Coquelicot.fr a écrit: |
Comme c'est triste... Difficile de trouver des gestes, des mots...
Peut-être offrir un repas préparé pour les soulager de la tâche ou s'ils ont le courage de sortir: les inviter à manger et les chouchouter... Offrir une oreille... Difficile en fait d'aider. Certains préfèrent panser leurs plaies loin des regards. D'autres déplorent que leur malheur fait fuir les autres. On se sent tous un peu gauche dans ces cas-là... En allant vers eux, tu sentiras sans doute quoi faire... Je n'ai jamais eu à vivre pareil drame... |
Shet a écrit: |
Coquelicot, marinaq, merci pour vos réponses et votre soutien.
J'ai échangé pas mal de messages avec la maman. La semaine dernière, je leur ai apporté un plat préparé et fait une petite visite. Ils avaient l'air de tenir encore un peu le coup… Mais là, hier, j'ai reçu un message complètement désepéré… Alors ce que je voudrais savoir, c'est comment on fait pour à un moment arriver à ressortir du gouffre. Je me doute que ce temps au fond du trou va prendre plusieurs mois (années?), mais comment vont-ils pouvoir à un moment dépasser ça, retrouver un souffle d'énergie qui leur permette de survivre et de pouvoir à nouveau voir les beautés de la vie? Est-ce que la seule manière de survivre serait un jour d'accueillir un nouveau bébé? Personne pour partager son expérience? En même temps, je comprends que ce ne soit pas du tout facile et encore moins avec qulqu'un qui ne fait plus vraiment partie du forum... Merci déjà de m'avoir lue... |
Shet a écrit: |
Caillou, si c'est de moi que tu parles, tu n'es pas obligée d'utiliser la 3ème personne… je ne suis pas là pour troller le forum. Si je suis venue ici c'est parce que je m'y suis sentie bien lors de la naissance d'Augustin il y a 4 ans.
Mais merci d'avoir pris le temps de répondre et je comprends ton message. Je me rends compte que je suis peut-être plus venue ici pour trouver du soutien et des réponses à mes propres questions face à cette situation qui me touche profondément… Et j'entends que les réponses peuvent être multiples... Je me sentais vraiment proche de mon amie pour la naissance de ce petit bonhomme et du coup, je me sens aussi envahie par leur tristesse… Je me sens aussi un peu gauche comme le disait Coquelicot. C'est pour ça, je pense, que je cherchais des pistes, pour répondre à mes propres questions, pas pour les leur balancer comme ça… Mais tu as raison, je vais faire attention à ne pas projeter, ni m'immiscer dans leur souffrance. Ils sont effectivement aidés par des professionnels… Merci Abeille pour tes réponses toujours sensées. Je ne sais pas s'il existe ce genre de groupe de soutien en Belgique. Je suppose que les pros qu'ils vont rencontrer leur donneront l'info. Je ressens tout cela comme tellement dur, injuste et triste... |
marinaq a écrit: | ||
De l'avoir "posé" ici ça t'a permis d'y voir + clair, c'est super ! Tu as toi aussi un deuil à faire pour pouvoir accompagner ton amie |
bou a écrit: |
l'aide des professionels bien sûr
... et le temps, beaucoup de temps. Je crois qu'on dit que le temps du deuil, c'est 1 an (au moins). Et je pense que la temporalité de tes amis ne va pas être la même que celle de l'entourage. Les autres vont revenir à une vie "normale" plus vite, et c'est peut-être là que l'entourage doit être vigilent Avant de voir le beau, le positif, il faut "accepter" d'aller mal, très mal et il faut que l'entourage soit vigilent à ne pas minimiser ou nier la douleur, surtout plus tard. Ne pas demander de voir le beau de la vie trop tôt. Cette durée étant propre à chacun. bref, être "juste" à l'écoute en tant qu'amie. ça n'a rien à voir, parce que ce n'était pas le deuil d'un bébé, mais lors de mes 2 fausses couches, ce qui m'a le plus blessée, c'est quand on me disait "allez, ça va ! tu as déjà un beau garçon" ou "il y a des choses pires dans la vie". Cette négation de ma peine était plus insupportable que le silence de ceux qui ne savaient pas quoi nous dire. là, ce qu'ils vivent, je crois qu'il n'y a pas pire pour des parents |
LAB a écrit: | ||
Oui il faut que les autres acceptent qu on ne soit pas bien, triste et malheureux. C est un passage obligé. Je trouve qu il faut veiller à ce que ce ne soit pas trop envahissant. Courage à vous . |
Shet a écrit: | ||||
LAB, je ne comprends pas ce que tu veux dire par cette phrase? Je ne sais pas si tu parles de leur tristesse ou de l'aide… |