqu'on en pense.
Bon, il faut juste être super motivé par la question parce que ça fait une vingtaines de pages... clin d'oeil

http://www.ihes.fr/~lafforgue/textes/SavoirsFondamentaux.pdf

grand sourire grand sourire
LAB - Ven Sep 17, 2010 7:41 pm
Sujet du message:
Merci pour ce lien très intéressant. J'ai commencé à le lire. Je partage bcp de leur points de vue même s'il me semble qu'ils oublient que le monde a un peu changé.
J'ai passé un bac D il ya 32 ans maintenant avec une bonne note en maths qui ne veut rien dire du tout puisqu'à cette époque il suffisait d'apprendre par coeur les différentes étapes d'analyse d'une fonction pour s'assurer la moyenne, voire 12, je n'ai jamais compris à quoi ça rimait. Je serais incapable repasser un bac S. Je trouve que ce qu'on leur demande en langue est plus difficile que ce que j'ai eu. Je trouve mes enfants plus ouverts sur le monde que je ne l'étais au même age, je ne sais pas si c'est du à l'école ou aux jeux vidéos clin d'oeil
Je les rejoins complètement sur la méthode de lecture, la globale n'ayant jamais été éliminée. Quand je regarde comment les enfants apprennent à parler j'y vois bcp d'analogie avec le méthode syllabique. D'accord aussi avec l'apprentissage des maths et des 4 opé de base. Les petits de prématernelle en ont parfois l'intuition. D'accord aussi sur le retour à l'apprentissage du Français et de l'orthographe. Mon fils ainé, en master pro a été recruté entre autres grâce entre autre à une dictée. J'ai quand même entendu des profs de primaire ou de lycée m'expliquer qu'apprendre l'orthographe ne servait à rien, y'a des correcteurs d'orthographe très étonné(e)
La désertion des matières scientifiques n'est peut être pas due à l'ignorance des élèves mais au fait que ces matières n'ont pas été rendues intéressantes et que même les écoles d'ingénieurs n'offrent pa sune garantie de trouver du travail. Quant à la fac, les étudiants en bio de ma génération n'ont pas tous trouvé du boulot dans ce domaine, loin s'en faut. Par contre le niveau de connaissance scientifique de la population globale est désastreux, quand on voit toutes les croyances qui émergent. L'école devrait apprendre à décoder les faux raisonnements, les globalisations qui ne veulent rien dire. Les médias véhiculent bcp de messages trop imprécis.
Je continuerai ma lecture plus tard.....
laurence - Sam Sep 18, 2010 5:45 pm
Sujet du message:
J'ai tout lu (ou à peu près)
Ce qu'ils préconisaient pour le primaire et le collège n'a pas vraiment été retenu...en revanche la fusion IUFM/universités, le master pour le Capes ça, c'est passé (ou à peu près, car les stages en responsabilité pendant le master ça coince niveau finance)

A propos du saupoudrage en sciences, je me suis arrachée les cheveux en lisant le projet d'enseignement de physique pour la nouvelle sti (sti2D comme développement durable pff n'importe quoi pff n'importe quoi ), ils ont regroupé 17 filières et du coup rassemblé les 17 programmes.
Avec des horaires diminués de moitié (3 h/semaine en 1°), il faut traiter...toute la physique quoi, excusez du peu, ça va de l'oxydo-réduction à la physique nucléaire en passant par l'optique les polymères le magnétisme....ceux qui ont pondu ça n'ont jamais dû voir un élève de leur vie, ce n'est pas possible soupire

Pour l'histoire de la méthode globale je maintiens que les miens avec "Frisapla" ont eu une méthode quasi syllabique. En revanche c'est vrai que en maths ça n'avance que très peu vite, mon CM1 qui révise les nombres jusqu'à mille gros yeux ça commence à bien faire.

Les copies de livres en fin d'article sont éloquentes sinon !
SPQR - Sam Sep 18, 2010 9:18 pm
Sujet du message:
laurence a écrit:
J'ai tout lu (ou à peu près)
Ce qu'ils préconisaient pour le primaire et le collège n'a pas vraiment été retenu...en revanche la fusion IUFM/universités, le master pour le Capes ça, c'est passé (ou à peu près, car les stages en responsabilité pendant le master ça coince niveau finance)

A propos du saupoudrage en sciences, je me suis arrachée les cheveux en lisant le projet d'enseignement de physique pour la nouvelle sti (sti2D comme développement durable pff n'importe quoi pff n'importe quoi ), ils ont regroupé 17 filières et du coup rassemblé les 17 programmes.
Avec des horaires diminués de moitié (3 h/semaine en 1°), il faut traiter...toute la physique quoi, excusez du peu, ça va de l'oxydo-réduction à la physique nucléaire en passant par l'optique les polymères le magnétisme....ceux qui ont pondu ça n'ont jamais dû voir un élève de leur vie, ce n'est pas possible soupire

Pour l'histoire de la méthode globale je maintiens que les miens avec "Frisapla" ont eu une méthode quasi syllabique. En revanche c'est vrai que en maths ça n'avance que très peu vite, mon CM1 qui révise les nombres jusqu'à mille gros yeux ça commence à bien faire.

Les copies de livres en fin d'article sont éloquentes sinon !


Laurence, tu m'épates ! Tu fais comment avec 8 enfants pour trouver le tps de te tartiner un rapport de 20 pages ?

Parce que moi, franchement, autant j'ai aimé plein de trucs, autant par ex., j'ai zappé la partie à laquelle tu fais allusion puisque je n'ai pas de compétence dans ce domaine (qui est forcément plus le dada de ces bougres de scientifiques là clin d'oeil )

Pour la masterisation, ça fait quand même une grosse différence le fait qu'il n'y ait pas de stage en responsabilité non ?

Franchement, je n'ai vraiment pas l'impression que Lafforgue and co aient eu l'oreille du gouvernement... Mais pas persuadée qu'un gouvt socialiste irait dans leur sens non plus...
Oelita - Dim Sep 19, 2010 10:13 pm
Sujet du message:
Je mets de côté cet article, merci !
SPQR - Ven Oct 01, 2010 11:39 am
Sujet du message:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/01/le-college-est-incapable-de-reduire-l-echec-scolaire_1418684_3224.html

Mais au fait Fraueza, pourquoi posais-tu cette question ?

grand sourire
booboon - Sam Oct 02, 2010 5:50 pm
Sujet du message:
Alors moi je suis allée direct à la page "une accumulation de signaux inquiétants" pour voir......
alors soit l'enseignement catho (privé sous contrat) est vraiment exceptionnel mais pourquoi ? comment ? ....) soit j'en ai vraiment assez de ce genre de discours qui ne relève jamais, jamais, jamais, de points positifs.... parce que c'est bien beau de dire les jeunes ne savent plus.... mais une fois seulement une fois est-ce qu'on pourrait leur dire que oui, ils ont des capacités, des talents à mettre en valeur et que c'est pour ça qu'ils sont là ?
Parce qu'en vrai, on passe notre temps à déplorer devant eux tout ce qui va mal, je ne vois vraiment pas pourquoi ni comment ils seraient motivés pour aller plus loin.....

En ce qui concerne les méthodes de lecture, on sait bien qu'il n'y a pas une bonne méthode mais autant de méthodes que d'élèves parce que ça dépend du fonctionnement de chacun (des profils d'apprentissage par exemple sixtine coucou ) et moi, je n'ai jamais vu d'instit utiliser une méthode complètement globale, parce que oui, il faut savoir à un moment que b -a ça fait ba mais il faut aussi savoir que l-a-i-t ça ne fait pas [lè] .....
bref je continuerai la lecture ce soir au calme mais j'ai déjà peur de ce que vais lire...... pff n'importe quoi
booboon - Sam Oct 02, 2010 9:16 pm
Sujet du message:
Ah oui ben j'ai tout lu.... et c'est bien ce que je pensais....

Je trouve d'abord formidable qu'on écrive un truc pareil en commençant par dire (surtout quand on se déclare mathématicien... pff n'importe quoi ) que leurs sources sont ce qu'ils ont entendu des uns et des autres mais qu'ils n'ont absolument aucune source scientifique !!!

Ensuite, clairement ces gens là n'ont jamais vu un enfant de CP !.... A se demander si eux mêmes ont des enfants... ils ont dû naître en sachant tout faire déjà à mon avis grimace

La quasi totalité des apprentissages qu'ils préconisent en primaire font effectivement partie des programmes.... sauf qu'on ne fait pas tout en même temps. La plupart des apprentissages d'ailleurs est en grande partie question de maturité...

et un truc anecdotique, mais qui montrent quand même une certaine incompétence de leur part : une dictée est bien un exercice de contrôle et non un exercice d'apprentissage (c'est bien en apprenant la règle que j'apprends l'orthographe, et c'est en faisant une dictée que le professeur peut contrôler l'apprentissage... donc une dictée par jour ne sert pas du tout à apprendre l'orthographe !)

Bon pour le collège et lycée je ne m'y connais pas assez mais moi je continue de penser que valider des apprentissages par compétence au lieu de tout faire par classe d'âge serait plus intelligent.... mais ça nécessite une immense réforme de tout un système !

Enfin (après je vais me coucher, même si en vrai j'aurais encore une multitude de remarques... ), j'étais à l'école primaire dans les années 80.... c'est bizarre, mais on disait déjà que les années 70 étaient dépassées.... alors en 2010 pff n'importe quoi ça m'énerve d'entendre toujours parler des années 70 comme le pire mal de la société quand on sait que ceux qui font (ou devraient faire) la France d'aujourd'hui étaient tout juste nés à ce moment là.... pour moi ça revient à dire "arrêtons avec le gouvernement Louis XIV "... il y a longtemps qu'on a laissé tomber....
fraueza - Sam Oct 02, 2010 10:07 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/01/le-college-est-incapable-de-reduire-l-echec-scolaire_1418684_3224.html

Mais au fait Fraueza, pourquoi posais-tu cette question ?

grand sourire



par rapport à mon fils qui ne rentre vraiment pas dans le cadre scolaire soupire

et là quand je vois leur programme de français, au secours !
ça ne va pas aller en s'arrangeant pour lui pff n'importe quoi
j'ai vraiment l'impression que l'on nivelle par le bas, on s'adapte aux plus faibles et les autres n'avancent pas...
steph7 - Sam Oct 02, 2010 10:13 pm
Sujet du message:
fraueza a écrit:
SPQR a écrit:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/01/le-college-est-incapable-de-reduire-l-echec-scolaire_1418684_3224.html

Mais au fait Fraueza, pourquoi posais-tu cette question ?

grand sourire



par rapport à mon fils qui ne rentre vraiment pas dans le cadre scolaire soupire

et là quand je vois leur programme de français, au secours !
ça ne va pas aller en s'arrangeant pour lui pff n'importe quoi
j'ai vraiment l'impression que l'on nivelle par le bas, on s'adapte aux plus faibles et les autres n'avancent pas...


Je ne sais pas.... mais tu vois l'an dernier Thaïs en 6è avait une prof de français passionnante, passionnée, et Thaïs s'est régalée, déjà que c'est sa matière préférée... et là en 5è paf, une "vieille" prof blasée, depuis la rentrée ils sont sur le même texte, revoient pour la énième fois le schéma narratif, les adjuvants , opposants, etc... elle en a ras le bol, s'emmerde en cours... alors qu'il y aurait tellement à faire ! ça dépend bcp du prof je pense...
fraueza - Sam Oct 02, 2010 10:25 pm
Sujet du message:
les cours ont repris depuis un mois et ils sont toujours à étudier la phrase : où est le verbe, quelle est la ponctuation, qu'est ce qu'une phrase verbale...
ma CE1 pourrait faire les même exercices pff n'importe quoi

alors je sais bien que certains enfants arrivent en sixième sans savoir lire correctement mais tout de même, nous ne sommes pas ZEP ici, ces enfants là restent des exceptions, pourquoi tirer toute la classe vers le bas ? hein ?

et ce n'est pas qu'en français, tu verrais leurs cahiers de SVT également pff n'importe quoi
ils brassent de l'air pff n'importe quoi
idem pour l'instruction civique et ce n'est guère plus glorieux en maths pff n'importe quoi

j'ai discuté avec le prof principal de Camille, tout ce qu'il a sû faire c'est envoyer mon fils chez l'assistante sociale pff n'importe quoi
par contre, il dégaine les heures de colle à toute vitesse...
il pourrait avoir n'importe quel gamin en face de lui, il continuerait à appliquer la même pédagogie !

alors soit certaines choses me dépassent concernant le contenu des programmes et leur approche soit il est vraiment dans un collège merdique je ne sais pas
fraueza - Sam Oct 02, 2010 10:30 pm
Sujet du message:
tiens en parlant d'heures de colle...

le mardi, Camille commence à 10h30 une semaine sur deux
mardi prochain il est collé de 8h30 à 9h30 avec son prof d'histoire-géo/prof principal
de 9h30 à 10h30 il va donc aller en permanence et faire une seconde heure de colle le même jour de 15h30 à 16h30 tu cogites trop

là il y a vraiment un truc qui m'échappe réfléchis

je pense que je vais me fendre d'un petit mot à son prof pour avoir des explications
violette - Dim Oct 03, 2010 7:06 am
Sujet du message:
fraueza a écrit:
les cours ont repris depuis un mois et ils sont toujours à étudier la phrase : où est le verbe, quelle est la ponctuation, qu'est ce qu'une phrase verbale...
ma CE1 pourrait faire les même exercices pff n'importe quoi

alors je sais bien que certains enfants arrivent en sixième sans savoir lire correctement mais tout de même, nous ne sommes pas ZEP ici, ces enfants là restent des exceptions, pourquoi tirer toute la classe vers le bas ? hein ?

et ce n'est pas qu'en français, tu verrais leurs cahiers de SVT également pff n'importe quoi
ils brassent de l'air pff n'importe quoi
idem pour l'instruction civique et ce n'est guère plus glorieux en maths pff n'importe quoi

j'ai discuté avec le prof principal de Camille, tout ce qu'il a sû faire c'est envoyer mon fils chez l'assistante sociale pff n'importe quoi
par contre, il dégaine les heures de colle à toute vitesse...
il pourrait avoir n'importe quel gamin en face de lui, il continuerait à appliquer la même pédagogie !

alors soit certaines choses me dépassent concernant le contenu des programmes et leur approche soit il est vraiment dans un collège merdique je ne sais pas


Ici c'est loin d'être le cas clin d'oeil En français ils travaillent déjà sur l'argumentation, en maths ça avance vite aussi et déjà deux contrôles, la prof d'histoire/géo les passionne, et tout le reste à l'avenant... Ma 6° est ravie malgré le boulot grand sourire (le primaire commençait à être longuet.. froggy )
Ya que les Arts Plastiques où elle dit que la prof est space c'est dingue mais son frère en 5° l'a rassurée en lui disant que plus c'était moche plus elle aurait une bonne note roule de rire
nelcy - Dim Oct 03, 2010 8:28 am
Sujet du message:
Ici je suis vraiment contente du collège où l'on a mis Salomé, c'est la première fois depuis qu'elle est rentrée à l'école qu'elle a du "grain à moudre". Sa prof de français est chouette, son prof de math aussi, tout avance vite et elle est toujours contente de ce qu'elle a appris, nous, nous sommes contents qu'elle apprenne des choses clin d'oeil
SPQR - Dim Oct 03, 2010 12:23 pm
Sujet du message:
booboon a écrit:
surtout quand on se déclare mathématicien... pff n'importe quoi


Là, tu abuses Booboon, Lafforgue est médaille Fields. C'est l'un des français les plus brillants dans cette discipline à l'échelle des 30 dernières années... Sa renommée est internationale. Et c'est d'autre part un type très humble et qui sait largement de quoi il parle en matière d'éducation...
SPQR - Dim Oct 03, 2010 12:27 pm
Sujet du message:
fraueza a écrit:
SPQR a écrit:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/01/le-college-est-incapable-de-reduire-l-echec-scolaire_1418684_3224.html

Mais au fait Fraueza, pourquoi posais-tu cette question ?

grand sourire



par rapport à mon fils qui ne rentre vraiment pas dans le cadre scolaire soupire

et là quand je vois leur programme de français, au secours !
ça ne va pas aller en s'arrangeant pour lui pff n'importe quoi
j'ai vraiment l'impression que l'on nivelle par le bas, on s'adapte aux plus faibles et les autres n'avancent pas...


Je suis évidemment d'accord avec toi, et je ne vais pas te rassurer en te disant que, quand j'enseignais, effectivement, comme tu le dis, c'était une question de survie que de devoir m'adapter aux plus faibles au détriment des autres (qui s'en sortiront tjs, certes, mais pas à la hauteur de ce qu'ils auraient pu espérer en d'autres circonstances...) ; j'ai beaucoup souffert de ça en tant que prof., c'est ce qui m'a marquée le plus négativement.

Ceci dit, en vous lisant, je me confirme dans l'idée que c'est surtout une question de collège. Je n'ai vu que le pire d'où mon pessimisme (et Booboon, il n'est pas juste de penser que j'accable les "jeunes", que je les perçois comme des bons à rien, ce n'est absolument pas eux que j'incrimine, bien au contraire !) ; je crois que Booboon n'a juste pas vraiment conscience du type de gosses auxquels on a affaire majoritairement au collège dans les endroits les moins favorisés et préservés...

Et puis franchement, quand même le Monde, journal politiquement correct s'il en est, et le HCE (qui a forcé Lafforgue à démissionner au bout de 3 jours, soit dit en passant, parce qu'il voulait tout remettre à plat) se mettent à remettre en cause le système scolaire tel qu'il existe aujourd'hui en France (encore une fois, les pbs se posent essentiellement au collège, pas forcément avant... Un élève sur 5 laissé sur le bord de la route -cf. article ci-dessus du Monde d'hier- ! C'est inacceptable ! Pour mes élèves, issus de quartiers très défavorisés, c'était bien plus encore pour qui le système scolaire actuel n'était pas adapté !), c'est bien qu'il y a un problème...

Et, oui, je pense que c'est le fait d'une politique menée avec une parfaite continuité et constance depuis plus de 30 ans maintenant. Désolée Booboon, mais en la matière, nous sommes effectivement tjs sous Louis XIV. Sauf qu'en plus, depuis le tps, il a vieilli, perdu toutes ses dents et que ses succès sont de moins en moins éclatants... M'étonnerait pas qu'il finisse par crever. Pour autant, ton concept de validation des acquis est intéressant, je suis loin d'être hostile, surtout pour le primaire, mais soyons sérieux, ça ne serait pas suffisant...

Bon, sinon, si tu restes derrière ton fils Fraueza, ne t'inquiète pas trop, ça devrait le faire...


Oelita - Dim Oct 03, 2010 7:24 pm
Sujet du message:
Citation:
une dictée est bien un exercice de contrôle et non un exercice d'apprentissage (c'est bien en apprenant la règle que j'apprends l'orthographe,


En théorie, et de façon simpliste (vu de très loin), oui. En pratique.... pas vraiment !

Mon n°3 en difficulté scolaire connaît très bien toutes les règles d'orthographe, tu peux lui faire réciter et lui faire faire des exercices d'application, ça marche. Même les profs l'ont reconnu au bout d'un moment (parce que leur premier réflexe, c'est toujours de dire qu'il doit apprendre ses règles, et qu'il n'est pas sérieux).

Mais il ne sait pas les appliquer lors d'une dictée. Parce qu'une dictée (et plus difficile encore, la rédaction d'un texte), c'est un exercice global et complexe, qui nécessite de la méthode, de la logique... et de l'entraînement pour acquérir cette méthode.

Mon fils me dit qu'il ne sait pas par où commencer, à quel moment il faut penser aux pluriels, à quels moments il faut penser aux accords, alors qu'il faut déjà penser à l'orthographe de chaque mot isolé, à la conjugaison, aux majuscules, aux points, etc, etc. Que faire quand on relit. Pour lui, c'est compliqué. Et la dictée est donc un exercice d'apprentissage à gérer cette complexité. L'objectif final étant de rédiger du texte avec une bonne orthographe grâce à l'entraînement des dictées.
laurence - Dim Oct 03, 2010 7:30 pm
Sujet du message:
Oui Oelita j'ai déjà constaté ça.
Et un truc hallucinant: mon 3° a eu l'an dernier des notes catastrophiques en dictée, alors que jusque là c'était celui qui avait l'orthographe la plus sûre.
Cet été je lui fais des dictées de brevet. Nickel !
Je l'interroge pour comprendre pourquoi ? et réponse: la prof dicte beaucoup plus vite ! ça peut tenir à peu de choses...ce n'est pas un rapide j'en sais rien
booboon - Dim Oct 03, 2010 7:51 pm
Sujet du message:
Oelita a écrit:
Citation:
une dictée est bien un exercice de contrôle et non un exercice d'apprentissage (c'est bien en apprenant la règle que j'apprends l'orthographe,


L'objectif final étant de rédiger du texte avec une bonne orthographe grâce à l'entraînement des dictées.


Dans le cas de ton fils, je ne vois pas l'intérêt des dictées si c'est juste le mettre en échec ... mieux vaudrait sans doute rédiger des textes de sa propre production, en étant intraitable avec les fautes.... puisque tu dis toi même que c'est l'objectif final.
virgulle - Dim Oct 03, 2010 7:58 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:


Et, oui, je pense que c'est le fait d'une politique menée avec une parfaite continuité et constance depuis plus de 30 ans maintenant. Désolée Booboon, mais en la matière, nous sommes effectivement tjs sous Louis XIV. Sauf qu'en plus, depuis le tps, il a vieilli, perdu toutes ses dents et que ses succès sont de moins en moins éclatants... M'étonnerait pas qu'il finisse par crever. Pour autant, ton concept de validation des acquis est intéressant, je suis loin d'être hostile, surtout pour le primaire, mais soyons sérieux, ça ne serait pas suffisant...
:

ce n'est pas du tout mon impression.... mon impression va vers un changement tous les deux trois ans; des programmes sans devoir à la maison, sans par coeur, sans poésie.... il a bien changé le programme d'il y a 30 ans !! Un allègement des méthodes un allègement des sanctions, un allègement du système de notation... beaucoup de changement qui rendent les électeurs contents : pas de devoir quand on rentre du boulot, des bonnes notes, des bacs cadeau... Le contre coup : des étudiants qui ont des diplômes et qui veulent en face le boulot qui va avec alors que 30 ans avant ils ne seraient pas allés à la fac et auraient intégré la vie active plus tôt... car ils n'auraient pas eu le bac ! ça me fait mal au coeur tous ces gamins qui ont emprunté pour se payer une école privée après le bac qu'ils comptaient rembourser avec leur premier salaire...
Là où je suis les 10 dernières années ont été fatales dans les primaires avoisinants ( tu le remarques aisément quand tu as une grande fratrie : le niveau entre l’aîné et le dernier )... je ne sais pas sur trente ans clin d'oeil mais sur 10 ans triste et pourtant ça n'a pas cessé de changer... les programmes, les techniques... toujours plus de choses, de projets pédagogiques, de paperasse, de trucs interdisciplinaires : mais le résultat triste
Brune - Dim Oct 03, 2010 7:58 pm
Sujet du message:
ce soir dans capital sur M6

ecoles, profs : jusqu'où iront les économies ?
booboon - Dim Oct 03, 2010 7:59 pm
Sujet du message:
Bon enfin on ne m'ôteras pas de l'idée que ce discours est produit par des intellectuels.... je ne nie pas qu'il ya des choses qui ne vont pas du tout dans l'EN (ne serait-ce que le nombre d'enseignants....) mais
on ne dit pas trop fort (ce n'est pas du tout politiquement correct) qu'il y a aussi des choses qui vont bien.
je ne voudrais pas dire, mais je vois beaucoup de similitudes avec l'Eglise.... c'est tellement plus simple de tout critiquer...

quant aux validations des acquis, c'était une réforme proposée pour le collège froggy précisément.

Et une chose est sûre : pour moi, le collège ne sert pas à grand chose....

Enfin bref, je pense que je vais arrêter là cette discussion parce que j'en soupe toute la journée avec les parents d'élèves au portail.... et si eux, dans ma fameuse super école (de mes enfants moi je ne bosse pas pour l'instant...) trouvent à se plaindre, alors à d'autres endroits je pense en effet qu'ils peuvent aller chercher la corde....
Oelita - Dim Oct 03, 2010 9:49 pm
Sujet du message:
booboon a écrit:
Oelita a écrit:
Citation:
une dictée est bien un exercice de contrôle et non un exercice d'apprentissage (c'est bien en apprenant la règle que j'apprends l'orthographe,


L'objectif final étant de rédiger du texte avec une bonne orthographe grâce à l'entraînement des dictées.


Dans le cas de ton fils, je ne vois pas l'intérêt des dictées si c'est juste le mettre en échec ... mieux vaudrait sans doute rédiger des textes de sa propre production, en étant intraitable avec les fautes.... puisque tu dis toi même que c'est l'objectif final.


Ce serait sauter une étape et aller directement à une exigence encore plus compliquée ! S'il n'arrive déjà pas à mettre en oeuvre les règles lors d'une dictée, comment veux-tu qu'il y arrive en rajoutant encore par dessus les exigences d'une création rédactionnelle (idées, structuration, vocabulaire, style... ) ?
virgulle - Dim Oct 03, 2010 10:05 pm
Sujet du message:
Ici l'auto-dictée a été très positive: en fait comme Oelita mon fils connait bien les règles mais au final devant une dictée triste Avec les auto dictées il a pu écrire quelque chose qu'il connait mais comme il ne pouvait pas se souvenir de tout par coeur, il a été obligé de se poser 10 fois les mêmes questions : ici un s , j'accorde, là non car aux avoir... il a travaillé la méthode et il a aussi appris des mots ultra simple par coeur pour les auto dictée honte du coup il sait les écrire... et il a accéléré son écriture à force de récrire toujours la même chose... sincèrement un super résultat sourit
SPQR - Lun Oct 04, 2010 6:49 am
Sujet du message:
virgulle a écrit:
SPQR a écrit:


Et, oui, je pense que c'est le fait d'une politique menée avec une parfaite continuité et constance depuis plus de 30 ans maintenant. Désolée Booboon, mais en la matière, nous sommes effectivement tjs sous Louis XIV. Sauf qu'en plus, depuis le tps, il a vieilli, perdu toutes ses dents et que ses succès sont de moins en moins éclatants... M'étonnerait pas qu'il finisse par crever. Pour autant, ton concept de validation des acquis est intéressant, je suis loin d'être hostile, surtout pour le primaire, mais soyons sérieux, ça ne serait pas suffisant...
:

ce n'est pas du tout mon impression.... mon impression va vers un changement tous les deux trois ans; des programmes sans devoir à la maison, sans par coeur, sans poésie.... il a bien changé le programme d'il y a 30 ans !! Un allègement des méthodes un allègement des sanctions, un allègement du système de notation... beaucoup de changement qui rendent les électeurs contents : pas de devoir quand on rentre du boulot, des bonnes notes, des bacs cadeau... Le contre coup : des étudiants qui ont des diplômes et qui veulent en face le boulot qui va avec alors que 30 ans avant ils ne seraient pas allés à la fac et auraient intégré la vie active plus tôt... car ils n'auraient pas eu le bac ! ça me fait mal au coeur tous ces gamins qui ont emprunté pour se payer une école privée après le bac qu'ils comptaient rembourser avec leur premier salaire...
Là où je suis les 10 dernières années ont été fatales dans les primaires avoisinants ( tu le remarques aisément quand tu as une grande fratrie : le niveau entre l’aîné et le dernier )... je ne sais pas sur trente ans clin d'oeil mais sur 10 ans triste et pourtant ça n'a pas cessé de changer... les programmes, les techniques... toujours plus de choses, de projets pédagogiques, de paperasse, de trucs interdisciplinaires : mais le résultat triste


En fait, Virgulle, c'est exactement ce que je veux dire. Je parlais d'une politique continue parce que tu pars d'un point A et tu en arrives à un point B. Entre les deux, l'évolution que tu stigmatises est le résultat de cette politique. Forcément, entre A et B, au final, tu ne peux pas ne pas voir les changements... pff n'importe quoi ; bref, je suis vraiment d'accord avec le phénomène que tu décris, j'en vois également les effets...
SPQR - Lun Oct 04, 2010 6:59 am
Sujet du message:
Oelita a écrit:
booboon a écrit:
Oelita a écrit:
Citation:
une dictée est bien un exercice de contrôle et non un exercice d'apprentissage (c'est bien en apprenant la règle que j'apprends l'orthographe,


L'objectif final étant de rédiger du texte avec une bonne orthographe grâce à l'entraînement des dictées.


Dans le cas de ton fils, je ne vois pas l'intérêt des dictées si c'est juste le mettre en échec ... mieux vaudrait sans doute rédiger des textes de sa propre production, en étant intraitable avec les fautes.... puisque tu dis toi même que c'est l'objectif final.


Ce serait sauter une étape et aller directement à une exigence encore plus compliquée ! S'il n'arrive déjà pas à mettre en oeuvre les règles lors d'une dictée, comment veux-tu qu'il y arrive en rajoutant encore par dessus les exigences d'une création rédactionnelle (idées, structuration, vocabulaire, style... ) ?


+1 ; tu ne donnes pas à manger des morceaux à un enfant qui n'a pas encore de dents. Les apprentissages doivent être structurés et rassurants. J'ajouterais qu'on ne devient capable d'élaborer sa propre pensée que dans la langue.
J'ai vu mes élèves de collège, parfois très vifs d'esprit, incapables de la moindre production écrite parce qu'ils avaient d'énormes lacune en matière d'othographe/grammaire/conjugaison/syntaxe. C'était triste de les voir si désemparés face à une feuille, mais je ne pouvais rien pour eux à ce niveau (à part les encourager à l'oral...).
Si l'on veut aider un enfant à structurer ses idées, il est essentiel de lui apprendre d'abord à maîtriser la langue qui en est l'instrument essentiel.
booboon - Lun Oct 04, 2010 7:11 am
Sujet du message:
Avant d'abandonner complètement la discussion, je précise quand même que je ne dis pas le contraire SPQR....... mais je ne crois pas (plus, par expérience) à la dictée comme potion magique pour maîtriser la langue....

S'entraîner à l'écrit en prenant le temps de réfléchir aux accords, au vocabulaire à la syntaxe etc.... est bien plus efficace pour certains élèves reverence le but évidemment en primaire n'étant pas de réussir du premier coup !
SPQR - Lun Oct 04, 2010 8:00 am
Sujet du message:
booboon a écrit:
Avant d'abandonner complètement la discussion, je précise quand même que je ne dis pas le contraire SPQR....... mais je ne crois pas (plus, par expérience) à la dictée comme potion magique pour maîtriser la langue....

S'entraîner à l'écrit en prenant le temps de réfléchir aux accords, au vocabulaire à la syntaxe etc.... est bien plus efficace pour certains élèves reverence le but évidemment en primaire n'étant pas de réussir du premier coup !


Avant d'abandonner complètement la discussion (j'ai une échographie dans 2 heures), je précise quand même que je ne dis pas le contraire non plus de tout ce que tu dis Booboon.

Encore une fois, je ne pense pas que tout soit noir à l'école (sinon, mes enfants seraient descolarisés !) mais je suis effarée de voir tant de gosses, pourtant très vifs (j'ai tjs été très intriguée face à certains de mes élèves absolument nuls en classe, et doués d'un humour et d'un sens de la répartie épatants, preuve évidente d'une "intelligence" véritable) laissés pour compte d'un système qui fut efficace à une autre époque et qui ne l'est plus parce qu'il n'a pas voulu prendre acte des évolution de ces dernières décennies (notamment, démocratisation/massification générale de l'éducation, ce qui en soi, est une bonne chose, mais nécessite forcément que, à l'échelle de toute une classe d'âge d'une nation, on ne mette pas tous les gosses ds le même sac/moule, au risque de voir, comme actuellement, les meilleurs tirés vers le bas, les moins bons complètement marginalisés et enfermés ds une logique d'échec et un grand nb, de toute façon, confronté au final à l'inadéquation avec le marché du travail actuel, comme le souligne justement Virgulle)


virgulle - Lun Oct 04, 2010 8:20 am
Sujet du message:
Excuse moi SPQR j'avait amalgamé politique continuelle et constante avec niveau constant...
booboon - Mer Oct 06, 2010 7:01 am
Sujet du message:
coucou SPQR

Aujourd'hui dans La Croix à la une :
Le bilan décevant de trente ans d’éducation prioritaire

Tu veux que je te l'envoie ?

C'est "rigolo" - si on peut dire....- les conclusions sont les mêmes que toi, mais les moyens proposés pour y remédier pas du tout ! clin d'oeil
virgulle - Mer Oct 06, 2010 7:02 am
Sujet du message:
coucou
barnaby - Mer Oct 06, 2010 8:07 am
Sujet du message:
Cet article m'a aussi fait pensé à ce post
http://www.lepost.fr/article/2010/10/04/2249792_des-cours-de-rattrapage-en-orthographe-dans-les-universites.html
mimosa - Mer Oct 06, 2010 2:19 pm
Sujet du message:
Caro, même combat ici!!! je pourrais sortir les livrets de CM1 pour suivre les cours gros yeux
ok pour des révisions mais bon là faudrait peutêtre passer au niveau au-dessus!!! ça me rend dingue ce nivellement par le bas!!!
en français par ex j'ai tjrs eu des profs qui nous tiraient vers le haut, "débordaient" des programmes, ceux qui ne suivaient ps jusqu'au bout ct ps grave et ceux qui étaient passionnés s'éclataient en cours c'est trop mignon , j'ai découvert la dissert et la philo en 3e, on nous encourageait à argumenter, penser par nous mêmes sans se référer à la télé etc, c'est ça que j'aimerais transmettre au gosse soupire
fraueza - Mer Oct 06, 2010 2:33 pm
Sujet du message:
en français, il lit un livre de niveau... CE2 pff n'importe quoi

j'ai souvenir en sixième d'une super prof qui nous faisait étudier Molière et Corneille et ce n'était pas du tout rébarbatif c'est trop mignon

c'est devenu trop ringuard ou de niveau trop élevé pour les élèves d'aujourd'hui ?
fraueza - Mer Oct 06, 2010 2:35 pm
Sujet du message:
booboon a écrit:
coucou SPQR

Aujourd'hui dans La Croix à la une :
Le bilan décevant de trente ans d’éducation prioritaire

Tu veux que je te l'envoie ?

C'est "rigolo" - si on peut dire....- les conclusions sont les mêmes que toi, mais les moyens proposés pour y remédier pas du tout ! clin d'oeil



pourrais tu le scanner et le mettre ici ou l'envoyer par mail ? clin d'oeil
steph7 - Mer Oct 06, 2010 2:41 pm
Sujet du message:
fraueza a écrit:
booboon a écrit:
coucou SPQR

Aujourd'hui dans La Croix à la une :
Le bilan décevant de trente ans d’éducation prioritaire

Tu veux que je te l'envoie ?

C'est "rigolo" - si on peut dire....- les conclusions sont les mêmes que toi, mais les moyens proposés pour y remédier pas du tout ! clin d'oeil



pourrais tu le scanner et le mettre ici ou l'envoyer par mail ? clin d'oeil


coucou

je veux bien aussi grand sourire

Fraueza oui c'est déprimant... à force de prôner à tout va le "tout ludique", le fun, l'accessible, le sans effort.... on s'imagine que les élèves ne peuvent pas avoir accès à autre chose...
virgulle - Mer Oct 06, 2010 2:42 pm
Sujet du message:
Fraue c'est le livre pour donner le gout de la lecture... c'est terrible grimace Ma fille a une note de lecture à voix haute en 4ème ! et bien il y avait un enfant qui ne pouvait pas lire les sons composés en et au ... en même temps ce n'est pas cette humiliation qui va améliorer ça triste
rlullier - Mer Oct 06, 2010 2:44 pm
Sujet du message:
fraueza a écrit:
en français, il lit un livre de niveau... CE2 pff n'importe quoi

j'ai souvenir en sixième d'une super prof qui nous faisait étudier Molière et Corneille et ce n'était pas du tout rébarbatif c'est trop mignon

c'est devenu trop ringuard ou de niveau trop élevé pour les élèves d'aujourd'hui ?


On a fait Molière l'an dernier en 6ème, les élèves ont adoré (même ceux avec un niveau de français faible), ça fonctionne encore.
Ejal - Mer Oct 06, 2010 2:48 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:
Oelita a écrit:
booboon a écrit:
Oelita a écrit:
Citation:
une dictée est bien un exercice de contrôle et non un exercice d'apprentissage (c'est bien en apprenant la règle que j'apprends l'orthographe,


L'objectif final étant de rédiger du texte avec une bonne orthographe grâce à l'entraînement des dictées.


Dans le cas de ton fils, je ne vois pas l'intérêt des dictées si c'est juste le mettre en échec ... mieux vaudrait sans doute rédiger des textes de sa propre production, en étant intraitable avec les fautes.... puisque tu dis toi même que c'est l'objectif final.


Ce serait sauter une étape et aller directement à une exigence encore plus compliquée ! S'il n'arrive déjà pas à mettre en oeuvre les règles lors d'une dictée, comment veux-tu qu'il y arrive en rajoutant encore par dessus les exigences d'une création rédactionnelle (idées, structuration, vocabulaire, style... ) ?


+1 ; tu ne donnes pas à manger des morceaux à un enfant qui n'a pas encore de dents. Les apprentissages doivent être structurés et rassurants. J'ajouterais qu'on ne devient capable d'élaborer sa propre pensée que dans la langue.
J'ai vu mes élèves de collège, parfois très vifs d'esprit, incapables de la moindre production écrite parce qu'ils avaient d'énormes lacune en matière d'othographe/grammaire/conjugaison/syntaxe. C'était triste de les voir si désemparés face à une feuille, mais je ne pouvais rien pour eux à ce niveau (à part les encourager à l'oral...).
Si l'on veut aider un enfant à structurer ses idées, il est essentiel de lui apprendre d'abord à maîtriser la langue qui en est l'instrument essentiel.

Je ne suis pas d'accord, mon ainé à presque 14 ans, est une bille en orthographe, il connait la grammaire mais ne semble pas arriver à l'appliquer quand il fait une production écrite qui reste tres bonne pourtant (quoique on n'a peut être pas la meme définition de bonne...), il travaille dur pour l'orthographe, mais le résultat pour l'instant se fait attendre, il aime lire, mais ça ne change rien, il ne "voit" pas l'orthographe.
nelcy - Mer Oct 06, 2010 2:48 pm
Sujet du message:
steph7 a écrit:
fraueza a écrit:
booboon a écrit:
coucou SPQR

Aujourd'hui dans La Croix à la une :
Le bilan décevant de trente ans d’éducation prioritaire

Tu veux que je te l'envoie ?

C'est "rigolo" - si on peut dire....- les conclusions sont les mêmes que toi, mais les moyens proposés pour y remédier pas du tout ! clin d'oeil



pourrais tu le scanner et le mettre ici ou l'envoyer par mail ? clin d'oeil


coucou

je veux bien aussi grand sourire

Fraueza oui c'est déprimant... à force de prôner à tout va le "tout ludique", le fun, l'accessible, le sans effort.... on s'imagine que les élèves ne peuvent pas avoir accès à autre chose...


Je veux bien voir le lien aussi. clin d'oeil
mimosa - Mer Oct 06, 2010 2:59 pm
Sujet du message:
je pars du principe qu'un gosse de 11ans c'est un gosse de 11ans, ceux de maintenant ne sont ps des truffes, z'ont même des outils qu'on n'avait pas, seulement à force de faire la politique du moindre effort, "Molière" ça paraît "compliqué", ben non ça peut être rigolo, l'école des femmes, tartuffe je trouve que c'est intemporel, ça fait réfléchir, ça fait rire et nous on le lisait à plusieurs fois, ça faisait "théâtre" donc même ceux qui n'aimaient ps le français accrochaient aussi grand sourire
j'essaie doucement de pousser Thomas à réfléchir, argumenter etc, ben soupire je faisais plein de rédactions en CM2 y compris sur des sujets libres, quand je repense à qui j'étais à 11ans ça me désole triste
booboon - Mer Oct 06, 2010 9:17 pm
Sujet du message:
Désolée, je n'avais pas vu vos demandes pour l'article....
je m'en occupe demain là je vais

coucou bonne nuit à toutes ! grand sourire
@rmelle ;) - Mer Oct 06, 2010 10:03 pm
Sujet du message:
J'ai eu l'occasion de relire mes rédactions de primaire, j'avais le souvenir de trucs bien fignolés, avec de la recherche, de l'application et de bonnes notes...bah quand j'ai vu ce que c'était 25 ans plus tard j'ai relativisé le "de mon temps on bossait, le niveau baisse" et autres aneries parce que franchement ça ne pissait pas haut, les notes étaient effectivement bonnes, j'étais une bonne élève...mais par rapport à ce que font mes fistons c'était nul à chier...du coup je ne leur ai pas fait voir héhé

Reprenez en main vos vrais cahiers, ne vous fiez pas à votre mémoire...c'est comme les vieux qui se souviennent des neiges d'antan...alors que le climat est le meme à moins qu'ils parlent d'il y a 12 millions d'années pff n'importe quoi
SPQR - Jeu Oct 07, 2010 7:07 am
Sujet du message:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
J'ai eu l'occasion de relire mes rédactions de primaire, j'avais le souvenir de trucs bien fignolés, avec de la recherche, de l'application et de bonnes notes...bah quand j'ai vu ce que c'était 25 ans plus tard j'ai relativisé le "de mon temps on bossait, le niveau baisse" et autres aneries parce que franchement ça ne pissait pas haut, les notes étaient effectivement bonnes, j'étais une bonne élève...mais par rapport à ce que font mes fistons c'était nul à chier...du coup je ne leur ai pas fait voir héhé

Reprenez en main vos vrais cahiers, ne vous fiez pas à votre mémoire...c'est comme les vieux qui se souviennent des neiges d'antan...alors que le climat est le meme à moins qu'ils parlent d'il y a 12 millions d'années pff n'importe quoi


Huummm... Justement, ce petit jeu là, j'y ai joué récemment. Je n'en ai pas tiré les mêmes conclusions que toi manifestement... En troisième, je pondais des vraies dissertations/rédactions ; mes élèves, je l'ai déjà dit, n'arrivent même pas à produire le fameux "paragraphe argumenté" qu'on leur demande au brevet en histoire (bon, encore une fois, ça tient peut-être aux collèges où j'ai enseigné)... Le document de Lafforgue and co soumet à notre comparaison des travaux d'élèves d'il y a qq. années, c'est assez éloquent...

Après, il y a des raisons objectives à cela (tous les élèves d'une même classe d'âge arrivant jusqu'au bac, forcément, c'est à la fois un accès au savoir pour plus de monde, mais également un niveau "moyen" en baisse"), ça n'est pas forcément non plus une catastrophe, d'autant que les gosses d'aujourd'hui ont plein d'autres atouts en mains. Mais nier l'évidence ne me semble pas forcément hyper constructif : une production écrite (dictée ou rédaction) d'un gamin de 10 ans aujourd'hui est en moyenne moins bonne que celle du gosse d'il y a x années...

Et tu dis toi-même, Armelle, que tes enfants sont précoces, qu'ils passent leur tps le nez ds les bouquins etc... Pour ce type d'enfants (fils de profs qui plus est...), pas étonnant que ça se passe plutôt bien. Ce n'est pas pour eux que ceux qui mettent en question le système actuel se font du mourron...
@rmelle ;) - Jeu Oct 07, 2010 8:50 am
Sujet du message:
Meme moi je suis fille de prof et pourquoi pas précoce clin d'oeil

Ce qu'on attendait de moi était nettement inférieur à ce qu'on attend actuellement de mes momes....OK, on ne compare meme pas le meme pays, ce n'est pas la meme langue etc. donc je mettais surtout l'accent sur notre ressenti personnel qui peut etre complètement manipulé par notre mémoire mais à force d'accepter tout cru les vérités du style "Les enfants ne lisent pas" "Les jeunes ne savent pas écrire" "Les ados ne sont plus créatifs" etc...on continue à les sensibiliser à la lecture/écriture pour leur donner le gout de lire jusqu'en 4ème (Virgulle en parlait) et puis quand on parle avec une bibliothécaire elle nous dit: Les dévoreurs de livres sont les enfants, ça se tasse à 15 ans et ça reprend à 30 avec les enfants à nouveau....c'est plutot bougainvillier que l'école soit en décalage à force de soutenir que les enfants ne lisent pas...on veut s'en convaincre des fois, non?

Je crois qu'il y a une part de mythe et de manque de rigueur dans l'image qu'on veut de l'école et des enfants/ados.

J'observe que meme ma mère, pourtant prof, qui réfléchit à l'éducation 24/24, qui observe, qui cherche des tas de méthodes/solutions/stratégies pour guider tout ce qui a moins de 18 ans arrive à etre critique sur l'éducation imparfaite "des enfants de maintenant" alors qu'elle oublie que j'ai quand meme été ramenée à la maison par les flics à 10 ans pff n'importe quoi
Ce n'est qu'anecdotique, on ne va pas en faire une théorie, mais c'est à mon avis symptomatique: on agit (comme profs ou éducateurs) sur la base de "vérités" "Constations""évidences" qui à mon avis sont bien souvent le fruit de nos convictions plus que sur des données objectives...et c'est dangereux!

Depuis 40 ans j'entends que le niveau baisse, j'imagine que maintenant on passe le bac en faisant un paté avec de la pate à modeler? grimace
mimosa - Jeu Oct 07, 2010 8:58 am
Sujet du message:
SPQR a écrit:

Huummm... Justement, ce petit jeu là, j'y ai joué récemment. Je n'en ai pas tiré les mêmes conclusions que toi manifestement... En troisième, je pondais des vraies dissertations/rédactions ; mes élèves, je l'ai déjà dit, n'arrivent même pas à produire le fameux "paragraphe argumenté" qu'on leur demande au brevet en histoire (bon, encore une fois, ça tient peut-être aux collèges où j'ai enseigné)... Le document de Lafforgue and co soumet à notre comparaison des travaux d'élèves d'il y a qq. années, c'est assez éloquent...

pareil, le peu que j'ai écrit par le gosse pff n'importe quoi j'attends toujours de lire une vraie rédaction et ps deux lignes pour répondre à la question d'un document ! sauf que ce je dis s'applique dans mon cas aux CM1-CM2
... et j'ai un gosse "ordinaire" s'il était précoce je ne me poserais pas les mêmes questions
SPQR - Jeu Oct 07, 2010 8:59 am
Sujet du message:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
Meme moi je suis fille de prof et pourquoi pas précoce clin d'oeil

Ce qu'on attendait de moi était nettement inférieur à ce qu'on attend actuellement de mes momes....OK, on ne compare meme pas le meme pays, ce n'est pas la meme langue etc. donc je mettais surtout l'accent sur notre ressenti personnel qui peut etre complètement manipulé par notre mémoire mais à force d'accepter tout cru les vérités du style "Les enfants ne lisent pas" "Les jeunes ne savent pas écrire" "Les ados ne sont plus créatifs" etc...on continue à les sensibiliser à la lecture/écriture pour leur donner le gout de lire jusqu'en 4ème (Virgulle en parlait) et puis quand on parle avec une bibliothécaire elle nous dit: Les dévoreurs de livres sont les enfants, ça se tasse à 15 ans et ça reprend à 30 avec les enfants à nouveau....c'est plutot bougainvillier que l'école soit en décalage à force de soutenir que les enfants ne lisent pas...on veut s'en convaincre des fois, non?

Je crois qu'il y a une part de mythe et de manque de rigueur dans l'image qu'on veut de l'école et des enfants/ados.

J'observe que meme ma mère, pourtant prof, qui réfléchit à l'éducation 24/24, qui observe, qui cherche des tas de méthodes/solutions/stratégies pour guider tout ce qui a moins de 18 ans arrive à etre critique sur l'éducation imparfaite "des enfants de maintenant" alors qu'elle oublie que j'ai quand meme été ramenée à la maison par les flics à 10 ans pff n'importe quoi
Ce n'est qu'anecdotique, on ne va pas en faire une théorie, mais c'est à mon avis symptomatique: on agit (comme profs ou éducateurs) sur la base de "vérités" "Constations""évidences" qui à mon avis sont bien souvent le fruit de nos convictions plus que sur des données objectives...et c'est dangereux!

Depuis 40 ans j'entends que le niveau baisse, j'imagine que maintenant on passe le bac en faisant un paté avec de la pate à modeler? grimace


je suis d'accord avec pas mal de trucs que tu dis, mais précisément, il me semble m'être basée pour établir ce "diagnostic" de l'école sur des données objectives...

Et ce n'est pas parce que ça fait 40 ans que tu entends dire que le niveau baisse que c'est faux pour autant. Je l'ai dit plus haut, c'est exactement ce qui s'est passé en moyenne. Mais la contrepartie de cela, c'est l'accès à la totalité d'une classe d'âge à une certaine instruction. Donc tout n'est pas à jeter là-dedans, il est normal qu'un système éducatif évolue au rythme de la société (exactement comme "l'identité française" n'a rien de figé et évolue en fonction des changements de la composition sociologique de sa société, c'est heureux...) ; juste, là, lorsqu'on arrive à une telle inadéquation (tu as lu les rapports officiels... Pourtant, ils n'ont généralement pas intérêt à noircir le tableau...), il importe d'examiner les solutions qui s'offrent à nous pour en tenir compte et améliorer le service rendu. Tout le monde a à y gagner...
booboon - Jeu Oct 07, 2010 10:22 am
Sujet du message:
dites moi si ça marche ou si vous tombez sur une pub....

http://www.la-croix.com/Le-bilan-decevant-de-trente-ans-d-education-prioritaire/article/2441710/4076

Et moi je suis d'ac avec @rmelle (je dois être malade en ce moment, ça m'arrive drôlement souvent hein ? ....
Oelita - Jeu Oct 07, 2010 11:02 am
Sujet du message:
Je suis aussi d'acc avec Armelle. Et je ne vois pas de baisse de niveau ni d'exigence entre ce qu'a fait ma fille depuis 14 ans et ce que font mes divers autres enfants du CP à la terminale aujourd'hui.

Les cahiers de mon fils en CP ressemblent furieusement aux miens d'il y a presque 40 ans (que j'ai gardés, justement). Mêmes lignes d'écriture, même frises à colorier.

Seul le fichier de maths est différent, mais on apprend toujours à compter. (anecdote : mon fils est imbattable en calcul, il me l'a encore prouvé hier à la supérette en comparant les étiquettes de prix de tous les laitages et en m'expliquant que j'aurais eu moins cher à prendre 2 paquets de flans Belle France plutôt qu'un seul paquet de Gervita ! je vais bientôt lui confier les cordons de la bourse, je crois).

Il y a, par contre, d'énormes différences de niveau entre élèves, entre classes, entre écoles, entre collèges... Je ne sais pas si c'était à ce point avant.
SPQR - Jeu Oct 07, 2010 12:08 pm
Sujet du message:
Oelita a écrit:

Il y a, par contre, d'énormes différences de niveau entre élèves, entre classes, entre écoles, entre collèges... Je ne sais pas si c'était à ce point avant.


Oui, mais en fait, c'est surtout ça que je dis depuis le début... Encore une fois, pour la majorité des gosses, ça ne pose pas de pb ; mais quid du nb croissant de ceux pour qui, de toute évidence, c'est l'échec total ?
SPQR - Jeu Oct 07, 2010 12:09 pm
Sujet du message:
booboon a écrit:

Et moi je suis d'ac avec @rmelle (je dois être malade en ce moment, ça m'arrive drôlement souvent hein ? ....


Non, je me faisais aussi la réflexion ce matin en la lisant, je me suis dit, puisque, là, je n'étais pas d'accord, que ça faisait bien longtemps que ça n'était pas arrivé !

grand sourire grand sourire
booboon - Jeu Oct 07, 2010 12:12 pm
Sujet du message:
grand sourire

et le lien ça marche ?

Alors oui vu comme ça Oelita oui, tu as raison.... avec ce qu'on entend de ce que font d'autres enfants à d'autres endroits... tellement différent de ce que font ne serait-ce que les miens très étonné(e)
SPQR - Jeu Oct 07, 2010 12:18 pm
Sujet du message:
booboon a écrit:
grand sourire

et le lien ça marche ?

Alors oui vu comme ça Oelita oui, tu as raison.... avec ce qu'on entend de ce que font d'autres enfants à d'autres endroits... tellement différent de ce que font ne serait-ce que les miens très étonné(e)


Le lien marche et si tu as lu l'article, tu peux avoir une idée de l'étendue des dégâts dans les zones concernées. En même tps, je crois que quand on n'y a pas enseigné (ou vécu), on ne sait pas à quel point en sont les choses. Je pense vraiment que le fait de n'avoir enseigné que dans des établissements de ce type explique en grande partie la véhémence de mon propos. Ce que j'ai vu m'a foutu en rage. Durablement je pense.
Pour ce qui est des pistes explorées, tout ça est bien vague finalement et je ne suis pas fondamentalement opposée à ce qui est proposé. Encore une fois, loin de moi l'idée de nier les apports des sciences de la pédagogie et de la psychologie dans l'acte d'apprentissage. je continue juste de penser que c'est une solution insuffisante, à la marge, qui ne répond pas aux enjeux structurels dont nous avons à nous emparer.
Par contre, ce qui est dit de la nécessaire corrélation entre politique de la ville et définition de la carte scolaire me semble une évidence, je l'ai tjs dis ici, c'est un enjeu crucial...

grand sourire grand sourire
Alaïs - Jeu Oct 07, 2010 12:29 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:

Par contre, ce qui est dit de la nécessaire corrélation entre politique de la ville et définition de la carte scolaire me semble une évidence, je l'ai tjs dis ici, c'est un enjeu crucial...

grand sourire grand sourire


Oh que oui! Dans notre quartier, ils voulaient coller un immeuble entier de logements sociaux supplémentaires, sans ouverture de classe dans les maternelles concernées, alors qu'ils sont trente-cinq par classe dans la maternelle la plus proche de chez nous et que l'instit d'une des classes n'est pas remplacée, ce qui fait que ses élèves sont répartis dans les autres sections. Évidemment, ce sont les mêmes qui se plaignent ensuite du succès du privé du coin.
barnaby - Jeu Oct 07, 2010 12:43 pm
Sujet du message:
Moi, je suis d'accord avec SPQR quand au niveau des élèves qui restent très variable d'un collège/lycée à l'autre, il n'y a qu'à regarder les résultat au brevet/bac Si dans un lycée, il y a 60% de réussite et dans l'autre 80%, c'est bien que dans l'un, il y a 40% des élèves qui n'ont pas le niveau recquis au bas et dans l'autre 20 %, c'est mathématique!.

De même, quand je lis que que l'on demande à certaines profs de remonter leurs notes, cela me questionne également sur le niveau des élèves et la signification de mettre en oeuvre ce type de chose.

Ce que je veux dire, c'est que certe, les exigences peuvent être les mêmes (quoique) mais malheureusement le niveau moyen de la globalité d'une classe est en baisse...et entraîne avec lui le reste de la classe.

Pour ma part, j'ai souvenir avoir fait les divisions en ce1, mon fils, en cm1 les commence tout juste et en est encore à reviser ses tables de multiplication de 1 à 10 car la majorité des élèves ne les a pas acquise...résultat, il me propose de le mettre en soutien pour le faire avancer plus vite pff n'importe quoi .
Je parle pour mon cas mais visiblement, je ne suis pas la seule a avoir constater cela.
booboon - Jeu Oct 07, 2010 1:20 pm
Sujet du message:
barnaby a écrit:


Pour ma part, j'ai souvenir avoir fait les divisions en ce1, mon fils, en cm1 les commence tout juste et en est encore à reviser ses tables de multiplication de 1 à 10 car la majorité des élèves ne les a pas acquise...résultat, il me propose de le mettre en soutien pour le faire avancer plus vite pff n'importe quoi .
Je parle pour mon cas mais visiblement, je ne suis pas la seule a avoir constater cela.


Cf. ce que dit @rmelle sur notre mémoire....
je ne sais pas quel âge tu as mais moi je n'ai jamais appris les divisions en CE1....
en revanche, comme enseignante, j'ai appris à mes élèves à "partager" en maternelle.... clin d'oeil En CM1 heureusement qu'on revoit les tables de multiplication (on devrait les revoir tous même adultes d'ailleurs) parce que c'est quand même assez utile à la division...

Zut j'avais dit que j'arrêtais là cette discussion honte

grand sourire grand sourire Sinon je vais finir par être d'accord avec SPQR grimace
Je ne nie pas du tout les différences de niveaux entre établissements, je dis qu'il ne faut pas voir que ça, la grande majorité des Écoles vont bien, mais c'est tellement plus dans l'air du temps de dire "ah ! comme c'était bien avant...."
@rmelle ;) - Jeu Oct 07, 2010 1:44 pm
Sujet du message:
Je suis de 1972 et j'ai compris comment on faisait les divisons en CM2.
En CM1 j'en faisais des tonnes mais je trichais, je les faisais par approximation sur une feuille à coté.
Je me suis mise à pleurer en CM2, la maitresse (Melle Huebert) m'a demandé ce qui se passait, j'ai dit, toute honteuse, que je ne savais pas les faire.
Elle a repris les divisions et personne n'en est (encore) mort.

La division que j'ai le mieux réussie est la cellulaire, ça m'a donné des jumeaux quelques annés plus tard...et cette division là n'était pas au programme très étonné(e)

Et en 6ème je ne savais pas calculer une aire...d'ailleurs je ne savais meme pas ce qu'était une aire....le prof a repris le concept d'aire ...on dirait qu'à chaque fois tout est joué avant 3 ans mais finalement, non... clin d'oeil
barnaby - Jeu Oct 07, 2010 1:47 pm
Sujet du message:
booboon, peut-être que ma mémoire me joue des tours alors mais je me revois au tableau en train de faire des divisions...peut-être que je me trompe alors et que c'était des multiplications. Faudrait que j'en parle avec ma mère pour voir si elle s'en rappelle et si elle n'a pas dans son grenier un ou deux cahiers de cette époque de mon temps...

En tout cas, pour mon grands, les instits ont bien dis que les tables de multiplications étaient des révisions et devaient être connues de tous les élèves...mais certains ne les connaissent pas et donc retardent l'avancement du programme (ce n'est pas moi qui le dis!)
nelcy - Jeu Oct 07, 2010 1:58 pm
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Oelita a écrit:
Je suis aussi d'acc avec Armelle. Et je ne vois pas de baisse de niveau ni d'exigence entre ce qu'a fait ma fille depuis 14 ans et ce que font mes divers autres enfants du CP à la terminale aujourd'hui.

Les cahiers de mon fils en CP ressemblent furieusement aux miens d'il y a presque 40 ans (que j'ai gardés, justement). Mêmes lignes d'écriture, même frises à colorier.

Seul le fichier de maths est différent, mais on apprend toujours à compter. (anecdote : mon fils est imbattable en calcul, il me l'a encore prouvé hier à la supérette en comparant les étiquettes de prix de tous les laitages et en m'expliquant que j'aurais eu moins cher à prendre 2 paquets de flans Belle France plutôt qu'un seul paquet de Gervita ! je vais bientôt lui confier les cordons de la bourse, je crois).

Il y a, par contre, d'énormes différences de niveau entre élèves, entre classes, entre écoles, entre collèges... Je ne sais pas si c'était à ce point avant.


C'est un constat que je fais aussi et je pense que c'est la grosse différence entre "notre" école et celle de nos enfants. Du coup commence à se dessiner n système à 2 vitesses...
laurence - Jeu Oct 07, 2010 1:59 pm
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Effectivement les compétences demandées ne me paraissent pas baisser. regardez des annales de brevet, c'est tout à fait honnête ce qui est demandé.
A mon avis les 50-60 % qui réussissent bien leur collège sont les 50-60% qui allaient au collège avant !
Ma mère est née en 44, dans sa classe de CM2 ils sont deux à être allés au collège, et elle seule a eu son bac. Si on compare ses résultats en 3° aux résultats moyens d'une 3° actuelle, c'est la chute libre... mais ce faisant on oublie de comparer avec ceux qui étaient à l'usine du coin !

Après comme on veut 80% d'une classe d'âge au bac et 60% en licence (parce que ça fait "pays évolué"), et que la moyenne du QI ou les performances de pédagogie n'ont pas augmenté, on a biaisé les examens.
Pour moi le bac techno vaut le BEP d'il y a quinze ans, le BTS le bac et le DUT le BTS...et d'ailleurs ils sont payés comme tels.
SPQR - Jeu Oct 07, 2010 2:02 pm
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booboon a écrit:
je dis qu'il ne faut pas voir que ça, la grande majorité des Écoles vont bien, mais c'est tellement plus dans l'air du temps de dire "ah ! comme c'était bien avant...."


Booboon, tu me connais encore assez mal si tu vois en moi une réactionnaire passéiste, nostalgique d'un âge d'or mythique...

Je ne suis pas d'accord avec toi lorsque tu dis que pour l'essentiel, tout va bien. Mais je ne dis absolument pas non plus que c'était tellement mieux avant ! En fait, je pense que tout pourrait être tellement plus juste et plus beau... mais que beaucoup reste à construire... Et qu'il est nécessaire qu'on se batte pour ça, ce qui implique d'être lucide sur le diagnostic.
Parce que souvent, le fait de se persuader que tout ne va pas si mal est quand même une manière de se voiler la face, histoire de ne pas avoir à affronter notre culpabilité et nos responsabilités.
C'est ce que je pense en matière d'éducation comme en matière de redistribution des richesses, d'écologie et de justice sociale ...

grand sourire grand sourire
SPQR - Jeu Oct 07, 2010 2:08 pm
Sujet du message:
laurence a écrit:

A mon avis les 50-60 % qui réussissent bien leur collège sont les 50-60% qui allaient au collège avant !


Oui, c'est exactement ce que je dis plus haut. Mais tu confirmes là qu'il s'agit donc d'une vaste fumisterie, et que rien n'est fait pour améliorer les chances des 50-40 pour cent qui restent de côté !




grand sourire
virgulle - Jeu Oct 07, 2010 8:16 pm
Sujet du message:
A. Finkielkraut. -." Mais une refondation de l'école dans ce sens (recentrage autour de la culture et rétablissement de l'exigence) jetterait dans la rue collégiens, lycéens, syndicats d'enseignants et fédérations de parents d'élèves. L'inculture pour tous est une conquête démocratique sur laquelle il sera très difficile de revenir."
J'ai pensé à vous clin d'oeil

- Il y avait une école à deux vitesse aussi quand j'étais petite et on détournait la carte scolaire avec application reverence c'est encore les neiges d'antant...

- tu peux aborder la division en CE1 pour expliquer la multiplication ( et l'utilité des tables ) mais les vraies divisions c'est CM1 et avec virgule (au dividende seulement) en CM2 ...
Ma fille a abordé le cercle trigonométrique avant moi ( c'est un souvenir très précis de mon collège... ) mais quand on aborde une notion n'est pas très important c'est la date d’acquisition dans son ensemble qui importe clin d'oeil
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