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toutes les discussions - Asperger - talents mal employés - émission de france culture
Alyssia - Sam Nov 05, 2016 6:51 am
Sujet du message: Asperger - talents mal employés - émission de france culture
Pour celles du forum qui sont touchées de près ou de loin

https://www.franceculture.fr/societe/les-autistes-asperger-talents-trop-mal-employes-en-france
4Y - Sam Nov 05, 2016 7:54 am
Sujet du message:
Merci alyssia j'écouterai
Ca sera certainement très intéressant
rlullier - Sam Nov 05, 2016 9:03 am
Sujet du message:
petite question à celles qui ont des enfants Asperger:
Vie de classe pour mon aînée hier (en 3ème), une psychologue est venue leur parler d'un de leur camarade, autiste asperger.
Ils otn eu un petit QCM sur l'autisme, puis la psy leur a expliqué ses difficultés, ses facultés.
Les élèves de cette classe CHAM ont "l'habitude" des enfants différents car ils sont systématiquement placés dans ces classes (enfants bienveillants, classe plus calme) donc ce n'est pas une nouveauté pour eux.

Ma fille a été très choquée que cette présentation se fasse en présence de cet élève, elle a une ressenti une grand gêne pour lui, alors que je lui ai dit qu'il n'avait peut-être pas spécialement été gêné et qu'on lui a surement demandé son avis.

Donc ma question arrive : pour celles qui ont des aspergers, est-ce que ce genre de "présentation du handicap" s'est fait en présence de l'enfant ou pas?
mammig - Sam Nov 05, 2016 9:19 am
Sujet du message:
Merci Alyssia : j'écouterai dès que possible clin d'oeil

Il n'y a pas eu de présentation de la différence de façon officielle : mon fils est avec les mêmes élèves depuis le début du collège alors tout le monde le sait. En revanche, on en parle librement, et mon fils ne supporterait pas qu'on parle de lui derrière son dos, il préfèrerait être présent et savoir ce qui se dit.
Parfois, il explique lui-même à des gens qui ne le connaissent pas qu'il a une différence (en fait, il en joue beaucoup aussi, dès qu'une situation le dépasse il ne fait pas d'effort et dit "c'est pas de ma faute, j'suis Asperger !" pff n'importe quoi ).
jogadel - Sam Nov 05, 2016 10:34 am
Sujet du message:
Mon 3 n'est pas Asperger, bien qu'il en ai certains traits qui nous ont posé question. Il a d'autres spécificités. En CM2 l'instit avait parlé aux autres élèves , en dehors de sa présence et sans notre autorisation; alors même qu'aucun diagnostic n'était posé.
Il a été totalement déscolarisé en sixième.
Il a repris à temps partiel en cinquième. La principale lui a posé la question s'il voulait qu'un membre de l'équipe du collège explique sa situation à la classe, avec ou sans lui.
C'est donc une question d'équipe. D'après ce que j'ai pu constater, une explication bien préparée et menée améliore les relations inter-élèves.
Quelque chose d'improvisé (comme au CM2) ne change rien.
@rmelle ;) - Sam Nov 05, 2016 3:25 pm
Sujet du message:
L'idéal serait que chaque élève travaille sur lui-meme et découvre son propre fonctionnement et puisse ensuite comparer les fonctionnements de chacun. Pas qu'on parle du fonctionnement de Dudule qui est "celui qui fonctionne différemment".
MARIKA - Dim Nov 06, 2016 3:18 pm
Sujet du message:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
L'idéal serait que chaque élève travaille sur lui-meme et découvre son propre fonctionnement et puisse ensuite comparer les fonctionnements de chacun. Pas qu'on parle du fonctionnement de Dudule qui est "celui qui fonctionne différemment".


Là dedans tu inclues que l'enfant Asperger travaille sur son propre fonctionnement en le comparant à celui des autres ????
très étonné(e) très étonné(e) très étonné(e)
jogadel - Dim Nov 06, 2016 3:39 pm
Sujet du message:
Moi j'ai compris le contraire. Que ce sont tous le élèves qui doivent travailler sur leur fonctionnement.
Depuis déjà quelques temps j'ai remarqué que les amis de mon 3 sont exclusivement des élèves qui ont une particularité quelconque (dysquelquechose , difficultés familiales , handicap, etc...). Ce sont des enfants qui ne sont pas dans le jugement ni dans le rejet car ils ont déjà intériorisé que chacun est différent et ont eu l'occasion de réfléchir aux particularité de chacun.
tulipe - Dim Nov 06, 2016 3:42 pm
Sujet du message:
Oui Jogadel tu as bien compris d'autant plus que la deuxième phrase d'@rmelle est claire et va bien dans le sens de la première.
@rmelle ;) - Dim Nov 06, 2016 9:10 pm
Sujet du message:
MARIKA a écrit:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
L'idéal serait que chaque élève travaille sur lui-meme et découvre son propre fonctionnement et puisse ensuite comparer les fonctionnements de chacun. Pas qu'on parle du fonctionnement de Dudule qui est "celui qui fonctionne différemment".


Là dedans tu inclues que l'enfant Asperger travaille sur son propre fonctionnement en le comparant à celui des autres ????
très étonné(e) très étonné(e) très étonné(e)

Oui, aussi.
Un gamin qui a un fonctionnement Asperger a tout intéret à ce que les fonctionnements des uns et des autres soient explicités. Il verra que son fonctionnement est différent comme l'est celui de chacun.
Franchement, entre ceux qui stressent pour un controle, ceux qui n'osent pas faire voir leurs cuisses, ceux qui refont leur mèche 10 fois par heure, ceux qui agressent quand on les regarde de travers, ceux qui n'osent pas demander, ceux qui interviennent à tout bout de champ...dans une classe, il y a de quoi se rendre compte que le fonctionnement Asperger n'est pas si spécial.
Le travail des éducateurs c'est justement d'expliciter le fonctionnement des Asperger. Ex: "Quand tu entends le bruit de l'aspirateur, tu as très mal aux oreilles et tu cours en criant et te bouchant les oreilles pour te protéger. La plupart des gens trouve ce bruit tout à fait acceptable et n'a pas besoin de se protéger et donc ne comprend pas pourquoi tu fais ça.
Ce que tu peux faire c'est d'expliquer à la personne qui fait le ménage que tu as cette particularité et elle te demandera à quelle heure tu es absent pour qu'elle passe l'aspirateur durant ton absence."
Idem dans l'autre sens. "Si votre compagnon se balance en se tordant les mains c'est qu'il essaie de se calmer. Vu qu'il est très sensible aux odeurs, évitez de vous coller 3 tonnes de déo, ça lui provoque un stress inutile"
mimosa - Lun Nov 07, 2016 1:05 pm
Sujet du message:
j'aime bcp l'approche d'armelle selon laquelle on est tous différents d'une façon ou d'une autre : je suis très sensible au bruit et j'en parlais à une copine qui pensait "parler" alors que pour moi c "crier" quand je demandais de faire "doucement pour les voisins", sans agressivité hein mais ça met en lumière qu'on est tous "différents" !
c chouette d'expliquer ce qui fait souffrir un asperger et ce qui est incompréhensible pour qui ne connaît pas, ça aide à bien vivre ensemble
clin d'oeil
quand je vais très mal je m'isole d'une façon extrême qui inquiétait mes copines, et j'ai dû expliquer que ce n'était ps un signe de dépression mais MA façon de recharger mes batteries, chez d'autres ce serait autre chose
Momo777 - Lun Nov 07, 2016 3:32 pm
Sujet du message:
Le titre de ce post m'a interpellé, car je connais une maman dont le fils aîné est en effet atteint de ce syndrôme.

Si cela peut en encourager certains, cela n'a pas été facile pour elle (je ne la connaissais pas quand son fils était petit, aujourd'hui il doit avoir dans les 18 ans ou plus), n'empêche qu'aujourd'hui, il est à la fac, il est brillant et il mène très bien sa barque. grand sourire Je ne le connais pas personnellement, il semble que oui, il a ses manies, mais avec le soutien de sa maman, à partir de la primaire, il a réussi à suivre une scolarité normale. Je ne peux pas en témoigner plus, hélas, en tout cas je souhaite à tous ceux qui sont concernés de réussir à ce que leurs enfants s'intègrent dans le cursus scolaire, qu'ils se fassent des amis et ne soient pas regardés comme des bêtes curieuses.

Etre différent des autres, c'est toujours difficile pendant l'enfance et l'adolescence... soupire
laurence - Lun Nov 07, 2016 3:37 pm
Sujet du message:
On demande, que le handicap soit visible ou pas, à l'élève concerné s'il souhait qu'on communique dessus avec ses camarades. En général ils sont partants et ça aide, ça répond aux questions légitimes que se posent les copains et les place dans une position d'alliés. Parfois ils ne veulent pas et on respecte.
MARIKA - Mer Nov 23, 2016 3:30 pm
Sujet du message:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
MARIKA a écrit:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
L'idéal serait que chaque élève travaille sur lui-meme et découvre son propre fonctionnement et puisse ensuite comparer les fonctionnements de chacun. Pas qu'on parle du fonctionnement de Dudule qui est "celui qui fonctionne différemment".


Là dedans tu inclues que l'enfant Asperger travaille sur son propre fonctionnement en le comparant à celui des autres ????
très étonné(e) très étonné(e) très étonné(e)

Oui, aussi.
Un gamin qui a un fonctionnement Asperger a tout intéret à ce que les fonctionnements des uns et des autres soient explicités. Il verra que son fonctionnement est différent comme l'est celui de chacun.
Franchement, entre ceux qui stressent pour un controle, ceux qui n'osent pas faire voir leurs cuisses, ceux qui refont leur mèche 10 fois par heure, ceux qui agressent quand on les regarde de travers, ceux qui n'osent pas demander, ceux qui interviennent à tout bout de champ...dans une classe, il y a de quoi se rendre compte que le fonctionnement Asperger n'est pas si spécial.
Le travail des éducateurs c'est justement d'expliciter le fonctionnement des Asperger. Ex: "Quand tu entends le bruit de l'aspirateur, tu as très mal aux oreilles et tu cours en criant et te bouchant les oreilles pour te protéger. La plupart des gens trouve ce bruit tout à fait acceptable et n'a pas besoin de se protéger et donc ne comprend pas pourquoi tu fais ça.
Ce que tu peux faire c'est d'expliquer à la personne qui fait le ménage que tu as cette particularité et elle te demandera à quelle heure tu es absent pour qu'elle passe l'aspirateur durant ton absence."
Idem dans l'autre sens. "Si votre compagnon se balance en se tordant les mains c'est qu'il essaie de se calmer. Vu qu'il est très sensible aux odeurs, évitez de vous coller 3 tonnes de déo, ça lui provoque un stress inutile"


vu comme cela effectivement.
avec comme limite que les Asperger ne sont pas toujours conscients justement du concept de "l'autre", donc c'est nécessairement l'adulte qui doit reformuler le problème, mais l'Asperger lui-même.
@rmelle ;) - Mer Nov 23, 2016 3:48 pm
Sujet du message:
On parlait d'Asperger, pas d'autiste profond.
MARIKA - Mer Nov 23, 2016 4:02 pm
Sujet du message:
@rmelle clin d'oeil a écrit:
On parlait d'Asperger, pas d'autiste profond.


même avec les Aspi la conscience de l'autre est très variable (aléatoire même).
Si ce n'est pas l'adulte qui met les mots sur le problème, ce n'est pas lui qui va le faire.
A l'école, un seul des enfants concerné a un accompagnant, un autre a été déscolarisé (tardivement après passage dans une classe spécialisée dans une autre école), le troisième est juste "comme cela" dans la classe (!!!). Là, je ne parle que des cas diagnostiqués, combien d'enfants où les parents/enseignants/psychologues s'interrogent.
mammig - Mer Nov 23, 2016 6:28 pm
Sujet du message:
Le lien d'Alyssia est très bien, ce que dit Laurent Mottron est très juste : les Asperger doivent vivre avec les autres. Ils ont des talents différents des autres et a contrario présentent des difficultés dans un certain nombre de domaines (communication verbale, sens des conventions...) MAIS évoluent et doivent évoluer comme tout le monde dans la société... A ce titre, ils ont parfaitement conscience de l'altérité, de leurs différences et parler de ces différences aide la société à composer avec...

Il y a aussi beaucoup de légendes quant aux Asperger... Beaucoup ignorent qu'ils le sont et le diagnostic arrive finalement comme une délivrance. Je suis certaine que sur MM, il y en a un paquet. Il paraît que c'est plus difficile à diagnostiquer chez les femmes... Ce qui veut dire que c'esdt un handicap tout relatif.
Avec le temps, les diagnostics seront de plus en plus fins, de plus en plus systématiques aussi. Quand on se retrouvera avec 25% d'une population diagnostiquée quid Asperger, quis HP, quid TDAH, quid dys ou TED, on sera bien obligés de composer avec toutes ces différences, et de mettre en évdence les dispositions de chacuns au lieu de se focaliser sur leurs différences ou difficultés...

Un bouquin sympa :
http://www.editions-delcourt.fr/serie/difference-invisible.html

Mon Aspi ne s'y reconnaît pas (sauf pour le bruit) mais nous oui...
abeille7 - Jeu Nov 24, 2016 9:58 pm
Sujet du message:
Ici, rien n'a été fait ni dit dans la classe de l'un des enfants qu'on accueille mais visiblement, le terme "autisme" circule entre les élèves pour parler de ses difficultés. C'est un jeune qui est en 3ème section sportive escalade, marche bien et se retrouve avec 15 de MG...

En revanche, on se pose fortement la question avec un autre, en 6ème, dont la manière d'être est plus "étrange" pour ses camarades et pour les adultes. Je dois rencontrer l'infirmière pour faire le point et voir ce qu'on fait. On a effectivement pensé à une intervention en classe.
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