Alaïs a écrit: |
Question bête: est-ce qu'ils savent que tu es stagiaire? |
Petitefée a écrit: | ||
Non, et j'espère bien qu'on ne va pas leur dire! |
Alaïs a écrit: |
Sinon, j'ai bien envie d'adopter, quand je retournerai dans le secondaire, la technique du "avec moi il n'y a pas d'interro surprise, la surprise, c'est quand il n'y a pas d'interro": donner des petites interros (trois questions sur le cours précédent, du par coeur, des définitions, des principes à retenir, mais des trucs très simples) au début de chaque cours, notées sur 5, et j'additionne toutes les quatre interros pour faire une note sur vingt. |
laurence a écrit: | ||
Ouarf j'avais fait ça, en donnant un exercice fait en cours et en prévenant quel exercice , je pensais que ça les remobiliserait de voir qu'ils pouvaient avoir facilement de bonnes notes. ![]() En fait c'était la cata les notes... |
Petitefée a écrit: |
Quib ![]() Là j'ai la tête qui va exploser, entre les élèves, mes gosses qui sont de vrais braillards, et mon mari qui parle super fort ![]() Je précise ce que j'ai déjà essayé : - interroger/faire lire les papoteurs ; - menacer d'une interro surprise ; - me taire et attendre ; - baisser la voix. Ca a marché un moment, à chaque fois, mais manifestement il faut taper plus fort. Et pas de vrais sanctions dans ce lycée. Donc ça va passer par les notes. Je ne voulais pas, mais tant pis, c'est la seule solution. C'est une question d'heure aussi, je crois : le samedi matin, c'est dur pour tout le monde, mais pour moi aussi, m*****!!!!!!! |
Alaïs a écrit: | ||||
Pitié, ne me démoralise pas d'avance! |
Petitefée a écrit: |
"Faire son show, théatraliser", j'entends ça tout le temps mais j'ai encore du mal à comprendre? |
steph7 a écrit: | ||
les captiver. les passionner. mettre le ton, te mettre en scène comme si l'estrade était une scène... "la théâtralité pédagogique"... |
Petitefée a écrit: | ||||
Euh, eux je leur enseigne le management.... Pas évident de mettre en scène quoi que ce soit là dedans ![]() Je "mets en scène" l'info/com, avec mes premières, qui ne sont pas plus faciles, mais c'est plus facile, parce que la matière est plus vivante, plus facile à enseigner... Et je fais plus pour eux, clairement Le management m'ennuie profondément, et c'est une grande partie du pb, je crois ![]() |
@rmelle ![]() |
ça n'a rien à voir avec la matière. Je theatralise aussi bien l'accord du participe passé que les entretiens d'embauche ou les lettres commerciales. ![]() |
Petitefée a écrit: | ||
Je serais curieuse de voir ça ![]() |
Petitefée a écrit: |
Je ne leur demande pas d'être reconnaissante pour ma présence le samedi matin, à la limite, je n'ai pas de raison de m'en plaindre, vu que je suis payée pour! J'ai fait cette remarque dans un moment de fatigue, voilà.
Laurence : ma tutrice semble plutôt intéressée par la prime, tu vois? Elle m'a refilé ses cours, et quelques conseils plutôt mous, genre "tu les préviens que tu vas changer de méthode" ![]() ![]() Le pb majeur est la politique du lycée : pas de colles, pas de carnet de correspondance, pas d'exclusion, un proviseur "pro-élèves". Très différent de l'ambiance du lycée parisien où j'ai fait mon stage l'an dernier. L'équipe était bcp plus soudée. C'était un lycée polyvalent, cela explique peut-être pourquoi. Les bacs pros, c'est dur ![]() |
Sanssouci a écrit: | ||
Je le sais bien, Petitefee, mais cela reste un écueil facile et fréquent, je trouve ![]() Moi, je n'aime pas les visages fermés des profs en cours : je leur montre que j'ai plaisir à être là (même si des fois, ce n'est pas toujours 100% véridique ![]() ![]() |
@rmelle ![]() |
||||
Mes élèves, un jour, m'ont dit: Prof, quand vous parlez, on dirait Mussolini. Tiens, si ça t'inspire: http://www.youtube.com/watch?v=resyF2Jfm1o&feature=related Tu y vois une classe nombreuse qui se tait quand on parle et qui participe au bon moment ![]() |
@rmelle ![]() |
Je suis également toujours debout et je lance des craies sur les bavardeurs.
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mimosa a écrit: | ||
la prof de français de thomas (6e) se met au fond de la classe et s'approche en douce du bavard et "paf!" un petit coup de livre sur la tête... ps fort, ça fait marrer le reste de la classe, l'élève qui s'est fait choper est tout gêné et ne recommence ps..., du coup les autres font pareil pour ne ps se sentir ridiculisés devant les potes ... le lancer de craies, j'ai connu ça au collège aussi, mais j'avais un prof de maths assez barjeot : lui il enchaînait sur la brosse à tableau ![]() |
Petitefée a écrit: |
La craie ![]() ![]() |
@rmelle ![]() |
Je n'ai jamais eu 30 élèves, maximum 25 je crois. Quand ils parlent je pars du principe qu'ils s'ennuient donc je fais du cinoche, je théatralise, bref je capte l'attention comme un clown puis je fais intervenir le plus possible les papoteurs.
Je reste aussi en silence jusqu'à ce que le reste de la classe dise aux papoteurs de se taire. Ou bien quand je suis épuisée de faire le clown je demande de prendre une feuille et un crayon et hop, interro de 15 minutes improvisée pour me reposer les oreilles et la voix. En gros je me sens souvent un animateur télé ![]() ![]() Je n'ai encore jamais viré, puni, hurlé...ça ne me viendrait meme pas à l'idée...mais je n'ai jamais eu de sauvages non plus. |
Lorence-re a écrit: |
Et leur expliqur une fois pour toute que tu as ton programme, que tu vas le suivre et que ce que vous n'aurez pas pu voir cause bavardage ne sera pas repris, mais fera quand même partie intégrante de l'évaluation de fin de chapitre (et du Bac évidemment)? |
@rmelle ![]() |
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![]() ![]() |
@rmelle ![]() |
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![]() ![]() |
laurence a écrit: | ||||
Ouarf, oui, désolée mais c'est typiquement le genre de discours dont ils se contrefichent... |
mimosa a écrit: |
SPQR ![]() bazar, c ps l'IUFM qu'il faudra faire pour être prof, c'est le Cours Florent ![]() |
mimosa a écrit: |
SPQR ![]() bazar, c ps l'IUFM qu'il faudra faire pour être prof, c'est le Cours Florent ![]() |
steph7 a écrit: |
"analysez le mythe dans la création littéraire et la formation de l'individu"
sujet de français du concours interne pour être prof des écoles... (maîtresse quoi) .. ma "mi-temps" l'a passé mardi... sans réel espoir de l'avoir (5 places pour + de 80 candidats je crois?) il lui reste 3 ans de suppléances à faire pour être titularisée, c'est une super maîtresse, qui est douée, fait bien son boulot, avec sérieux, que les enfants adorent etc... les "grosses" têtes qui arrivent en poste dès cette année sans quasiment avoir vu un enfant...sont certainement capable de pondre des pages sur ce sujet mais devant une classe... c'est une autre histoire ![]() |
violette a écrit: | ||
Faut pas généraliser non plus ![]() ![]() |
violette a écrit: | ||
Faut pas généraliser non plus ![]() ![]() |
Petitefée a écrit: |
La craie ![]() ![]() J'évolue quand même, j'ose me déplacer dans la classe, alors que j'étais scotchée derrière mon bureau jusquà présent ![]() ![]() |
steph7 a écrit: | ||||
oui, je vais trop vite.. mais n'empêche que je trouve qu'on marche sur la tête... les stages et la formation sont remplacés par le tutorat... tout ça pour une question de sous... on a une "master" en poste cette année en CM1/CM2. la maîtresse de CE1 a accepté d'être tutrice... + de 160 heures je crois à passer avec elle, (plus 7 ou 8 mercredi) pour 900 brut par an, (2000 net annoncés avant pour motiver les troupes) alors que dans le secondaire les tuteurs vont gagner bcp plus et doivent faire bcp moins d'heures... cherchez l'erreur... Il y a vraiment beaucoup de stages encore maintenant dans la formation d'instit? dans chaque cycle? en responsabilité? je ne crois pas... alors qu'à mon avis c'est vraiment très formateur d'aller en classe pendant 3 ou 4 semaines voir une instit bosser, prendre la classe peu à peu, mener des activités, avoir un regard pro et extérieur sur sa façon de faire...des entrevues entre midi et deux avec un tuteur ça ne remplacera pas un stage... |
steph7 a écrit: |
"analysez le mythe dans la création littéraire et la formation de l'individu"
sujet de français du concours interne pour être prof des écoles... (maîtresse quoi) .. ma "mi-temps" l'a passé mardi... sans réel espoir de l'avoir (5 places pour + de 80 candidats je crois?) il lui reste 3 ans de suppléances à faire pour être titularisée, c'est une super maîtresse, qui est douée, fait bien son boulot, avec sérieux, que les enfants adorent etc... les "grosses" têtes qui arrivent en poste dès cette année sans quasiment avoir vu un enfant...sont certainement capable de pondre des pages sur ce sujet mais devant une classe... c'est une autre histoire ![]() |
booboon a écrit: |
Alors sur ce coup là 100% d'accord avec steph...
Dans la classe de mon fils avec les 2 mi temps l'une a été formée au CFP comme moi et comme décris steph : stages dans chaque cycle, prise progressive en responsabilité de la classe etc... l'autre a sûrement un bagage étudiant très honorable, mais côté pédagogie.... aucune formation, ça se sent ! Et franchement à mon avis être une "bonne" instit n'a pas grand chose à voir avec "avoir eu de bons résultats scolaires".... je pourrais décrire le parcours de plusieurs instits de la fameuse super école de mes enfants eh bien.... on tombe des nues parfois, mais côté pédagogique, c'est vraiment top ![]() j'espère simplement qu'à force de fréquenter des élèves certain(e)s auront envie de parfaire leur formation... pédagogique ![]() |
SPQR a écrit: |
Le mieux pour moi reste d'être passionné par ce que tu enseignes et d'aimer transmettre.
|
violette a écrit: | ||
![]() ![]() |
quib a écrit: |
je ne suis pas d'accord avec toi SPQR...
c'est pas parce que tu es un puits de science que tu es un bon prof, loin de là... |
SPQR a écrit: | ||
Mais je n'ai jamais dit ça ! ![]() Je dis qu'il est d'abord indispensable d'être extrêmement compétent dans sa discipline et ensuite, d'être bon pédagogue. Et je dis qu'aujourd'hui, il n'est pas étonnant qu'on nous pousse à penser que finalement, un bon pédagogue suffira. Forcément, ça coûte moins cher de former un mec polyvalent deux ans que d'inciter les futurs profs à se former d'abord dans une matière qu'ils se doivent de maîtriser pour être crédibles. C'est le bon sens même... Et je maintiens que les meilleurs profs que j'ai eus étaient avant tout des types passionnés et très compétents dans leur domaine. Ce qui est logique, parce que quand c'est le cas, il arrive souvent que ça aille de paire avec le désir de transmettre. Et dans ce cas, ça se passe plutôt bien... Tu sais Quib, je pense que je ne peux pas trouver plus dur public que celui auquel j'ai été confrontée durant mes années d'enseignement. Et pourtant, je suis persuadée que si je m'en suis si bien sortie au final, c'est avant tout parce que j'assurais en histoire et que ça, n'importe quel gamin le sent. Là, vous la jouez comme si aujourd'hui, le discours majoritaire n'était pas celui qui va ds le sens de "plus de pédagogie, moins de savoir disciplinaire", alors que c'est complètement le cas et que même, à mon sens, on en fait déjà trop dans ce sens là (je ne dis pas que c'était nécessaire il y a 50 ans, mais là, ça date...) |
steph7 a écrit: | ||||
mais non, au contraire, il faut les deux: être parfaitement au point sur les matières enseignées (même si pour une instit c'est + difficile vu que l'on enseigne tout...) et être pédagogue, à l'aise avec les enfants, passionné etc... c'est dommage de limiter la formation d'instit à 5 ans de fac. et basta. |
quib a écrit: |
je ne suis pas d'accord avec toi SPQR...
c'est pas parce que tu es un puits de science que tu es un bon prof, loin de là...l'important n'est pas ce que le prof raconte ou ce qu'il sait, l'important c'est ce que les élèves apprennent et retiennent...et sans pédagogie, c'est même plus la peine... aujourd'hui, les mômes ont d'énormes problèmes de concentration, tu peux pas te poser en classe en frontal et parler, parler - et peu importe ce que tu leur racontes-, parce que au mieux, ils te zappent, au pire, ils font n'importe quoi... j'ai souvent l'impression d'être un animateur, on peut le déplorer, mais c'est l'évolution du métier...les gamins, ils en ont rien à faire que tu sois passioné par ta matière, que tu sois incollable, eux, ceux qu'ils veulent c'est ne pas s'ennuyer, c'est que quelqu'un s'occupe d'eux et s'intéresse à eux et pas à sa matière...j'ai encore eu des réflexions dans ce sens cet aprem : des gosses en échec scolaire, j'ai passé un temps fou à essayer de lesmotiver, de leur prouver qu'elles étaient CAPABLES de faire quelque chose de bien alors qu'au contrôle, elles ont eu 4 et 6 sur 30... Résultat, elles se lancent sur un travail volontaire sur Louis XIV, Versailles et l'art classique...et je te jure que je ne leur ai pas parlé d'histoire, juste d'elles... Il est grand temps de penser aux gosses et encore aux gosses et toujours aux gosses...tant qu'on continuera à vouloir enseigner des savoirs au bulldozer sans se préoccuper de ce qu'attendent les gamins en face, on n'arrivera à rien. |
plusbelavie a écrit: |
Mais SPQR, les profs dont tu parles sont quand même passés par l'école normale, ils ont été formés, ils ne se sont pas contentés de connaître leur matière à fond.
Je crois qu'il faut aimer ce que l'on fait pour transmettre, de toute évidence, et ça, ça ne s'enseigne pas, ceci dit, apprendre à gérer une classe, ça s'apprend. |
plusbelavie a écrit: |
C'est bien triste Phanou ![]() |
Alaïs a écrit: | ||
En même temps ... En début d'année de stage, j'ai demandé à mes secondes ce qu'ils aimeraient étudier en français. Réponse: Mary Higgins Clark, Guillaume Musso et Marc Lévy. Je veux bien, j'ai lu les trois-quarts des Mary Higgins Clark, et ça détend bien, je ne dis pas le contraire. Mais est-ce que c'est vraiment rendre service aux élèves que de se calquer tout le temps sur leurs attentes? On peut les captiver et les surprendre là où ils ne s'y attendent pas, non? Une amie captive ses collégiens de ZEP avec les Liaisons Dangereuses et du Chateaubriand. Un de nos formateurs de l'IUFM arrive à enseigner des rudiments de linguistique historique à ses élèves, également de ZEP, en latin et en grec. Et ça marche. En tout cas, dans le secondaire, j'aimerais arriver à montrer à des élèves comment des oeuvres écrites il y a parfois trois cent ans peuvent se révéler d'une brûlante actualité, pour les intéresser, et leur montrer que la littérature, même ancienne, même parfois pas toujours compréhensible, c'est aussi pour eux. |
SPQR a écrit: | ||
Mais je n'ai jamais dit ça ! ![]() Je dis qu'il est d'abord indispensable d'être extrêmement compétent dans sa discipline et ensuite, d'être bon pédagogue. Et je dis qu'aujourd'hui, il n'est pas étonnant qu'on nous pousse à penser que finalement, un bon pédagogue suffira. Forcément, ça coûte moins cher de former un mec polyvalent deux ans que d'inciter les futurs profs à se former d'abord correctement (et longtps) dans une matière qu'ils se doivent de maîtriser pour être crédibles. C'est le bon sens même... Et je maintiens que les meilleurs profs que j'ai eus étaient avant tout des types passionnés et très compétents dans leur domaine. Ce qui est logique, parce que quand c'est le cas, il arrive souvent que ça aille de paire avec le désir de transmettre. Et dans ce cas, ça se passe plutôt bien... Tu sais Quib, je pense que je ne peux pas trouver plus dur public que celui auquel j'ai été confrontée durant mes années d'enseignement. Et pourtant, je suis persuadée que si je m'en suis si bien sortie au final, c'est avant tout parce que j'assurais en histoire, que je savais où j'allais, quel sens ça avait, et que ça, n'importe quel gamin le sent. Là, vous la jouez comme si aujourd'hui, le discours majoritaire n'était pas celui qui va ds le sens de "plus de pédagogie, moins de savoir disciplinaire", alors que c'est complètement le cas (cf. la réforme actuelle qu'un tel discours cautionne !) et que même, à mon sens, on en fait déjà trop dans ce sens là (je ne dis pas que c'était nécessaire il y a 50 ans, mais là, ça date...)... |
quib a écrit: | ||||
lorsque je parle des attentes des élèves Alais, je veuxdire qu'ils attendent qu'on s'occupe d'eux en tant qu'être humain et pas seulement en tant qu'élève ou apprenant pour reprendre le langage EN... on parlait de casseroles hier dans un autre post, mais je peux te dire que le nombre de gamins qui se trimballent des histoires bien lourdes, bien compliquées, qui vivent des trucs épouvantables n'arrête pas d'augmenter...alors quand tu arrives avec ton cours, si tu ne veux t'attacher qu'à ça et nier le côté humain, tu vas à la cata...ça donne ce que j'entends en tant que PP "lui, il en a rien à foutre de nous, tout ce qui l'intéresse c'est son Pythagore..." plus les années passent, plus je pars de l'élève pour aller au programme et non plus l'inverse... |
SPQR a écrit: |
Excuse-moi Quib mais tu ne m'as pas comprise.
Je ne nie pas l'importance de l'aspect pédagogique, je dis juste que quand je t'entends demander "plus de pédagogie", qu'on "s'occupe enfin un peu des gosses au lieu de leur imposer des savoirs trop lourds", après des décennies de "pédagogisme" à la Meirieu, j'ai le même sentiment que si qqn me disait aujourd'hui, en 2010 : "mademoiselle, ras-le-bol des curetons, il faudrait vraiment qu'on sépare enfin l'Eglise et l'Etat !"... Tu vois ce que je veux dire ? On n'a cessé ces dernières années d'aller dans le sens de ce que tu dis. Et les résultats ne sont pas fameux... ![]() ![]() |
quib a écrit: | ||
ben si tu considères le développement durable, l'histoire du Mali, l'expressionnisme allemand, la Chine des Hans comme du pédagogisme...non désolée SPQR, lis les textes officiels, les nouveaux programmes d'histoire géo, les lettres de rentrée des IPR et tu verras que nulle part, on ne te parles de pédagogie...il faut "gaver les gamins" ou plutôt balancer de la poudre aux yeux etc...on leur parle de la Chine ancienne alors qu'ils confondent Louis XIV et Louis XVI! et Louis croix /v/baton, c'est plus un sketch des inconnus aujourd'hui...c'est la réalité! Quant aux résultats, tu parles de quoi? là aussi ils sont maquillés : tu sais quoi? au DNB, cette année, on avait des instructions : prière de rajouter des points de valorisation sur la copie.....les résultats sont en hausse constante...et les gamins ne savent plus lire ni écrire...mon cheval de bataille, c'est l'expression : faire des phrases...à l'écrit comme à l'oral..et tu sais quoi? ça fonctionne.... |
rlullier a écrit: | ||||
Oui, c'est ce que j'allais dire, si tu crois Lorence, que ce genre d'arguments peut les inciter à se taire ![]() |
quib a écrit: |
on parlait de casseroles hier dans un autre post, mais je peux te dire que le nombre de gamins qui se trimballent des histoires bien lourdes, bien compliquées, qui vivent des trucs épouvantables n'arrête pas d'augmenter...alors quand tu arrives avec ton cours, si tu ne veux t'attacher qu'à ça et nier le côté humain, tu vas à la cata...ça donne ce que j'entends en tant que PP "lui, il en a rien à foutre de nous, tout ce qui l'intéresse c'est son Pythagore..." plus les années passent, plus je pars de l'élève pour aller au programme et non plus l'inverse... |
quib a écrit: |
je ne sais pas si je fais ou non de la pédagogie...
je sais simplement que mon diplome de troisième cycle d'université en histoire ne me sert pas au quotidien... je sais que je dois faire face à des classes, que je dois faire un programme, que je dois leur apprendre quelque chose qu'à priori ils n'ont pas envie d'apprendre, que je ne peux pas virer les perturbateurs et donc soit je deviens dingue, soit je me lamente sur la baisse du niveau, l'irréalisme des technocrates qui n'ont jamais vu un élève, soit j'essaye de trouver des solutions qui me permettent d'être contente de ce que je fais et qui accrochent les gamins...j'ai choisi, parce que je n'ai pas envie d'y laisser ma peau et que j'ai beaucoup trop bossé pour décrocher les concours et arriver à un bon niveau de salaire pour jeter l'éponge. je n'ai pas de recette miracle, je bidouille, je navigue à vue. |
phanou a écrit: |
il y a un truc que j'ai lu mais que je n'ai jamais essayé : c'est la note de confiance 20
c'est partit du principe que les élèves vont participer,écouter, travailler pour leur bien à eux. Mais dès qu'il bavarde, arrive en retard, ne fait pas l'exo, il perd des points...je trouve cela assez motivant pour un mauvais élève, qui a enfin une chance d'avoir une note qui rattrape d'autres pourris, encourageant pour les bons qui seront moins perturbés par les bavards... le sérieux et l'application sont courronnés d'un 20 |
@rmelle ![]() |
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