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Maximômes Le forum des familles nombreuses !
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bibounette80 Déesse du forum !


Inscrit le: 18 Mai 2009 Messages: 7011
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Posté le: Dim Sep 27, 2015 8:47 pm Sujet du message: |
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Après un bac L je savais ce que je voulais faire (instit) mais pas comment.
J'ai fait une prepa de lettres sur le conseil de mes profs, et j'ai continué en licence de lettres après.
Je n'étais pas très motivée pour aller en fac (pas les vacances mais j'avoue que la licence ça n'a pas été bien violent!) et ça m'a permis d,être sure que je voulais bien faire lettres comme licence ( certaines copines ont fait une autre licence que celle qu'elles pensaient faire au lycee, ou ont dévié sur autre chose comme école de commerce) |
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steph7 Jaiunevievoussavez

Inscrit le: 20 Mai 2006 Messages: 32810 Localisation: Pas loin de chez Orély !
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Posté le: Dim Sep 27, 2015 8:50 pm Sujet du message: |
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Elle a eu des forums des métiers mais il n'y avait que des métiers représentés dans le coin... gendarme, infirmière, agriculteurs...rien de concluant pour elle, et elle a été au salon de l'étudiant à Toulouse l'an dernier mais ça ne l'a pas éclairée... beaucoup d'écoles de commerce je crois.. _________________
98 00 06 08 et 2011 |
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Poulette Légende de bronze


Inscrit le: 16 Juil 2015 Messages: 621
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Posté le: Dim Sep 27, 2015 11:59 pm Sujet du message: |
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Nos numéros 2 et 5 nous ont fait ce genre de plan. En décembre ils ne savaient pas trop quoi faire. On a fait comme conseillé par Laurence, on a mis plein de choix sur APB. Ils ont eu plus de temps pour réfléchir. Ensuite, le stress de devoir classer les voeux les a stimulés!
Si elle ne veut pas aller en prépa (il me semble qu'on n'y rentre que juste après le bac) je l'enverrais un peu à l'étranger mais dans un endroit défavorisé, aider. Il paraît que les jeunes en reviennent en sachant vers quoi s'orienter après avoir été confrontés à la misère. Enfin c'est ce qu'on m'a raconté, je ne sais pas si j'aurais eu le cran de les y envoyer s'ils n'avaient pas su quoi faire. Ou alors un an au pair histoire de revenir bilingue, au moins elle aurait rentabilisé son année?
Ce qui est sûr c'est qu'à la place d'une "licence de n'importe quoi" je choisirais la prépa, même dans un lycée pas terrible. Au moins ils sont encadrés. |
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karine16 Jarrêtequandjeveux


Inscrit le: 18 Déc 2003 Messages: 21682 Localisation: charente
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 6:29 am Sujet du message: |
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Dernière édition par karine16 le Lun Sep 28, 2015 8:15 pm; édité 1 fois |
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Lila Naqueçaàfaire


Inscrit le: 12 Oct 2004 Messages: 10621 Localisation: FarmVille
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 7:21 am Sujet du message: |
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Poulette a écrit: |
Ou alors un an au pair histoire de revenir bilingue, au moins elle aurait rentabilisé son année?
Ce qui est sûr c'est qu'à la place d'une "licence de n'importe quoi" je choisirais la prépa, même dans un lycée pas terrible. Au moins ils sont encadrés. |
Partir au pair n'est pas la garantie de rentrer bilingue. J'ai été fille au pair, on passe beaucoup de temps seule avec des bébés, ou à faire le ménage, ou juste seule pendant son temps libre (et encore, j'avais de la chance, à Londres il y a plein d'autres au pairs avec qui se lier). J'ai largement plus appris en allant un an aux EU comme "exchange student".
Pour ce qui est de la prépa, mon fils est mieux en université, avec moins de stress, qu'en prépa où il n'aurait pas tenu plus de deux mois. Tous les enfants ne sont pas capables de supporter l'ambiance de compétition. _________________ Rentrée 2015: 25 ans Animatrice 2D - 23 ans BTS AME 2A - 18 ans L1 Math - 11 ans 6° - 8 ans CE2 - 6 ans CP |
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rlullier Jarrêtequandjeveux

Inscrit le: 21 Mar 2005 Messages: 20640 Localisation: Annecy (Haute-Savoie)
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 7:23 am Sujet du message: |
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karine16 a écrit: |
Pour y être passée avec Claire l'an dernier (bac L également) je te dirai de ne pas stresser. Même jusqu'à la date butoir d'apb, elle ne savait pas quoi faire
Juste des idées de métiers mais rien de concluant. son choix s'était porté sur un bus tourisme en alternance et finalement elle n'a pas trouvé de patron. Elle a donc pris son 2e vœu qui était la fac (LEA). Et finalement elle trouve ça très bien. Pourvu que ça dure  |
C'est vraiment galère, l'apprentissage, pour ça...
Mon élève veut faire une licence en apprentissage l'an prochain, elle cherche depuis l'an dernier  |
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nelcy Jarrêtequandjeveux

Inscrit le: 18 Nov 2007 Messages: 27735 Localisation: 06
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 8:13 am Sujet du message: |
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rlullier a écrit: |
karine16 a écrit: |
Pour y être passée avec Claire l'an dernier (bac L également) je te dirai de ne pas stresser. Même jusqu'à la date butoir d'apb, elle ne savait pas quoi faire
Juste des idées de métiers mais rien de concluant. son choix s'était porté sur un bus tourisme en alternance et finalement elle n'a pas trouvé de patron. Elle a donc pris son 2e vœu qui était la fac (LEA). Et finalement elle trouve ça très bien. Pourvu que ça dure  |
C'est vraiment galère, l'apprentissage, pour ça...
Mon élève veut faire une licence en apprentissage l'an prochain, elle cherche depuis l'an dernier  |
Même son de cloche autour de moi avec des enfants d'amis qui souhaitaient choisir ce système ils y ont tous renoncé faute d'avoir trouvé un patron.
C'est dommage, il y a un réel engouement de la part de certains jeunes pour ce mode d'apprentissage....
Je vais suivre les conseils sur ce post, car je risque de me poser les mêmes questions dans un an, ma fille a 1000 idées mais ça part dans tous les sens, il va falloir canaliser tout ça  |
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violette Naqueçaàfaire


Inscrit le: 16 Mai 2003 Messages: 12430
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 9:37 am Sujet du message: |
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En pleine réflexion ici aussi avec notre 17 ans  |
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steph7 Jaiunevievoussavez

Inscrit le: 20 Mai 2006 Messages: 32810 Localisation: Pas loin de chez Orély !
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 11:13 am Sujet du message: |
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Poulette a écrit: |
Si elle ne veut pas aller en prépa (il me semble qu'on n'y rentre que juste après le bac) je l'enverrais un peu à l'étranger mais dans un endroit défavorisé, aider. Il paraît que les jeunes en reviennent en sachant vers quoi s'orienter après avoir été confrontés à la misère. . |
Non pas envie de prépa. C'est une bonne élève mais pas une acharnée de travail, et l'esprit de compèt + stress... bof bof c'est pas son truc.
Le coup de l'envoyer aider dans un pays défavorisé hum... à 17 ans, bénévole ? sans formation ni rien... je ne vois pas trop le but. (une manière hyper fine de lui faire toucher du doigt la chance qu'elle a de vivre dans un pays riche? )
Si elle part à l'étranger ça sera dans le cadre d'un SVE, mais selon les différents sites c'est 17 ou 18 ans l'âge minimum... _________________
98 00 06 08 et 2011 |
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Momo777 Naqueçaàfaire

Inscrit le: 09 Nov 2007 Messages: 15166
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 11:35 am Sujet du message: |
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Ce qui est toujours une bonne chose - si on aime, mais je pense qu'il faut au moins être majeur - c'est jeune fille au-pair... surtout si elle aime les langues (est-ce le cas?)
Disons que c'est une manière de découvrir un autre pays (visites, vie avec une autre famille), d'apprendre la langue (on général, on suit des cours), de se responsabiliser (on s'occupe des enfants et un peu du ménage en général) - et à priori, on reçoit aussi de l'argent de poche.
Bon, maintenant, un an ça fait long... je ne sais pas si ça existe aussi que pour quelques mois. J'aurais tendance à dire que ce n'est pas une année de perdu et que pendant cette année... "sabbatique" on va dire... on a le temps de réfléchir, de trouver des idées...
Sinon, ben oui, centres des métiers, conseillers d'orientation... le tout dans une ambiance détendue sans la stresser.
Courage  _________________ Trois Bisounours: (2002), (2005) et (2007) |
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Madec Déesse du forum !


Inscrit le: 28 Juin 2005 Messages: 6227 Localisation: Par ici ou par là !
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 11:59 am Sujet du message: |
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J'ai une amie de mon fils de 17 ans qui est partie refaire une année de 1ère en Allemagne, sans avoir jamais suivi de cours d'allemand.
C'est très courageux de sa part et je pense une chouette expérience et puis ca permet de réfléchir à tout ca.
Bon, il me semble que les bacheliers sont les prioritaires pour post-bac, alors en revenant une année après le bac je ne suis pas sûre qu'elle reste prioritaire à vérifier auprès du CIO. _________________
Clémentine 97, Aymeric 98, Léonie mon petit ange, Charlotte 05 et Justine 05 |
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philipine Légende d'argent

Inscrit le: 20 Avr 2008 Messages: 1178 Localisation: ouest
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 12:01 pm Sujet du message: |
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petite expérience pour N1 l'année passée.
Elle n'avait aussi aucune idée et elle qui est plutôt indépendante, m'a laissé tout faire.
J'ai cherché quelle formation lui correspondait le mieux et plus généraliste.
Après discussion, la prépa ne l'a tentait pas du tout pour les même raisons que ta fille.
Nous avons fait des salons de l'étudiant, plutôt commerce, cela a permis de déterminer que école d'ingénieur ce n'était pas ça qu'elle aimait trop de math et physique, mais plus le commerce.
Sauf que le problème c'est posé : comment choisir ? toutes avaient quelque chose d'attrayant.
Le système fac a beaucoup changé (chez nous) et récupère une bonne réputation. Je me suis donc orienté vers un IUT GEA. Elle a semblé accrochée et à passé des entretien de sélection plutôt motivé.
Sur APB, nous avions fait 12 choix et avons mis dans le bon ordre assez rapidement.
Le verdict tombe : elle est prise à Bourges, elle est très contente, moi moins je n'avais pas réalisé qu'elle allait partir.
Mais je sentais que cela lui plaisait, mais que ce n'était pas elle qui avait choisi, je n'avais pas bonne conscience.
Un soir, elle regarde une émission sur l’hôtellerie de luxe avec les yeux pétillant et me dit que vraiment elle aime l’hôtellerie, choix que j'avais mis de côté car connaissant un peu le milieu, c'est dure pas de vie de famille, travail à l'inverse des gens....
Mais 15 jours après mon mari revient après une réunion avec la carte de visite d'un intervenant dans une école de tourisme et management à la fac de notre ville.
Trop de signes, renseignements pris cela semble lui convenir sauf que nous sommes le 25 juin et que ce n'était pas inscrit sur ses voeux d'APB.
Après renseignements, il y a un troisième cycle de recrutement le 26 juin.
Et aucun regret, c'est un système fac avec un coût de fac, des cours magistraux et des cours en groupe de 20 et cerise sur le gâteau c'est chez nous. _________________ C (97), F (99), B (03), C (06) et O (09) |
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Maxie Jarrêtequandjeveux


Inscrit le: 05 Jan 2005 Messages: 22210
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 2:25 pm Sujet du message: |
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Lila a écrit: |
laurence a écrit: |
tulipe a écrit: |
Les facs sont bien loin de ce que l'on a connu (sauf pour l'administration.. |
Oui enfin ça dépend où et quoi. En sciences sanitaires et sociales, mon troisième n'a pas vu en quatre mois l'ombre d'un TD. Et on n'a pas compté le nombre de cours supprimés ou déplacés au dernier moment
ça me déprimait vraiment de le voir dans ce cul de sac éducatif... |
En L1 en SESI, mon n°3 est désolé, il espérait enfin faire des maths cette année (il attend cela depuis le CP, pauvre poulet), et puis... non. Il espère qu'enfin, lorsqu'arrivera le S2 et que l'écrémage aura été fait, il pourra enfin travailler.
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Comment ça se fait qu'il n'a pas de maths? Pas de place dans les cours? |
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laurence Jaiunevievoussavez


Inscrit le: 28 Nov 2003 Messages: 31300 Localisation: bretagne
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 2:35 pm Sujet du message: |
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Le premier semestre SESI ça ressemble assez à des révisions/consolidations sur le programme de terminale S. |
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virgulle Jarrêtequandjeveux


Inscrit le: 19 Aoû 2004 Messages: 22891 Localisation: Paris, FRANCE
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 3:38 pm Sujet du message: |
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laurence a écrit: |
Le premier semestre SESI ça ressemble assez à des révisions/consolidations sur le programme de terminale S. |
Mais sans calculatrice... _________________ Tout Homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui, ceux qui voudrait faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens, beaucoup plus sévères, qui ne font rien. |
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carpediem27 Naqueçaàfaire


Inscrit le: 29 Sep 2009 Messages: 19631 Localisation: quelque part en Normandie
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 4:31 pm Sujet du message: |
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virgulle a écrit: |
laurence a écrit: |
Le premier semestre SESI ça ressemble assez à des révisions/consolidations sur le programme de terminale S. |
Mais sans calculatrice... |
Çà été la cata en maths pour mon grand l'année dernière sans la calculatrice
On devrait déjà les habituer à faire sans en terminale , çà été violent pour lui mais çà ne l'a pas empêché de valider sa première année
Ça va se décanter au fur et à mesure et elle peut toujours modifier ses choix tard dans l'année  _________________ Pat et sa tribu : 1996 , 1999 , 2000 , 2007
Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé , alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas. |
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Lila Naqueçaàfaire


Inscrit le: 12 Oct 2004 Messages: 10621 Localisation: FarmVille
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 5:57 pm Sujet du message: |
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Maxie a écrit: |
Comment ça se fait qu'il n'a pas de maths? Pas de place dans les cours? |
Voilà, c'est ça:
laurence a écrit: |
Le premier semestre SESI ça ressemble assez à des révisions/consolidations sur le programme de terminale S. |
Il dit que c'est comme reprendre tout le programme du lycée, depuis la seconde. Et comme pour lui, il n'a pas fait "des vraies maths" au lycée, il dit que là, il n'en fait toujours pas.
Mais ça va finir par venir, il faut juste qu'il soit patient (d'où l'intérêt d'une double inscription, selon moi). _________________ Rentrée 2015: 25 ans Animatrice 2D - 23 ans BTS AME 2A - 18 ans L1 Math - 11 ans 6° - 8 ans CE2 - 6 ans CP |
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tulipe AllezEncoreUnPetitMessage


Inscrit le: 19 Sep 2006 Messages: 49038 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 6:14 pm Sujet du message: |
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Lila hormis une double licence, il n avait pas la possibilité de faire une deuxième matière avec ses maths ? Avec moins d heures pour la deuxième matière.
Ma fille fait histoire mais il y en a qui font histoire et langue arabe, droit et philo etc. _________________ "lueur dans la toundra" maman d'une de 23 ans |
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Dadou Légende d'or

Inscrit le: 01 Mai 2007 Messages: 2127 Localisation: midi-pyrénées
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Posté le: Lun Sep 28, 2015 6:26 pm Sujet du message: |
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laurence a écrit: |
Le premier semestre SESI ça ressemble assez à des révisions/consolidations sur le programme de terminale S. |
C'est un semestre commun aux 8 mentions(spécialités) de cette licence, non ? Qu'est-ce qu'il a choisi ? math ? _________________ Dadou et ses grandes filles |
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laurence Jaiunevievoussavez


Inscrit le: 28 Nov 2003 Messages: 31300 Localisation: bretagne
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Posté le: Jeu Oct 08, 2015 8:12 pm Sujet du message: |
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Tiens Steph, j'ai vu ça, je me suis demandée si ça ne pourrais pas intéresser ta fille: entre fac un prépa, un cursus pour les étudiants curieux.
"Au cœur du Quartier latin, dans un amphi de la rue Gay-Lussac, une assemblée studieuse prend en note la conférence de l’historien Johann Chapoutot, spécialiste du nazisme, en ce tout début du mois d’octobre. Il l’invite à penser ce totalitarisme et ses crimes non pas comme un accident, mais en discernant ses racines, ses complicités et ses prolongements.
Le propos captive son auditoire : 73 étudiants inscrits en première année du cycle pluridisciplinaire d’études supérieures (CPES). Un cursus original entre « prépa » – du moins pour le rythme de travail – et université d’une durée de trois ans, où tous les étudiants peuvent suivre un large champ de matières (philosophie, mathématiques, histoire, sociologie, langues, arts…), lancé en 2012 comme une sorte d’ovni universitaire, grâce à un financement d’excellence (Idex) par la Communauté d’universités et d’établissements (Comue) de Paris Sciences et Lettres (PSL).
Le démarrage de ce qui était au départ un simple diplôme d’établissement de PSL est un succès. A la rentrée, cette formation a obtenu le grade licence. Ce qui permet aux étudiants d’obtenir chaque année 60 crédits ECTS (système de validation européenne des diplômes). Cette reconnaissance vient consacrer une réussite déjà avérée : quatre élèves diplômés l’an dernier sont entrés à Polytechnique, d’autres ont intégré l’Ecole normale supérieure d’Ulm, de Cachan ou de Lyon, sans passer les concours. D’autres encore des masters à l’Ecole d’économie de Paris, à l’université Paris-Dauphine ou encore à Sciences Po.
En première année, l’essentiel des cours se tient au lycée Henri-IV. Le CPES, s’il a recours aux professeurs de la prépa, n’est pas une préparation aux concours. Il offre un cocktail large d’enseignements, avec une spécialisation progressive. Les 73 élèves (90 sont prévus pour la rentrée 2016) sont répartis en trois filières : humanités, sciences et sciences économiques, sociales et juridiques. Ils se retrouvent tous dans un « tronc commun » comprenant le cours d’initiation aux pratiques de recherches où chercheurs et sommités du Collège de France viennent régulièrement apporter leur éclairage.
Enseignement décloisonné
Les élèves y apprennent « les règles contraignantes d’un travail de recherche. Et ils soutiennent des dossiers de recherche ou, en deuxième année, des mémoires ou des travaux collectifs, selon les filières », explique David Schreiber, professeur d’histoire et coordinateur de cet enseignement. Egalement dans le tronc commun : des sessions d’histoire de l’art, des cours d’expression orale et écrite ou des cours d’anglais renforcés.
Tous les enseignements sont décloisonnés : « Ce que j’adore, c’est que les matières ne sont pas segmentées : un atelier de lecture avec des textes de sociologie, un prof d’économie qui mêle sociologie et mathématiques…. », témoigne Aladji Jikine, 18 ans, ancien élève du lycée François-Villon à Paris. Les élèves se spécialisent au fil du temps – avec une matière majeure et une mineure – mais en mêlant toujours sciences dures et sciences sociales.
Preuve du succès de ce nouveau cycle : pour la rentrée 2015, 834 futurs bacheliers ont tenté leur chance pour 73 places
Si elle offre une telle palette, c’est que cette formation repose sur les 25 institutions membres de PSL, dont les classes préparatoires du lycée Henri-IV, l’Ecole normale supérieure (ENS-Ulm), Mines ParisTech, l’ESPCI (Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris), l’université Paris-Dauphine ainsi que des écoles d’art. L’accent mis sur les langues a séduit Clémence Biellemaz, 17 ans, bachelière de l’institut Saint-Pierre à Brunoy (Essonne), qui a obtenu 19,6 de moyenne au bac S, de même que les activités culturelles. Depuis la rentrée, les étudiants sont allés visiter le Panthéon, passer la soirée à l’Opéra, ou participer à un atelier de dessin au Louvre.
Au-delà, c’est la possibilité de pouvoir mûrir son projet qui attire les élèves. « C’est le cycle des indécis », plaisante Joséphine Raugel, 18 ans, bac S mention très bien, du lycée Claude-Monnet à Paris ; même si elle sait déjà qu’elle est passionnée par les neurosciences.
« C’est une alternative à la prépa pour comprendre les choses plutôt que de se mettre en mode bête à concours. Les profs sont géniaux et nous incitent à développer notre esprit critique. Les profs de prépas nous disent eux-mêmes qu’ils nous enseignent différemment », explique-t-elle. De même que son collègue Attouman Kouassi, 19 ans, arrivé en 1re d’Abidjan au lycée Guy-de-Maupassant de Colombes, passionné lui aussi par cette matière, s’investit dans Paris Montagne. Une association qui initie les jeunes à la recherche.
Privilégier la diversité sociale
Cette formation est accessible sur admission post-bac. Ensuite, comme toute formation sélective, il faut remplir un dossier et écrire une lettre de motivation. Preuve de son succès : pour la rentrée 2015, 834 futurs bacheliers ont tenté leur chance pour 73 places.
« On ne va pas chercher d’abord des têtes de classe au profil purement scolaire dans les grands lycées parisiens », indique Isabelle Catto, directrice du CPES. Mais des bons élèves, curieux, avec de vraies personnalités et conservant une passion à côté de leurs études – musique ou sport notamment. Dans la promo 2015, on trouve à la fois des mentions très bien au bac mais aussi des mentions passable.
« Au terme d’une année de médecine, j’ai décidé de me réorienter. Je n’ai pas eu de mention au bac et pourtant j’ai été sélectionnée pour cette formation, ce qui m’a d’ailleurs étonnée. Ici on donne une chance à tout le monde », dit Geanice Kamba, originaire de Bougival. Le recrutement privilégie la diversité sociale : 33,6 % des 834 candidats étaient boursiers ; à l’arrivée 45,2 % des 73 admis le sont. L’objectif est d’atteindre les 50 %. Un partenariat signé avec la Cité universitaire propose par ailleurs des logements à 56 élèves de province ou de l’étranger.
Une fois la sélection de départ opérée, le taux de passage en année supérieure se situe entre 85 % et 90 %. Seuls trois étudiants de 3e année n’ont pas validé le diplôme du premier coup l’an dernier. Certains élèves choisissent néanmoins de se réorienter en cours de route – parfois en étant admis dans une école – et laissent des places ouvertes en 2e et 3e année… notamment à des élèves de prépa qui souhaitent les quitter.
Au bout des trois ans, l’accès à des masters de la Comue PSL est grand ouvert : « Je suis intéressé par l’actuariat, la banque et la finance, et en 3e année, nous avons un cursus sur ces matières avec Dauphine », se réjouit d’avance Charles Jugeau, élève marseillais de 17 ans, en première année. Mais pas exclusif : les diplômés ont visiblement de larges perspectives.
Une formation plébiscitée par les jeunes filles
Le profil des admis est à peu près le même depuis trois ans : environ deux tiers de filles (56 sur 73 à la rentrée 2015), près de la moitié de boursiers (45,2 %). Deux tiers des élèves viennent d’au-delà de l’Ile-de-France. La formule attire les jeunes filles, « davantage rebutées par l’esprit de compétition interne aux prépas, et plus demandeuses de l’aspect pluridisciplinaire que nous offrons », explique la directrice, Isabelle Catto.
« Au départ, je pensais entrer en prépa PCSI [physique, chimie, sciences de l’ingénieur], car je m’intéresse avant tout à ces matières. Mais cette formation pluridisciplinaire est plus constructive et plus épanouissante. Nous ne sommes pas coupés du monde comme des élèves de prépa jusqu’à leur concours », témoigne Myriam Meddahi, 18 ans, élève de 1re année, une ancienne du lycée Henri-IV.
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