J'ai les mêmes. Comme je les ai beaucoup d'heures, j'ai du temps pour faire des exercices systématiques (beaucoup). A force, ils se créent les routines, et commencent à voir le plaisir de savoir faire, et donc comprendre.
On s'imagine trop qu'il faut comprendre pour savoir faire, je trouve que c'est presque l'inverse.
J'adore quand il y en a un qui dit, tout surpris "oh ? j'ai compris !"
Je n'en laisse jamais lâcher "de toute façon je n'y comprends rien", c'est le plus sûr moyen pour lui de filer au tableau pour reprendre à zéro. Mais c'est possible uniquement parce que j'ai très peu d'élèves cette année.
phanou - Dim Déc 07, 2014 6:30 pm
Sujet du message:
Laurence c'est comme cela que j'ai compris les mathématiques.
J'ai appris à faire sans comprendre. J'ai réussi à faire. J'étais contente. Et j'ai parfois compris après.
Chez moi je n'ai pas trop ce problème de hurlements.
Je fractionné ce qui paraît impossible en possible à faire.
rlullier - Dim Déc 07, 2014 6:52 pm
Sujet du message:
Je constate ça en CP avec soit des enfants qui ont réellement des soucis d'apprentissage , soit avec des enfants qui ont peu de confiance en eux. Mais à force de ne pas "céder", de répéter 50 fois "tu vas y arriver!" , je vois qu'ils se mettent au travail, et se donnent du mal.
Concernant mes enfants, elles ont des facilités donc au contraire, se mettent au travail, même quand c'est dur. Ce qui leur pose des soucis, c'est surtout les "finitions". En musique, par exemple, elles sont très fortes toutes les trois en déchiffrage "à vue", mais quand il s'agit de bosser à fond le petit passage qui bloque, je suis obligée de le faire avec elles...
@rmelle ;) - Dim Déc 07, 2014 7:08 pm
Sujet du message:
J'ai toujours été comme ça et je suis encore comme ça.
Je n'ai jamais compris l'intéret des exos de maths, des défis sportifs, des challenges en tout genre...par contre j'adorais construire des tas de trucs donc c'était une question d'environnement.
mimosa - Lun Déc 08, 2014 9:30 am
Sujet du message:
c marrant que tu parles de cela, j'ai eu cette discu avec thomas hier, il a de vraies capacités mais il "zappe" vite, il lui manque le sens de l'effort, pas pour transformer un truc en pensum mais pour être cap de relire trois fois un truc, d'y réfléchir et de s'apercevoir que oui, il comprend..., et ps d'y passer 1 min en concluant "je ne comprends ps ce qu'on demande"
il n'a ps de difficultés d'apprentissage, c de la flemme..., d'ailleurs quand je ne lâche ps, oh miracle, il pige, et d'autant plus vite qu'il veut se débarrasser de sa mère
mais à 15ans ça me saoule bien ce comportement
pour la sous matheuse que je suis, les exos sont très utiles parce que c pragmatique, rien ne me paraît plus bête que d'apprendre par coeur un théorème que je ne sais ps appliquer ? par contre une démo qui m'explique le raisonnement et comment m'en servir, j'adhère..., j'ai eu un très bon prof en 1e, ses cours n'étaient jamais "bêtes", il faisait vivre les maths j'ai jamais connu ça avec un autre prof
Mamienouche - Lun Déc 08, 2014 10:33 am
Sujet du message:
Je pense sincère que la surstimulation gave les enfants qui deviennent totalement blasés.
Je suis triste de faire ce constat mais lors des sorties scolaires, lorsque je suis conviée, je vois que les enfants n'ont pas ou peu d'intérêt à ce qu'on leur propose. Ca donne un foutoir irrespectueux que je trouve, personnellement inquiétant.
Je suis toujours touchée par l'émerveillement d'un enfant devant une situation nouvelle. Pour moi, ce sont des buvards... mais là... pfiouuuuu
Le sens de l'effort ? Ici non plus, c'est pas top... on fatigue vite, on râle vite, on veut pas, on a pas envie... mais je crois que c'est de NOTRE faute.
EX : l'autre jour, on a donné des chatons à deux familles. L'une est venue, super reconnaissante pour plein de raisons et le petit garçon de la famille m'a émue... il était émerveillé à l'idée d'avoir ce petit chat. Il avait 8 ans. Il s'est intéressé à sa date de naissance, son papa, sa maman etc etc etc... il avait envie.
L'autre famille... ouais... deux mômes totalement "blasés". Pas d'émotion... rien... ça m'a fait quelque chose aussi mais pas dans le même sens hein ?
caillou - Lun Déc 08, 2014 10:37 am
Sujet du message:
Mes deux aînés sont comme ça. Si la solution ne leur apparaît pas à la seconde où ils lisent l'enoncé, ils disent qu'ils n'y arrivent pas. Ils n'ont pas appris à chercher, manipuler, retourner un problème dans tous les sens, etc, pour chercher une piste. C'est visible en maths et aussi en français/ littérature où ils ont du mal à aller chercher les infos dans le texte ( quoi, tout relire?!! )
Je ne sais pas si c'est un caractère flemmard, ou un effet de leur grande facilité qui fait que l'effort n'est pas un réflexe.
Pour mon fils, très sportif, c'est comme la musique pour les filles de Rlullier, il pige de suite et reproduit instinctivement. Mais perfectionner un geste ou une technique, c'est plus dur.
En discutant avec les maîtresses, elles font le même constat de passivité, d'attentisme, et de découragement devant le moindre effort d'apprentissage. C'est triste
rlullier - Lun Déc 08, 2014 10:47 am
Sujet du message:
ici ma petite en natation est très très persévérante, elle essaie de nouveaux mouvements, essaie de comprendre, elle est assez impressionnante dans la persévérance (enfin, pour la natation!!)
Mamienouche, peut-être que les enfants n'en ont rien à faire des petits chatons super mignons.
Au spectacle de Noel samedi , il y avait comme "surprise" un espèce de défilé de chiens, la grande a regardé jusqu'au bout, elle a a-do-ré!
La 2ème a regardé tout le spectacle mais elle a trouvé ça nul... et la 3ème a regardé à peine 5 mn, les animaux, ça la gave!
Ca n'a rien à voir avec "le sens de l'effort"
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