Gwenaelle a écrit: |
Je n'ai pas d'image particulière de la dépression. Pour moi c'est une pathologie comme une autre..et je ne me fais pas d'idée sur les personnes atteintes de cette maladie.
Je pense qu'on peut tous y être confronté un jour, pour nous ou notre entourage. Tout ce qui est pathologie psychiatrique est tabou en général. C'est dur, pour les malades et leur famille. |
phanou a écrit: |
Cela dit au lieu de t interroger sur le regard des autres
Il me semble fondamentale, prioritaire de te centrer sur toi ... Définis tes priorités et fonce |
Mamienouche a écrit: | ||
ça, c'est plus facile à dire qu'à faire... |
Mamienouche a écrit: | ||
ça, c'est plus facile à dire qu'à faire... |
jogadel a écrit: |
En fait je n’ai jamais trop su quoi penser de la dépression , j’ai toujours trouvé cet état étrange, c’est pourquoi jem’interroge sur ce que peuvent bien en penser les autres maintenant que je suis concernée.
Mamie ouche je porte beaucoup de choses aussi , plus une avalanche de mauvaises nouvelles depuis fin 20017 , plus un deuil soudain. J’ai décroché. Outre la tristesse omniprésente , les crises d’angoisse , la fatigue, c’est le fait de ne plus savoir ce que je veux pour moi et pour ma famille qui m’a fait consulter. Pas une simple interrogation sur l’avenir mais un vrai blocage sur le sens de notre vie et les choix que je dois faire. La en écrivant je prends conscience que je n'écris que « je ». Cela signifie bien que le « nous » et les « eux » sont relativement absents. Arrêter de tout prendre sur mes épaules. Est ce facile à faire? |
nanon a écrit: |
Ce n'est pas plutôt un burn out? Ce trop plein justifié? J'ai l'impression, pê complètement à tord, que ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas un déclencheur mais un cumul.... |
jogadel a écrit: |
Oui j'ai toujours pensé que j'avais plus un caractère à faire un burn out qu'une dépression. Après je n'ai pas encore le diagnostique officiel car je n'ai pas encore trouvée l’énergie de me chercher mon propre psy.
En fait D avait un rdvz avec son pédopsychiatre et là quand le moment de partager en famille est venu j'ai aligné deux phrases et j'ai complètement craqué, en pleurs. Nous avons un peu parlé de la situation et de moi. C'est lui qui a parlé de dépression et m'a mis sous AD et qui m'a répété et re-répété de prendre rdvz avec un confrère. Sur le coup j'étais trop fatiguée pour l'envisager. Maintenant au bout de trois semaines de traitement j'envisage de faire la démarche la semaine prochaine. J'arrive à tenir le coup le matin mais à partir du midi je n'en peux plus. Le moral est à zéro, plus d'énergie et de volonté, l'angoisse monte. Je m'allonge deux heures dont une heure à dormir. Je ne sais plus qui a écrit que les émotions déclenchent des crises. Mardi je m'en suis voulue. J'ai appris une bonne nouvelle et j'en ai fait une crise d'angoisse ![]() Je me suis bien retrouvée en ce site: http://www.info-depression.fr/ |
Mamienouche a écrit: | ||
bonne ou mauvaise... peu importe. Tout "bouleversement" qui touche à l'émotion peut déclencher une crise. On apprend à apprivoiser tout ça avec le temps ![]() Donc ne panique pas Jogadel... tu vas y arriver (Géraldine ![]() ![]() |
LAB a écrit: |
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui. |
nanon a écrit: |
J'ai récemment essayé les constellations familiales.
J'ai pu pointer des dysfonctionnements familiaux et des choses que je portais et qui ne m'appartenaient pas. J'y retournerai parce que je sais qu'il y a encore des choses à mettre à plat, en plus de celles légitimes et connues qui font mon quotidien difficile et tous ces troubles psychosomatiques. Je m'en veux d'avoir versé dans les anxiolytiques, d'autant que le verre le soir s'y rajoute aussi. ![]() Les acouphènes, les crises de vertiges, les attaques de panique, le stress permanent, le manque d'énergie, de patience c'est aussi à intensité variable ma vie depuis 3 ans. Je suis, de plus, devenue légèrement hypocondriaque. |
LAB a écrit: |
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui. |
SPQR a écrit: | ||||
Oui, j'allais justement intervenir à mon tour ; je traverse aussi une période difficile depuis 9 mois et je ne m'y attendais tellement pas, tout a toujours été si parfaitement dans ma vie, que je me le suis pris violemment dans la tête : ça ne pouvait pas m'arriver à moi, impossible... J'ai même au début tout mis sur le compte de la maladie que je venais de déclencher (problèmes d'oreille interne : vertiges, acouphènes, perte d'audition) en pensant que les crises d'angoisse permanentes que je subissais étaient la simple conséquence mécanique de celle-ci ; et progressivement, j'ai accepté l'idée (ça a été difficile pour moi qui ai toujours été perçue et me suis perçue comme un roc !) que c'était le contraire, que j'avais décompensé violemment cette spasmophilie très profondément refoulée (trouble anxieux généralisé + attaques de panique) et que Ménière n'était finalement qu'un symptôme supplémentaire de celle-ci. J'en ai eu confirmation en creusant dans ma famille et découvrant que ma mère et sa propre mère avaient eu des troubles du comportement très forts liés à l'angoisse (sans jamais nous en parler à nous enfants... = tabou) et, pendant plusieurs années, avaient aussi été concernées par des pbs d'oreille interne (moins pénibles que les miens mais bon, ça se pose là quand même...). J'avance beaucoup en ce moment, et ça va beaucoup mieux depuis que j'ai repris les choses sous le bon angle, c'est-à-dire en m'attaquant à la racine du mal, cette angoisse atavique, primitive que j'avais enfouie tellement profondément que j'étais plutôt du genre à ne ressentir aucune émotion, à être dans l'excès de confiance en moi (je ne savais même pas ce qu'était une boule dans le ventre avant un concours ou une audition...)... J'apprends à accepter ces émotions nouvelles en essayant de ne lutter que contre ce qu'elles ont de pathologique et d'invalidant mais en conservant ce qui, en moi, est de l'ordre de la sonnette d'alarme et tente, j'en suis persuadée, de me préserver d'un pétage de plombs bien plus méchant encore... Il y a des hauts, des bas, mais les crises (d'angoisse ET de vertiges !) sont moins fréquentes, moins longues et moins violentes au fil des mois (même si les rechutes sont très pénibles...) ; je continue à vivre "normalement" (ça aide énormément, mes élèves n'imaginent pas à quel point ils ont pu m'aider, c'est en cours que, paradoxalement, je me sens le plus "moi-même", au top, comme avant, alors que je peux être en mode crise de tétanie 2 minutes avant d'entrer en classe...) mais j'ai appris à lever le pied, à demander de l'aide, à accepter la vulnérabilité comme une force plutôt que comme une chose honteuse et franchement, j'en arrive presque à me dire que je n'en sortirai peut-être pas plus forte mais plus résiliente et surtout meilleure humainement... J'en ai beaucoup parlé à mes enfants pour ma part car cette part d'hérédité m'inquiète bien sûr (et l'un de mes filles est suivie pour des TOC, trouble qui appartient à la grande famille de l'anxiété...), et mon mari et mes amis ont été mes meilleurs soutiens. Par contre, j'ai évité les médicaments (soutenue en cela par mon ORL qui m'a largement encouragée à aller vers les médecines douces et m'a répété mille fois que je n'étais pas dépressive mais angoissée, ce qui est une grand constante chez ses patients atteints de pbs de l'oreille interne), je suis passée par la sophrologie et les TCC, la méditation/prière, la discussion/analyse, le sport et un petit verre le soir... Comme Maminouche (qui m'a beaucoup aidée aussi, ça fait tellement de bien d'en parler à des gens qui sont passés par là !), il me semble que ce que tu décris ressemble beaucoup plus à un trouble anxieux qu'à de la dépression d'où l'importance du bon diagnostic... Et comme elle, j'ai envie de te dire que tu vas apprendre à apprivoiser la bête, ça prend un peu de temps mais c'est tellement constructif au final ! J'ajoute que je suis étonnée de voir que nous sommes si nombreuses à être concernées... ![]() |
LAB a écrit: |
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui. |
SPQR a écrit: | ||
Tu sais Lab, même après ce qui m'est arrivé et en avoir parlé des heures avec elle, (à son corps défendant : "circulez, rien à voir, serre les dents ça va passer"...) ma mère est tjs dans le déni et refuse d'accepter que ce pb des angoisses profondes/spasmophilie, hérité de sa mère et dont elle a pourtant beaucoup fait les frais elle-même étant enfant, soit la clef de ses nombreux pbs de santé (hier la fatigue, des allergies, puis les vertiges, aujourd'hui des douleurs insupportables inexpliquées) : elle continue à prendre le pb à l'envers et à considérer que ces problèmes somatiques sont à l'origine de son mal-être et non l'inverse et fait du tourisme médical en attendant la pilule bleue ou l'intervention chirurgicale miraculeuse qui mettra un terme automatiquement à ses souffrances. Elle refuse toute psychothérapie alors que mon père l'y encourage depuis des années et, pire, se moque ouvertement de ma démarche... ça nous permet de revenir à la question initiale d'ailleurs : la spécificité de ces "maladies" (TAG ou dépression), c'est précisément qu'elles ne peuvent être guérie/gérées à notre corps défendant, il est nécessaire d'y participer activement, d'accepter qu'on a bien un pb à cet endroit là et que ça ne passe pas comme une angine ou une jambe cassée. C'est très difficile je trouve, et culpabilisant aussi (pour soi-même et l'entourage). Du coup Lab, tu as fait ce que tu pouvais pour ton mari mais tu peux continuer à en parler à tes fils, il n'y a pas de fatalité ! |
mimosa a écrit: |
Nanon j'aimerais bien faire la même démarche que toi !
je me sens fragile à nouveau alors soucis de boulot ok mais j'ai un fond de tristesse immense "qui ne passe pas" et qui était bcp plus enfoui jusque là ? comme je traîne des casseroles j'aimerais m'en libérer, de même que je suis devenue très (trop) sensible aux remarques, tu peux me faire pleurer facilement ![]() ![]() et je culpabilise d'être comme ça pour le fiston parce que du coup je ne suis vraiment ps une compagnie agréable, et l'intendance de la maison laisse à désirer, heureusement qu'il a ses potes |
jogadel a écrit: |
Quelle image avez-vous de la dépression et des personnes qui y sont?
Je fais une dépression, petite j'espère, et je constate que j'ai beaucoup de mal à endosser cette image. Je n'arrive pas à en parler à ma famille, mes amis. Je dis toujours que ça va bien alors que ce n'est pas vrai. J'ai honte et je me sens coupable comme si c'était de ma faute. |
mimosa a écrit: |
pour trouver "bonne personne" y'a syndicat professionnel ou ? je sais ps où chercher pour ne ps tomber sur un charlatan ![]() ![]() |
Mamienouche a écrit: |
Il me semble qu'on parle plus de gros gros coup de mou là non ?
Jogadel... ça te fait quoi les AD ? J'ai beaucoup beaucoup de mal avec les psychotropes qui sont donnés trop facilement à mon sens (ce n'est que mon humble avis). Je suis plutôt comme nanon... je vais taper dans la phyto et/ou l'homéo. Sinon, je n'ai pas répondu à la question initiale : pour moi, c'est une maladie comme une autre... elle mérite la même attention. Le problème des maladies qui ne se voient pas et des maladies psy, c'est la reconnaissance sociale mais tant pis, on est pas obligés de se justifier après tout ! |
Coquelicot.fr a écrit: |
On ne choisit pas d'avoir une dépression! Comme on ne choisit pas d'avoir un rhume, une entorse ou un cancer...
Ce que j'ai observé chez des amies qui en ont été atteintes c'est que la parole se libère quand elle le disent autour d'elles. Une fois qu'elles ont entrepris de dire leur état, plusieurs autres amies ont exprimé qu'elles avaient fait une dépression par le passé. A notre grand étonnement!!! La dépression a ceci de troublant quand on y pense, c'est qu'on ne la voit pas! Des personnes "joyeuses", "fortes" peuvent en fait être en dépression mais sont sous médicament (parfois) ou tout simplement, capables de donner le change (car pas le choix)... J'imagine qu'il y a aussi des degrés... Certains vont se retrouver au fond du trou, à plat, hospitalisés... d'autres vont pouvoir "assurer" un service minimum au quotidien... Je suis hypersensible, portant parfois toute la culpabilité du monde sur mes épaules. Ces dernières années, avec les ennuis que nous avons connu et les stress énormes liés, j'ai parfois eu l'impression que je pouvais tomber moi-même en dépression. Mais, non... Jusqu'à maintenant, j'ai pu me relever, mais je peux parfaitement comprendre que le coup de trop peut sans doute tout faire basculer... qui sait? Sommes-nous tous égaux devant la dépression? Ma mère qui a beaucoup subi d'horreur dans sa vie, n'a curieusement jamais réellement fait de dépression. Au plus des coups de déprime... Est-ce génétique? Enfin, je pense qu'à un moment dans la vie, nous prenons de l'humilité face à elle... |
Mamienouche a écrit: |
Il me semble qu'on parle plus de gros gros coup de mou là non ? |
nananne a écrit: | ||
Du gros gros coup de mou au burn out il n'y a pas loin et un burn out, ça peut laisser des lésions irréparables au cerveau donc je ne prendrais pas à la légère ce que traverse sylvie1980. Pour ma part je pense que je ne suis pas passé vraiment loin du burn out il y a 5 ans. Des connaissances ont commencé à tirer la sonnette d'alarme : "Nananne je m'inquiète pour toi", "Nananne, viens prendre un café qu'on discute". Quand des personnes que je voyaient pour la première fois, que j'étais allée voir pour des questions de mutation m'ont dit "madame vous n'allez pas bien, allez voir votre médecin et faites vous arrêter", je me suis exécutée. Par chance mes enfants étaient en vacances ailleurs et j'ai pu dormir jour et nuit pendant une semaine entière. J'ai alors mesuré mon état d'épuisement. Mon employeur a accepté que je reprenne à mi-temps, j'ai fait très régulièrement du sport (qui est un bon anti-dépresseur) et j'ai muté quand cela a été possible. |
sylvie1980 a écrit: | ||||
Je n'avais pas compris que ce "coup de mou" me concernait...c'est beaucoup plus que ça oui... Et comme nananne, c'est surtout mon homme qui m'a poussée à consulter, outre le fait que je ne "fonctionnait" plus, même pour des choses basiques. Après maintenant 6 semaines d'arrêt, je n'ai toujours aucune énergie...mais je recommence à supporter mes enfants ![]() Au niveau remède, la psy a également évoqué le safran...mais je n'ai pas encore creusé. J'ai accepté un traitement "classique" pour l'instant, au moins pour dormir... |
mammig a écrit: |
Je pense comme Gwenaëlle : c'est une maladie et ça peut arriver à n'importe qui au cours d'une vie... Il n'y a rien de honteux à ça, ni de culbabilité à avoir.
Jogadel, mais aussi Nanon, Lab, SPQR, Adromaca, PL et celles que j'oublie, il me semble que vous avez toutes de vraies raisons de "tomber", non ? Je vous embrasse bien, vous avez raison d'en parler et de prendre ça à la racine. J'espère que cet épisode sera vite un mauvais souvenir ![]() ![]() |