nelcy a écrit: |
Moi je vote Booboon ministre de l'éducation nationale! ![]() |
plusbelavie a écrit: |
Il est bien évident qu'un enfant n'est pas une page vierge sur laquelle ses enseignants écrivent, et qu'il faut en tenir compte pour les apprentissages. Ceci étant j'ai vraiment l'impression que bon nombre de parents attendent des enseignants qu'ils éduquent leurs enfants et laisse aux "professionnels" un rôle qu'ils n'ont pas.
A titre d'exemple, on m'a déjà demandé d'apprendre à une petite fille à se moucher, à s'essuyer les fesses, une autre à faire les lacets, et il y en a eu d'autres, ce n'est pas SI anecdotique. Et combien attendent de nous d'apprendre à leurs enfants à dire bonjour, merci et au revoir. Moi je distingue bien l'éducation de l'instruction, et je trouve beaucoup plus facile de faire classe à des enfants bien éduqués... |
ingrid (le retour...) a écrit: | ||
Alors, là, je ne suis pas étonnée ! Clairement, on voit arriver en maternelle de véritables petits sauvageons. Le truc, c'est que si personne ne s'occupe de les éduquer, ils ne le seront jamais et par conséquent, ont quand même moins de chances d'accéder à l'instruction. Après, oui, je suis d'accord, il y a des parents qui ont les moyens intellectuels d'éduquer leurs enfants mais qui ne le font pas par conviction (tu sais, le genre, "pas de limites, ça nuit à la créativité"), par faiblesse ou par paresse. Et là, je trouve en effet que c'est un peu abuser. Le problème majeur à mon avis, ce sont les moyens... souvent, ce n'est pas une atsem qu'il faudrait en maternelle mais deux tellement il y a à faire. |
plusbelavie a écrit: |
Il est bien évident qu'un enfant n'est pas une page vierge sur laquelle ses enseignants écrivent, et qu'il faut en tenir compte pour les apprentissages. Ceci étant j'ai vraiment l'impression que bon nombre de parents attendent des enseignants qu'ils éduquent leurs enfants et laisse aux "professionnels" un rôle qu'ils n'ont pas.
A titre d'exemple, on m'a déjà demandé d'apprendre à une petite fille à se moucher, à s'essuyer les fesses, une autre à faire les lacets, et il y en a eu d'autres, ce n'est pas SI anecdotique. Et combien attendent de nous d'apprendre à leurs enfants à dire bonjour, merci et au revoir. Moi je distingue bien l'éducation de l'instruction, et je trouve beaucoup plus facile de faire classe à des enfants bien éduqués... |
plusbelavie a écrit: |
Il est bien évident qu'un enfant n'est pas une page vierge sur laquelle ses enseignants écrivent, et qu'il faut en tenir compte pour les apprentissages. Ceci étant j'ai vraiment l'impression que bon nombre de parents attendent des enseignants qu'ils éduquent leurs enfants et laisse aux "professionnels" un rôle qu'ils n'ont pas.
A titre d'exemple, on m'a déjà demandé d'apprendre à une petite fille à se moucher, à s'essuyer les fesses, une autre à faire les lacets, et il y en a eu d'autres, ce n'est pas SI anecdotique. Et combien attendent de nous d'apprendre à leurs enfants à dire bonjour, merci et au revoir. Moi je distingue bien l'éducation de l'instruction, et je trouve beaucoup plus facile de faire classe à des enfants bien éduqués... |
michelledem a écrit: |
Juste petite parenthèse: apprendre à faire les lacets était un travail d'instit de maternelle en Hollande quand j'étais instit! On avait de planches avec des lacets et des fermetures éclairs; on distribuait des "diplomes de lacets". Je ne trouve pas ça idiot. |
SPQR a écrit: |
je rejoins Laurence et Alaïs...
J'aime bien aussi la disctinction que Laurence fait entre savoirs et savoir-faire (apprentissage d'un métier) ; je souhaiterais que l'école aujourd'hui se souvienne de cette distinction un peu plus : la course aux diplôme et à qui a aligné le plus d'années de scolarité, publique ou privée, grandes écoles ou petits, est une fuite en avant... Apprendre un métier, ça peut se faire autrement que par tjs plus d'école. On apprend jamais aussi bien que sur le tas (c'est valable aussi chez les profs...) et franchement, si aujourd'hui plus de gens passent par l'école et plus longtps, qui peut prétendre que ça fait des adultes plus cultivés, plus compétents et meilleurs citoyens qu'il y a 50 ans ? On a quand même un vrai pb d'efficacité... J'ajoute que Ghandi lui-même considérait qu'il était dangeureux de mélanger éducation et instruction et de confier la premier à l'Etat (=propagande, embrigadement etc...) ; il valait mieux selon lui se contenter de la transmission de savoirs et savoir-faire, ce qui permettait à la personne humaine de se construire librement et de faire ses choix en son âme et conscience |
SPQR a écrit: |
Je parlais des missions des profs/instits à partir de l'âge obligatoire (6 ans donc)
![]() ![]() |
Alaïs a écrit: | ||
Y a-t-il une seule et même mission pour les profs et instits? Le métier est quand même très différent selon qu'on enseigne en CE2 ou en terminale, ne serait-ce que dans les conditions d'exercice. |
titounette a écrit: |
Alais quand je te lis ce qui me gène c'est que tu sembles sous estimer l'enseignement primaire par rapport au secondaire ? |
SPQR a écrit: | ||
ça, c'est lié à la scolarisation précoce, ça semble évident du coup, que des instits d'enfants de 2-3 ans doivent passer un peu par ce genre de trucs... Je parlais des missions des profs/instits à partir de l'âge obligatoire (6 ans donc) ![]() ![]() |
SPQR a écrit: | ||||
yes, c'est pourquoi j'ai parlé deS missionS ![]() tu sais bien que je suis opposée au collège unique alors forcément, oui, je pense que les missions sont -ou devraient être- très diverses. Et c'est tant mieux ! ![]() |
michelledem a écrit: | ||||
Non, en Hollande les enfants sont scolariés à partir de 4 ans révolus. Moi je réagissais à plusbelavie, et je croyais qu'elle parlait de la maternelle, mais ej crois que je me trompe alors! ![]() |
plusbelavie a écrit: | ||||||
C'est une maman de primaire qui attendait ça de moi parce que je cite "je n'ai pas le temps"... et puis ensuite elle m'a convoquée quelques jours plus tard pour me dire que sa fille savait les faire, qu'elle y avait passé tout le week-end parce que, je cite "elle ne voulait pas se faire engueuler".... mais bien sûr.... ![]() |
plusbelavie a écrit: | ||||||
C'est une maman de primaire qui attendait ça de moi parce que je cite "je n'ai pas le temps"... et puis ensuite elle m'a convoquée quelques jours plus tard pour me dire que sa fille savait les faire, qu'elle y avait passé tout le week-end parce que, je cite "elle ne voulait pas se faire engueuler".... mais bien sûr.... ![]() |
SPQR a écrit: | ||
Ben là, je ne vois pas où tu as lu ça... ![]() Alaïs n'est pas débile. Elle sait pertinemment que la capacité de ses élèves à suivre ses cours ds le secondaire dépend dans une large mesure de l'enseignement qu'ils auront reçu en primaire... |
Alaïs a écrit: | ||||
Ah non, je ne parlais pas du tout de ça! Je pensais plus à ce que disait Booboon sur le suivi global de l'enfant, c'est beaucoup plus facile à mettre en place, même dans le public, quand on suit à l'année trente-cinq élèves très grand maximum, ce qui est le cas en primaire, que quand on a deux cent élèves par an (neuf groupes de trente comme certains collègues de langues en lycée) ou même "seulement" quatre classes et cent-vingt élèves. Ça fait déjà une grande différence dans la relation qu'on peut avoir avec les élèves et la personnalisation du suivi, d'où des missions différentes. |
SPQR a écrit: |
En passant, le programme du PS au sujet de l'Education est simplement consternant... Voilà, je l'ai dit, je me sens mieux ! |
Alaïs a écrit: | ||||
Ah non, je ne parlais pas du tout de ça! Je pensais plus à ce que disait Booboon sur le suivi global de l'enfant, c'est beaucoup plus facile à mettre en place, même dans le public, quand on suit à l'année trente-cinq élèves très grand maximum, ce qui est le cas en primaire, que quand on a deux cent élèves par an (neuf groupes de trente comme certains collègues de langues en lycée) ou même "seulement" quatre classes et cent-vingt élèves. Ça fait déjà une grande différence dans la relation qu'on peut avoir avec les élèves et la personnalisation du suivi, d'où des missions différentes. |
Doudounette a écrit: | ||||||
Ce que tu dis, c'est évident!! Et puis t'as quand même plus tendance à "voir" des choses quand tu as 30 élèves, les mêmes toute l'année que quand ça tourne toute la journée. |
plusbelavie a écrit: | ||
Pourrais-tu développer, je n'ai pas le courage d'aller lire, je suis sûre qu'un de tes résumé fera parfaitement l'affaire ! |
plusbelavie a écrit: | ||||||||
Je pense que c'est plus facile avec des petits aussi qui sont un peu transparents, parlent beaucoup, on a tout de même une relation privilégiée avec eux, proche. Qui plus est on essaye d'être des partenaires à part entière des parents. Mais parfois on est confronté à des situations qui relèvent plus de l'assistance sociale que de l'éducation nationale. |
virgulle a écrit: |
Avez vous lu celui là ? :
Pourquoi ont-ils tué JULES FERRY ? de Philippe NEMO. Editions Grasset, 1991 L’école actuelle est née du rêve égalitaire socialiste et de l’illusion de la disponibilité des moyens nécessaires. Aucune de ces deux propositions ne s’est vue confirmée, et l’école est ratée pour tous. L’enseignement se dégrade chaque jour plus car les méthodes actuelles – rêvées à l’Université – sèment le désordre dans l’esprit des enfants, interdisent toute efficacité aux enseignants, mettent les parents hors jeu. Elles sont chaque jour renforcées au lieu d’être éliminées. Saurons-nous sortir de cette course à l’abîme? L’enseignant est – faudrait-il déjà dire « devrait être »? – un intellectuel qui a le plaisir de s’instruire et le plaisir de transmettre ses connaissances. Il doit donc le faire aussi librement que possible. C’est une condition nécessaire pour faire un bon enseignant qui sera le garant de la sauvegarde et du progrès de la Civilisation. Peut-on imaginer rôle plus important dans une société? Peut-on imaginer la fierté de celui qui le joue? Actuellement, on pervertit l’enseignement en privant l’enseignant de sa liberté… et on l’en prive de plus en plus. Pourquoi ? La raison officielle est qu’il faut éviter toute fantaisie qui empêcherait « tous les enfants de bénéficier au maximum d’une instruction égale pour tous et devant donc donner des résultats égaux ». C’est le vieux rêve socialiste de la « page blanche » que l’école doit remplir le mieux et le plus équitablement possible. La réalité est « un peu » différente ! Philippe Nemo a obtenu un tableau assez complet de la situation actuelle en France (elle est la même dans le sud de la Belgique) et il est vrai que tout est parti d’excellentes intentions. Après la seconde guerre mondiale, on a voulu donner à tous les enfants l’instruction qui – auparavant – était réservée aux enfants des riches (le plan Langevin-Wallon en France). Ce fut un échec retentissant : globalement, les enfants de milieux défavorisés ne « mordaient » pas à la culture. On aurait pu en tirer les conclusions qui s’imposaient et s’adapter à ce nouveau public. On ne l’a pas fait. Ce qu’on a fait, ce qu’on continue à faire, est même contraire au processus réel d’apprentissage dans le cerveau des enfants. En France, Louis Legrand a voulu rendre possible une « école véritablement démocratique » en organisant l’enseignement sur la base des « attitudes spontanées » des enfants des classes populaires. Il faut bannir l’approche didactique traditionnelle consistant à enseigner les savoirs théoriques à partir des premiers éléments et en allant du simple au complexe. Car les premiers éléments, même simples, sont abstraits et donc radicalement inaccessibles aux enfants que l’on veut prioritairement atteindre. Il faut, au contraire, partir du « concret » et de la « vie », puis mettre en oeuvre une pédagogie par « tâtonnements inductifs » qui fera découvrir les abstractions par les élèves à leur rythme et selon un cheminement imprévisible, ne rentrant pas dans le cadre des disciplines académiques traditionnelles. La qualification des professeurs consistera à savoir gérer ce processus. Donc la connaissance des disciplines n’est pas, pour eux, l’essentiel. Bien plus, elle risque d’être un obstacle entravant la redécouverte spontanée des savoirs par l’enfant. Il faut des enseignants « polyvalents » comme le sont actuellement les instituteurs. » (pp.14-15) Comment un jeune enseignant – idéaliste et généreux de ses efforts – pourrait-il refuser d’offrir les mêmes chances à tous? Il n’a pas le recul, pas la culture nécessaires pour se rendre compte de ce que ces « nouvelles pédagogies » – vraiment mises en oeuvre à partir des années 1980 – ont obtenu un résultat contraire au but premier de l’école (qui est d’instruire les enfants!) : l’école est plus un lieu d’éducation qu’un lieu d’instruction. Souvent même ce but n’est pas atteint : l’école est une garderie.Garderie parce que les « nouvelles pédagogies » sont adaptées à très peu d’ enfants réels et passent à côté… de la pédagogie. En général, c’est donc un échec retentissant : les moins doués ne retirent rien de l’enseignement qui leur est dispensé (voir M.Le Bris, Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter!). Les plus doués s’ennuient à l’école. On y apprend de moins en moins. NON, ce n’est pas une exagération : les enfants riches bénéficient de leçons particulières, de logopèdes, les enfants pauvres sont le plus souvent illettrés et de plus en plus agressifs devant l’inutile torture. L’ écart riches – pauvres qu’on voulait combler grâce aux « nouvelles pédagogies », ne fait que se creuser. Notons que la résistance dure encore et que les ministres successifs, les inspecteurs, les écoles supérieures… n’ont pas transformé tous les enseignants en « collabos ». Certaines écoles résistent globalement comme le petit village gaulois bien connu! Après trente ans de lavage de cerveau, toutes les écoles ne sont pas au niveau le plus bas. Ce qui est effarant, c’est que le livre de Philippe Nemo (de 1991) est plus ancien que ceux de Le Bris, Maschino, Finkielkraut et tant d’autres et que RIEN n’a changé si ce n’est en pire. Antoine Prost – avec Louis Legrand apôtre de ces « nouvelles pédagogies » - a reconnu s’être trompé…sans résultat! Mais, déjà, Nemo en donne la raison : une école unique ne coûte pas cher. Nemo ne s’arrête pas à ce constat douloureux. Il propose de renverser la vapeur, de donner à nouveau aux enfants des habitudes méthodologiques rigoureuses, des cadres théoriques leur permettant ensuite d’apprendre par eux-mêmes. L’école doit apporter les concepts, les cadres, les formes et non uniquement un contact direct et précoce avec la vie (p.257). Il propose aussi de rétablir, d’étendre même la liberté des pouvoirs organisateurs. On doit pouvoir juger un enseignement par ses résultats et non par sa conformité à des instructions données! Mia VOSSEN |
SPQR a écrit: | ||||
Non, c'est au-dessus de mes forces, c'est nullasse à pleurer... je te copie colle l'article de rue 89 et tu verras que ce que proposes la droite est tout aussi pathétique. http://www.rue89.com/2011/09/04/quelle-ecole-voulez-vous-celle-de-joly-valls-villepin-le-pen-220164 En gros, on ne change pas une équipe qui gagne (sic), alors on met le paquet et on fait la même chose que maintenant en ++++ . Démago. à souhait... Lis tout, il y a qq. perles ! (et quand même qq. trucs intéressants, chez Meéenchon et Bayrou par ex. il me semble) |
SPQR a écrit: | ||
ça ressemble pas mal à ce que je pense... Les enseignants doivent avoir à la fois plus de liberté et... moins de pouvoir (j'entends par là que je déplore absolument le fait qu'il ne soit possible aujourd'hui de "réussir", d'avoir un taf, même n'ayant rien à voir avec le cursus suivi à la base, sans passer par l'école... Les compétences réelles n'ont pourtant que très peu de lien avec les études suivies et les diplomes conquis) ![]() |
Doudounette a écrit: |
Julien qui savait lire en dernière année de maternelle a passé son année de CP...A apprendre à lire ![]() Bon bein il n'avait pas l'air de s'en plaindre, il aimait bien sa classe, on avançait un peu plus à la maison...En soi ce n'était pas bien grave, il n'était qu'au CP. |
Rom@ne a écrit: |
Et ce n'est pas un cas isolé... même topo en 4e, avec sa prof de français ![]() "Donner du travail supplémentaire ?? ![]() Mais enfin, madame, vous vous rendez-compte, si tout le monde me demande ça" ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Rom@ne a écrit: | ||
Il ne t'a pas demandé à aller en classe de Ce1 ? Et toi, tu n'en avais pas envie ? Note que je n'étais pas pour à la base, mais Nathan (mon n°2) faisait le "oeillet" (dans la même situation)...alors il est allé au CE1...bon il faisait aussi un peu le oeillet... mais moins ! |
Rom@ne a écrit: |
Et ce n'est pas un cas isolé... même topo en 4e, avec sa prof de français ![]() "Donner du travail supplémentaire ?? ![]() Mais enfin, madame, vous vous rendez-compte, si tout le monde me demande ça" ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
SPQR a écrit: | ||
Ben là, je ne vois pas où tu as lu ça... ![]() Alaïs n'est pas débile. Elle sait pertinemment que la capacité de ses élèves à suivre ses cours ds le secondaire dépend dans une large mesure de l'enseignement qu'ils auront reçu en primaire... |
Citation: |
. C'est peut-être possible en primaire mais dans le secondaire et surtout au lycée, c'est mission impossible. _________________ |
Citation: |
Y a-t-il une seule et même mission pour les profs et instits? Le métier est quand même très différent selon qu'on enseigne en CE2 ou en terminale, ne serait-ce que dans les conditions d'exercice.
_________________ |
titounette a écrit: | ||||||||
Euh mollo hein je ne me suis jamais permis de traiter qui que ce soit de débile et encore moins Alais que j'apprécie. je relève juste
Rien de plus merci de ne pas extrapoler . |
laurence a écrit: |
Et je rajoute que ça n'a rien à voir avec l'intérêt, le respect, voire même la tendresse qu'on peut avoir pour ses élèves.
Quand tu es prof, tu n'es pas éducateur social. Donc oui tu as des connaissances à transmettre, tu essaies de le faire de la façon la plus efficace possible, mais c'est ça que tu fais. Pour les parents qui veulent autre chose, il y a les jésuites. |
gdm a écrit: |
A force de vouloir que l'école transmette des attitudes et non des savoirs, on risque encore de creuser les inégalités sociales parce que ça veut dire que les savoirs et la culture ne seront transmises que dans les familles et dans ce cas, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, donc j'ai de plus en plus envie de crier "Jules, reviens!!!!!!!!!!!!!!!on marche sur la tête!" |
Doudounette a écrit: |
J'aimerais juste dire que lorsque j'ai repris mes études (lycée) après la naissance de mon aîné, puis que j'ai été de nouveau enceinte et que j'ai dû être allitée, j'ai été très touchée par certains de mes professeurs qui ont tout de même été au delà de ce qu'ils avaient simplement à faire, enseigner. Pratiquement tous me faisaient des photocopies des cours, ma prof de français (une femme absolument formidable) les anotaient de façon personnelle, elle m'a même permise avec l'accord de mon proviseur et des CPE de venir après la naissance d'Axel à ses cours...Avec Axel de quelques jours en écharpe parce que je l'allaitais exclusivement et que je passais mon BAC de français le mois d'après!
Et lorsque je suis revenue j'ai même reçu des cadeaux pour Axel de mes professeurs ainsi que des cartes de voeux ![]() ![]() Quand j'entends certaines d'autres mamans ados me dire qu'elles ont limite été insultées par certains profs, découragées, dénigrées...Je suis heureuse d'avoir eu les profs que j'ai eu parce qu'ils n'étaient absolument pas du tout obligés de prendre à ce point en considération ma situation familiale et personnelle. |
flore a écrit: | ||
j'ai été entourée de la même manière par certains de mes profs de fac ![]() |
Doudounette a écrit: | ||||
Je trouve ça franchement touchant! Remarque ça veut dire aussi qu'on nous aimait bien je pense ![]() |
SPQR a écrit: | ||
voilà, c'est surtout là que le bât blesse en ce moment. Je suis bien d'accord avec toi, je le voyais clairement avec mes élèves... Et ce que je lis ds les programmes des prochaines élections ne va pas ds le bon sens... ![]() ![]() |
flore a écrit: | ||||||
ils ne me connaissaient pas avant que je ne m'absente ![]() ![]() |
laurence a écrit: |
![]() |
Doudounette a écrit: | ||
Bah oui! J'appelle pas ça enseigner, juste être civilisé, et y'a pas besoin d'être prof pour ça. |
Citation: |
"les profs sont tous de gros glandeurs", "les profs n'ont pas à se plaindre, ils ne font que 18 heures", "les profs sont soit en grève, soit en vacances", "les profs sont tous imbus de leur personne", "les profs sont des ignorants", "les profs sont des gens blasés"... |
Alaïs a écrit: | ||||
Pareil! Ça n'est pas réservé aux écoles privées avec un contrat éducatif en béton (même si j'ai beaucoup d'estime pour le boulot de certaines congrégations religieuses). Après, c'est aussi réciproque. Quand une classe s'amuse à humilier un prof, il ne faut pas non plus attendre que celui-ci sorte envers cette classe le grand jeu des bonnes manières. |
Alaïs a écrit: | ||
Et concernant le fameux bouquin, voici quelques extraits choisis d'après cet avis trouvé sur Internet: http://prof-c-lepied.hautetfort.com/archive/2011/09/05/a-propos-de-emilio-bouzamondo-16-ans-auteur-du-livre-la-supr.html
C'est vrai que c'est constructif et que ça participe d'une démarche respectueuse de la personne du prof ![]() |
Doudounette a écrit: | ||
Bah oui! J'appelle pas ça enseigner, juste être civilisé, et y'a pas besoin d'être prof pour ça. |
Doudounette a écrit: | ||||||
Toute mon enfance j'ai voulu être prof, dès le collège, prof de français. Et finalement j'ai été à l'avance complètement dégoûtée par le comportement de mes camarades de classe en cours...Mon envie d'enseigner, de partager ma passion s'est...volatilisée! |
laurence a écrit: |
![]() |
Alaïs a écrit: |
Qu'on réforme la formation des stagiaires, qu'on arrête d'envoyer les débutants dans les établissements les plus difficiles pour tester leur motivation, qu'on arrête de les disperser sur trois établissements à la fois dans trois coins différents de l'académie, qu'on arrête de leur laisser miroiter peut-être une titularisation à moins de cinquante kilomètres de chez eux seulement après dix ans de carrière et trois enfants (ce qui se passe dans ma discipline et dans mon académie), et après on pourra parler de pédagogie. Tant qu'on ne réglera pas ça, inutile de parler d'autre chose. |
booboon a écrit: | ||
Ben moi si. |
Doudounette a écrit: | ||||
Ils feraient un autre métier qu'ils seraient pas plus polis, ce sont juste des gens mal élevés, c'est tout. |
Doudounette a écrit: |
Complètement d'accord avec toi Alaïs! |
booboon a écrit: | ||||||
Certes mais c'est bien ce que je dis : quand on est prof, que ce soit en primaire ou en supérieur n'y change rien, on a des devoirs envers les élèves.... qui sont en construction. Des adultes mal élevés face à d'autres adultes tant pis on est vexé/déçu, dépité... mais quand on s'adresse à un enfant, un ado, un jeune en construction on n'a pas le droit de passer outre, aussi compétent soit-on. |
Dali a écrit: |
Si tu vas bosser la boule au ventre, t'as mal choisi ton boulot. |
Dali a écrit: |
Si tu vas bosser la boule au ventre, t'as mal choisi ton boulot. |
Dali a écrit: |
Si tu vas bosser la boule au ventre, t'as mal choisi ton boulot. |
Alaïs a écrit: | ||
Ben voyons ![]() |
Alaïs a écrit: |
Et puis des fois tu deviens prof sans que ça soit vraiment ta vocation et après tu te rends compte que tu ne tiendras pas vingt ans comme ça mais que tes diplômes ne valent rien sur le marché du travail. |
Dali a écrit: | ||||
|
Dali a écrit: | ||
|
Alaïs a écrit: | ||||||
Il y a merdeux et merdeux, et ceux qui mettent ta santé mentale ou physique en danger ne devraient pas valoir aux profs un "tu devais y' attendre". |
Doudounette a écrit: | ||||||||
C'est comme quand t'as des gosses qui te réveille 15 fois/nuit depuis des années, que t'es à bout de force physique et à la limite de la folie psychologique et qu'on te sort..."Bah oui c'est ça d'être parent, fallait y penser avant de faire des gosses!" Tu sais genre c'est normal que ton gosse te laisse dormir à peine 2h par nuit depuis 5 ans ![]() Ouais rien à voir, mais ce genre de remarques me font penser à cet autre genre de remarques. ![]() |
Dali a écrit: | ||||||||||
![]() |
Alaïs a écrit: | ||||
Quand on a charge de famille, on ne peut pas se permettre de prendre des années de formation non rémunérées, et la prise en charge du droit à la formation par l'éducation nationale est inexistant. Donc la reconversion ne peut se faire qu'avec les diplômes déjà acquis ou avec les sous d'un généreux mécène. |
Doudounette a écrit: | ||||||||||||
Bah si, l'un comme l'autre tu sais bien que c'est pas tout rose, mais y'a un juste milieu entre bisounoursland et Hellcity! ![]() |
Dali a écrit: | ||||||||||||||
![]() |
Alaïs a écrit: |
Et puis des fois tu deviens prof sans que ça soit vraiment ta vocation et après tu te rends compte que tu ne tiendras pas vingt ans comme ça mais que tes diplômes ne valent rien sur le marché du travail. |
carpediem27 a écrit: | ||
tout à fait ! la personne que j'évoquais n' a pas eu le choix ! c'était çà ou travailler dans les champs ! il a fait son boulot avec une conscience professionnelle exemplaire mais à la fin de sa carrière il était dégouté de l'évolution de son métier , des changements de réforme à tout bout de champ etc ... |
Dali a écrit: | ||||||
|
Alaïs a écrit: | ||||||||
Effectivement, Pôle Emploi ne finance pas exactement le genre de formation qui m'intéresse, et certainement pas à la hauteur de ce dont j'ai besoin pour payer mon loyer. Quant au diplôme de prof, il n'existe pas. Mon diplôme, c'est actuellement un master 2 de lettres classiques et une thèse dans le domaine d'ici un an. Il y a des pays où les compétences des docteurs en sciences humaines sont appréciés dans le privé mais en France, on reste rivé au sacro-saint diplôme qui vaut plus que les compétences. |
bibiche a écrit: |
Doudounette, attend d'aller chercher ton gamin au college et d'avoir juste l'impression d'etre une vieille jonquille en croisant des troupeaux de gosses en noir de la tete au pied qui ricanent dans ton dos sans dire bonjour ...
et les profs, surveillants qui semblent desesperes, c'est moche. |
Dali a écrit: | ||||||||||
|
Dali a écrit: | ||||||||||
|
Dali a écrit: |
En même temps tu dis que tu es charge de famille, franchement si tu dis à ton mari que pour le même travail tu gagneras entre 4000 et 5000€ net, tu peux chercher tous les points négatifs, celui-là les surpasse, non ?
Je vends la Suisse à tout-va mais dans certains cas, c'est vraiment la solution à laquelle personne ne pense. ![]() |
Dali a écrit: |
En même temps tu dis que tu es charge de famille, franchement si tu dis à ton mari que pour le même travail tu gagneras entre 4000 et 5000€ net, tu peux chercher tous les points négatifs, celui-là les surpasse, non ?
Je vends la Suisse à tout-va mais dans certains cas, c'est vraiment la solution à laquelle personne ne pense. ![]() |
phanou a écrit: | ||
c'est clair que les locations sont peu chers même les stations d'Allemagne Dingue, les différences de prix ... |
plusbelavie a écrit: |
mais je pense que le respect devrait être remis au centre de toutes les relations. |
Alaïs a écrit: | ||
Certes, mais il y a d'autres paramètres à prendre en compte dans la vie, comme le fait que vivre en Suisse ne nous attire ni l'un ni l'autre. Et puis j'ai quand même quelques projets professionnels avant de tout envoyer balader. |
plusbelavie a écrit: |
Je crois que ce qui a vraiment énormément changé par rapport à il y a fort longtemps (une époque que je n'ai pas connue), c'est le respect du professeur et de son savoir. Et je ne parle pas des enfants, mais bien des parents. Sauf que quand les parents ne nous respectent pas, les enfants non plus.
Mais la faute à qui ? A une éducation qui se perd, ou une attitude générale qui fait qu'on perd le respect qu'on avait autrefois ? Les parents nous prennent pour des sales fonctionnaires sous-payés qui passent leur temps à faire la grève et ne pensent qu'aux vacances. La faute à une "politique" familiale dans laquelle l'enfant est le centre, à la limite du petit roi, et qui a toujours raison face à l'adulte ? Si je rentrais avec une punition quand j'étais petite, je me faisais disputer par mes parents. Aujourd'hui, la plupart du temps, on a un mot des parents pour expliquer que non, petit chéri ne fera pas la punition.... comment leur demander de nous respecter ensuite ? Enfin je me sens un peu brouillonne, là, mais je pense que le respect devrait être remis au centre de toutes les relations. |
bibiche a écrit: |
Plubelavie, c'est exactement cela !
Je crois que de nos jours il faut une belle dose de motivation pour exercer ce metier. |
Dali a écrit: |
Si tu vas bosser la boule au ventre, t'as mal choisi ton boulot. |
Dali a écrit: |
En même temps tu dis que tu es charge de famille, franchement si tu dis à ton mari que pour le même travail tu gagneras entre 4000 et 5000€ net, tu peux chercher tous les points négatifs, celui-là les surpasse, non ?
Je vends la Suisse à tout-va mais dans certains cas, c'est vraiment la solution à laquelle personne ne pense. ![]() |
Dali a écrit: |
Si tu vas bosser la boule au ventre, t'as mal choisi ton boulot. |
plusbelavie a écrit: | ||
ça me rappelle ma dernière inspection. L'inspecteur m'interroge sur l'ambiance dans l'école et ma relation avec les autres. Je lui explique qu'on a vraiment de la chance d'être dans une chouette école avec une chouette équipe (bon, pas dit comme ça ![]() ![]() |
@rmelle ![]() |
C'est de la paperasse (et encore, en France vous en avez 1000 fois moins qu'en Italie)...finalement le rapport avec les élèves peut etre excellent mais on peut détester tout ce qui va autour... |
Citation: |
l'enseignement c'est aussi une technique de communication et certains communiquent plus facilement que d'autres, certains devraient se perfectionner |
Citation: |
Tu sais Romane, j'ai autorisé des élèves à lire en cours. Ils étaient souvent bilingue, n'avaient rien à faire là et je n'avais pas le temps concret de m'occuper d'eux et eux n'avaient pas la moindre motivation de bosser en autonomie. C'est pas toujours évident Souvent, je fournis des livres en français pour la bonne conscience et je tente de parler avec eux à chaque cours pour leur plus grand plaisir mais plus ?? il faut en avoir les moyens (temps, discipline, soutien de la direction, matériel, etc.), ce qui n'est pas toujours le cas
(et mes enfants s'ennuient normalement en classe d'allemand mais ne sont pas autorisés à lire, même en allemand |
mammig a écrit: |
En tout cas, nos supérieurs hiérarchiques ne manquent pas d'humour ni de tact...
Dans mon école, il y a une hier une fermeture, énoncée sans aucune formule de politesse "J'ai décidé, dans le cadre machin, pour votre école : fermeture du 9ème post monolingue... Signé l'inspecteur machine". Et la collègue "virée" de sa classe obtenir un post à temps partiel de "mise à disposition dans l'école". Non mais, vraiment n'importe quoi... Méprisant... |
plusbelavie a écrit: |
Je crois que ce qui a vraiment énormément changé par rapport à il y a fort longtemps (une époque que je n'ai pas connue), c'est le respect du professeur et de son savoir. Et je ne parle pas des enfants, mais bien des parents. Sauf que quand les parents ne nous respectent pas, les enfants non plus.
Mais la faute à qui ? A une éducation qui se perd, ou une attitude générale qui fait qu'on perd le respect qu'on avait autrefois ? Les parents nous prennent pour des sales fonctionnaires sous-payés qui passent leur temps à faire la grève et ne pensent qu'aux vacances. La faute à une "politique" familiale dans laquelle l'enfant est le centre, à la limite du petit roi, et qui a toujours raison face à l'adulte ? Si je rentrais avec une punition quand j'étais petite, je me faisais disputer par mes parents. Aujourd'hui, la plupart du temps, on a un mot des parents pour expliquer que non, petit chéri ne fera pas la punition.... comment leur demander de nous respecter ensuite ? Enfin je me sens un peu brouillonne, là, mais je pense que le respect devrait être remis au centre de toutes les relations. |
booboon a écrit: |
Oui Agnès ? ![]() |
booboon a écrit: |
j'ai une copine prof de français qui m'a dit il y a peu : je peux enseigner en n’importe quelle classe, mais vraiment, pas en CP, c'est quand même très particulier !
je l'ai chaleureusement remercié de cette reconnaissance implicite ![]() |
plusbelavie a écrit: | ||
- 2 Rhhooo, j'ai pas pu m'empêcher... |
SPQR a écrit: | ||
Tiens c'est marrant, effectivement, je n'ai jamais trouvé qu'il y avait beaucoup de paperasse en France. Heureusement, ça se serait mon cauchemar... |
isabelle2 a écrit: | ||||
On vous demande quoi par ex en Italie Armelle ? |
@rmelle ![]() |
||||||
tu dois rédiger tout le programme que tu as l'intention de faire en début d'année, puis à la fin de l'année tu dois rédiger le programme que tu as effectivement suivi. Les conseils de classe sont tous verbalisés et tu dois aller à tous et tu es toujours nommée secrétaire de telle classe pour en rédiger un. Tu dois vérifier les absences, les mots d'absence. Tu dois dicter les lettres circulaires pour les élèves et écrire que tu l'as fait, tu dois lire les 5 circulaires que l'administration pond par jour et dans ceraines écoles signer pour montrer que tu as lu....des tas de konneries inutiles qui te prennent un temps fou et qui semblent indispensables parce que "si les parents nous trainent en justice on aura la preuve que tout a été bien fait" C'est vraiment n'importe quoi. |